lundi 29 octobre 2012 - par Double poing

Débat entre Myret Zaki et François Asselineau sur les Etats-Unis

La journaliste économique suisse Myret Zaki débat avec François Asselineau sur le thème : "Les Américains cherchent-ils à détruire l’euro ou à le sauver ?"
Modérateur du débat : Patrick D’Hondt.



10 réactions


  • gerfaut 29 octobre 2012 18:17

    Et sur l’ Angleterre Myret Zaki enfonce le clou, pour ceux qui pensent que la conservation de sa propre monnaie est un gage suffisant de plus grande prospérité.



    L’ exception qui confirme la rêgle ? Pour moi non, mais je vous laisse trancher.



    • rmusic Mahler 29 octobre 2012 19:54

      François Asselineau s’était déjà expliqué quand il avait été invité sur france 3 du cas de l’Angleterre qui a fait le pari de miser une grande partie de son économie sur la city à ses risques et périls. Ca n’a pas marché, de plus c’est un pays désindustrialisé, en gros c’est loin d’être un modèle


    • QaviQeQuarQo davideduardo 29 octobre 2012 20:54

      Le controle de sa monnaie est un des outils économique pour arriver a une grande prospérité.

      Mais, ce n est pas la seul : il y a le controle des frontieres (douane), le controle du budget, des lois, de son armée.....
      l angleterre a sa monnaie, mais ses frontieres son de vrais passoires : pas de controle de sortie de capitaux, paradis fiscaux, délocalisations......

    • maQiavel machiavel1983 29 octobre 2012 21:04

      Pourquoi l’ angleterre a perdu , je vous conseille la lecture de l’ article si vous n’ avez pas lu le livre évidemment . smiley


    • ffi 29 octobre 2012 23:14

      Cela montre surtout que Myret Zaki est fort peu instruite de l’histoire Européenne, car il est bien connu que Guillaume III d’Orange-Nassau, en compensation du soutien financier à ses troupes de mercenaires pour renverser le dernier Roi catholique d’Angleterre (Jacques II), a offert les droits de création monétaire d’Angleterre aux banquiers internationaux, ce qui fut à l’origine de la création de la banque d’Angleterre en tant que Banque centrale privée (la première Banque centrale privée qui préfigure la création de toutes les autres, FED, BCE,...etc).
       
      Depuis, l’Angleterre est sous la coupe des banquiers internationaux. C’est la raison pour laquelle l’Angleterre a tout misé sur le secteur financier, et c’est aussi la raison pour laquelle une quinzaine de paradis fiscaux ont pour souverain la reine d’Angleterre.
       
      Globalement, d’un point de vue géopolitique, l’erreur commune, tant de Myret Zaki que de Asselineau est de considérer que les acteurs politiques sont uniquement les Etats.
      Or, aujourd’hui, les Etats les plus puissants sont sous la coupe de la finance internationale privée.
       
      Tant le dollars de la FED, que la Livre de la Banque d’Angleterre, ou l’Euro de la BCE, sont un moyen de pomper l’argent des peuples.
       
      Là où Asselineau est plus proche de la vérité est que la mise sous tutelle des pays Européen est venu par le truchement des États-unis, pays entièrement sous contrôle.


    • rastapopulo rastapopulo 30 octobre 2012 16:22

      @Gerfaut
      Voici venu le temps de redécouvrir l’eau chaude des 30 glorieuses anti-finance folle :
      http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/774298/trop-de-finance-tue-la-croissance.html

      @ffi
      tiptop la vision de Cheminade


    • gerfaut 31 octobre 2012 08:07

      @Mahler


      M. Zaki ne parle pas seulement de ce qui a entrainé l’ endettement anglais lors de la crise de 2008, elle parle de la gestion anglaise depuis 2008-2009, à savoir les différentes phases de planches à billets, ce qui lui permet de dire que de disposer d’ une planche à billet ne suffit pas à se sortir du pétrin, au contraire, puisque le pays s’ endette de plus en plus, et plus que les autres. Les quantitatives easings des USA et de la GB sont des échecs pour créer de la croissance.

      @Rastapopulo

      ’Rien de trop’ est une de mes devises, c’ est pour cela que je suis pragmatique avant tout, on a besoin des financiers, et comment, mais ils ne suffisent pas à faire fonctionner une économie.

  • Hijack ... Hijack 30 octobre 2012 00:15

    Merci Double Poing pour ce doc très intéressant !
    .
    J’apprécie Myret Zaki, qui connaît bien son sujet ... ... mais ... malgré sa connaissance du du monde économique & financier, son analyse est superficielle ... Comme tjrs, Asselineau voit loin et en profondeur... analyse parfaite, à mon sens.
    .
    Marrant que Mme Zaki zappe le fait que l’Europe entière est sous domination Économique US ou pire, comme le dit Asselineau, complètement vassalisée.
    .
    Elle a juste raison quand elle précise que les américains ont vite compris que c’est soit le dollar, soit l’Euro ... et que le véritable adversaire des USA, c’est bien la Chine.
    .
    Conclusion ... à mon sens : Asselineau maîtrise le sujet et apporte les bonnes réponses de fond en comble ... Myret Zaki elle, ne voit le sujet qu’en surface et a pour elle un physique très agréablement féminin.


