mercredi 15 août 2012 - par Frida

La Grèce, première ruine de l’Europe politique

 

C’est un peu comme la pierre de Sisyphe, puisque les références à la Grèce ancienne sont très en vogue en ce moment… Dans le rôle de Sisyphe, le gouvernement grec, et dans le rôle de celui qui en a imposé l’absurde nécessité : une Troïka (FMI, Banque mondiale et Union européenne) de plus en plus exigeante.

 

La pierre de Sisyphe parce que les chiffres de la croissance publiés hier le montrent bien : les politiques d’austérité n’ont eu aucun effet pour l’instant, le PIB est en chute de plus de 6%... Et que va devoir faire le gouvernement grec bien ennuyé de présenter de si mauvais chiffres à ses évaluateurs ? Serrer encore la vis, sabrer encore dans les dépenses.

 

La Grèce est entrée c’est officiel dans sa cinquième année de récession… le taux de chômage atteint aujourd’hui 23%, le salaire minimum est passé en-dessous des 600 euros. Un dirigeant d’entreprise publique a été limogé, la semaine dernière, pour avoir refusé de baisser les salaires de ses employés… de 35% en deux ans comme l’exigent les nouvelles règles du jeu.

 

La semaine prochaine, le gouvernement d’Antonio Samaras doit rembourser plus de 3 milliards d’euros d’obligations détenues par les banques centrales d’Europe. Sa seule solution est de parvenir à les convaincre d’attendre encore. Mais combien de temps pourra-t-il tenir et à quel prix ?

 

Grand entretien de 7h35 à 8h30 avec Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie politique au King’s College de Londres, spécialiste de la Grèce.

 



2 réactions


  • wesson 15 août 2012 21:12

    ben ... tout est dit !


    Merci à Erca pour avoir mis l’attention sur ce document.

  • alison2 16 août 2012 01:54

    Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie politique au King’s College de Londres, spécialiste de la Grèce qui ne peut pas payer 1.800 euro de la nouvelle taxe exceptionnelle représente le problème grec. 
    Habitant Athènes je peux vous certifier qu`un tel montant ne représente pas un modeste 70 mètre carrée, si Kouvelakis ne peut régler cette somme alors que des grecs plus pauvres et modestes qui n`ont pas les moyens de quitter le pays arrivent a payer cette taxe, cela prouve une nouvelle fois que les grecs aisés voir favorisés ne se sentent pas concernés, peu solidaire et pour la plupart responsable de ce qui s`est passé dans ce pays, corruption, clientelisme etc...

    Juste pour réagir sur Syrisa afin de remettre un peu de vérité dans les propos de Kouvelakis, la majeur partie de ses adhérents sont professeur, universitaire, fonctionnaire etc... donc bien décidé a garder leur avantages au détriment du reste de la population. Quand a la police grecque elle ne se déplace pour un cambriolage de particulier mais protège des personnalités du show buisness, de la finance et j`en passe avec l`argent de l`État donc de l`Europe sans compter qu`une bonne partie des effectifs de police intègre le mouvement neo-nazi.

    Bref beaucoup d`affirmation de Kouvelakis serait a reprendre sans compter le document sonore sur Omonia, depuis des mois les étrangers ont fuient ce quartier de peur d`être victime de l`aube dorée. Certaines informations sont vrais comme le faux mouvement indignés récupéré par la presse occidentale mais comme a chaque fois, le vrai et le faux se mélange donc sans être sur place, difficile de se rendre compte. N`oubliez pas... quand Amiens brule c`est toute la France qui brule vu par les médias grecs.  

    Allez on se détend....

    http://vimeo.com/45627350

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