lundi 20 septembre 2010 - par
Europe, mensonges et zizanie
Le sommet des vingt-sept pays de l’Union européenne a été électrisé par la question des Roms. Après deux jours d’escalade verbale entre Paris et Bruxelles sur ce dossier, la polémique a tourné à l’affrontement jeudi entre la France, la Commission européenne et d’autres pays.
Organisé à Bruxelles ce jeudi, le Conseil Européen devait être initialement consacré à deux enjeux cruciaux pour les mois à venir : la gouvernance économique et la diplomatie européenne. Finalement, il aura surtout été dominé par les violents échanges verbaux entre la Commission et la France, à propos de l’expulsion des Roms.
Ainsi, selon plusieurs participants au déjeuner de travail qui réunissait les dirigeants européens, les échanges entre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso auraient viré au clash sur ce dossier. Le Premier ministre bulgare a parlé d’un "échange très violent". Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg, a, lui, décrit "une explication mâle et virile". Une version démentie plus tard par le chef de l’Etat français, en conférence de presse : "Il n’y a pas eu d’éclats de voix. Ce n’est pas mon genre, mais j’ai dit franchement ce que la France pensait."
Le président de la République a indiqué que les Vingt-Sept partageaient son indignation quant aux propos, selon lui "outranciers" et "injurieux", de la commissaire à la Justice Viviane Reding - elle avait fait un parallèle entre les expulsions de Roms et les persécutions pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a par ailleurs défendu sa politique envers les Roms, et affirmé qu’elle respectait "strictement" le droit européen. Et selon Nicolas Sarkozy, la Chancelière allemande lui aurait fait part de sa volonté de procéder à des évacuations de camps de Roms en Allemagne.
Des explications qui ne semblent pas avoir vraiment convaincu. Hier soir, le président de la Commission européenne a tenu à rappeler, dans sa conférence de presse finale, que "la discrimination des minorités ethniques est inacceptable". Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a vivement démenti les déclarations du président de la République, mettant ses propos sur le compte d’un "malentendu". La Commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux a, pour sa part, réaffirmé ce vendredi que la Commission enclencherait une procédure d’infraction contre la France s’il s’avère que les Roms ont bien été ciblés sur un critère ethnique.
Dans deux semaines, l’exécutif européen doit décider s’il entamera ou non cette procédure contre la France pour non-respect de la législation européenne sur la libre circulation des personnes au sein de l’UE. Elle peut aboutir à des poursuites contre l’Etat français devant la justice européenne.
Organisé à Bruxelles ce jeudi, le Conseil Européen devait être initialement consacré à deux enjeux cruciaux pour les mois à venir : la gouvernance économique et la diplomatie européenne. Finalement, il aura surtout été dominé par les violents échanges verbaux entre la Commission et la France, à propos de l’expulsion des Roms.
Ainsi, selon plusieurs participants au déjeuner de travail qui réunissait les dirigeants européens, les échanges entre Nicolas Sarkozy et José Manuel Barroso auraient viré au clash sur ce dossier. Le Premier ministre bulgare a parlé d’un "échange très violent". Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg, a, lui, décrit "une explication mâle et virile". Une version démentie plus tard par le chef de l’Etat français, en conférence de presse : "Il n’y a pas eu d’éclats de voix. Ce n’est pas mon genre, mais j’ai dit franchement ce que la France pensait."
Le président de la République a indiqué que les Vingt-Sept partageaient son indignation quant aux propos, selon lui "outranciers" et "injurieux", de la commissaire à la Justice Viviane Reding - elle avait fait un parallèle entre les expulsions de Roms et les persécutions pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a par ailleurs défendu sa politique envers les Roms, et affirmé qu’elle respectait "strictement" le droit européen. Et selon Nicolas Sarkozy, la Chancelière allemande lui aurait fait part de sa volonté de procéder à des évacuations de camps de Roms en Allemagne.
Des explications qui ne semblent pas avoir vraiment convaincu. Hier soir, le président de la Commission européenne a tenu à rappeler, dans sa conférence de presse finale, que "la discrimination des minorités ethniques est inacceptable". Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a vivement démenti les déclarations du président de la République, mettant ses propos sur le compte d’un "malentendu". La Commissaire européenne à la Justice et aux Droits fondamentaux a, pour sa part, réaffirmé ce vendredi que la Commission enclencherait une procédure d’infraction contre la France s’il s’avère que les Roms ont bien été ciblés sur un critère ethnique.
Dans deux semaines, l’exécutif européen doit décider s’il entamera ou non cette procédure contre la France pour non-respect de la législation européenne sur la libre circulation des personnes au sein de l’UE. Elle peut aboutir à des poursuites contre l’Etat français devant la justice européenne.