    • ffi 30 octobre 2012 01:10

      Il me semble aussi que Asselineau est largement plus proche de la vérité.
       
      Ce que je regrette, c’est que sa grille de lecture géopolitique se limite aux États, ceci alors que les États sont manifestement largement sous contrôle de quelques banques internationales, au premier rang desquels les États-unis, par la Fed.
       
      Si Asselineau vient au pouvoir, il devra jouer fin jeu, et viser juste : saper les grandes banques tout en ne s’aliénant pas les États qu’elles ont corrompu.


    • rastapopulo rastapopulo 30 octobre 2012 16:37

      Le plus gros soucis est le manque de discernement des européens qui ne s’inquiète absolument pas de la taille des banques. Au USA et en Angleterre, le scandale du Libor a fait changé d’avis le Financial Time et Sandy Weil (patron de Citygroup à l’origine de l’annulation du GlassSteagall !!). Faut lire les édito du FT où ils s’excusent de ne pas avoir défendu une séparation stricte des métiers bancaires pour le croire.

      Pendant ce temps en Belgique

       
      « L’un des grands problèmes, c’est la taille des banques. Au Royaume-Uni, les banques représentent 600 % du produit intérieur brut ; au Danemark, 500 % du PIB ; aux Pays-Bas, en France, en Belgique, elles représentent entre 360 % et 400 %. Dès que les banques ont un problème, l’impact sur les Etats est gigantesque. Il faut sortir de la logique propre du système financier qui consiste à privatiser les profits et à socialiser les pertes. Les moyens financiers tournent dans le monde de la finance et ne sont plus consacrés, de manière suffisante, à l’économie réelle. Cela n’est pas normal. Il y a une demande, en Belgique comme dans d’autres pays – au Etats­-Unis par exemple –, de scinder les banques : d’un côté les banques de dépôt, de l’autre les banques d’affaires. Des réflexions ont lieu chez nous, à la Banque nationale et au niveau européen. »

      1° ministre socialiste Di Rupo (très classe pour le coup comme sa dénonciation du rôle du Rwanda anglosaxon à l’ONU !!).
       
      En réponse, le soutien du professeur Paul De Grauwe qui est un libéral belge :

      "Ce ne sera pas facile pour le Premier ministre. Le lobby des banques est prêt à une campagne de désinformation. Voici les arguments qu’ils nous lanceront à la tête.

      Premier argument : il y a trop de problèmes pratiques rendant l’opération de scission infaisable. Je rétorque : nous avons connu la séparation pendant des décennies. C’est la preuve que c’est faisable. Ce ne sera pas toujours facile, mais si la volonté existe, cela peut se faire.

      Deuxième argument : cela ne peut se faire que si les autres pays font de même. C’est l’argument qui sera employé « ad nauseam ». Les banquiers nous diront que si l’idée de scission est bonne, il faudra attendre que tout le monde soit converti à l’idée. Ce qui veut dire que cela ne se fera pas. Les banquiers montreront leur bonne volonté en sachant que cette bonne volonté n’aboutira à rien.

      L’argument selon lequel il faut attendre les autres est faux. Le Canada, qui est voisin du colosse financier américain, a maintenu la séparation entre banque d’affaires et banque de dépôts tout au long des dernières décennies, tandis que les Etats-Unis décidèrent de fusionner les deux types de banques. Ceci a isolé le Canada de la crise bancaire qui a ravagé son voisin. Le Royaume-Uni a pris des dispositions lui permettant de réintroduire la scission. La Belgique aussi peut le faire, même si les autres ne le font pas.

      Troisième argument : il y aura perte de compétitivité. Et comme nous le savons tous, perte de compétitivité, c’est l’enfer économique. Il n’y a aucune raison de la craindre. Le succès d’une banque de dépôts est basé sur la confiance. La taille n’a rien à voir avec cela. Bien sûr, une banque de dépôts fait en moyenne moins de profits qu’une banque d’affaires. Mais elle connaît plus de stabilité de ses profits. Cette stabilité fait partie de la compétitivité des banques de dépôts.

      Quatrième argument, sans doute le plus ridicule : une scission aura comme effet de réduire la croissance économique. Nous avons connu la plus forte croissance quand la scission était un fait. Depuis que nous avons fusionné les deux types de banques, notre croissance n’a cessé de diminuer. Bien sûr, il y a beaucoup d’autres raisons pour lesquelles la croissance a diminué. Mais le fait que nos banques se lançaient de plus en plus dans des activités spéculatives ne semble pas avoir été une force capable de stimuler la croissance économique de façon soutenable.

      La tâche du Premier ministre sera ardue. Il fera face à un lobby banquier qui mobilisera des ressources considérables pour faire échouer sa proposition de scission de nos banques en banques de dépôts et banques d’affaires. Il lui faudra du courage. Je lui souhaite beaucoup de succès"

       

      Pendant ce temps en France :

      http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/A-l-abri-des-regards-Moscovici-confie-la-reforme-bancaire-aux-experts_08927.html


Réagir