mercredi 9 mai 2012 - par Frida

Barroso et sa Commission se réapproprient le mot magique "croissance"

 

Les grandes manoeuvres s’accélèrent en Europe pour tenter de stimuler la croissance avec une réunion des dirigeants de l’UE annoncée pour le 23 mai à Bruxelles, la première du nouveau président français François Hollande, au moment où la grogne enfle contre l’austérité.


La croissance avant tout. L’objectif du sommet du 23 mai reste bien la croissance, devenue la priorité depuis que François Hollande a relancé le débat lors de sa campagne électorale. Il s’agira de déminer le terrain, notamment entre Paris et Berlin, avant un sommet européen qui se tiendra les 28 et 29 juin à Bruxelles.

Discussions et divergences franco-allemandes

Les discussions s’annoncent compliquées car si les appels en faveur de la croissance se multiplient, ils masquent des divergences importantes. Berlin prône des réformes structurelles mais exclut toute relance par la demande. La chancelière allemande Angela Merkel rencontrera François Hollande le 16 mai.

Elle est prête à discuter d’une initiative européenne de croissance mais refuse une renégociation du pacte budgétaire.

Barroso veut surfer sur la "vague" Hollande

La Commission européenne cherche pendant ce temps à revenir au centre du jeu sur ces questions en surfant sur la "vague" Hollande. Son président José Manuel Barroso aimerait passer une alliance avec François Hollande sur les questions de croissance, face aux pays rétifs.

Il a aussi exhorté mardi les gouvernements des 27 à mettre en oeuvre les propositions mises sur la table par la Commission et qui sont jusqu’ici restées lettre morte.

Parmi elles, figurent la mise en place d’emprunts européens mutualisés, l’augmentation du capital de la Banque européenne d’investissement (BEI) et le lancement d’une taxe sur les transactions financières dont une partie des recettes alimenteraient le budget de l’UE.

Autant de propositions reprises à son compte par le nouveau président français et qui séduisent de plus en plus en Europe, même dans les pays prônant la rigueur budgétaire.

Le point de vue de Cameron

Le Premier ministre britannique David Cameron défend, lui, sa politique d’austérité, estimant que la lutte contre les déficits n’est pas antinomique avec le soutien à la croissance.

"Parlons de ce que vous appelez austérité et que j’appellerai plutôt efficacité, c’est-à-dire le fait de s’occuper à la fois de notre déficit budgétaire et d’obtenir de la croissance et si vous regardez ce que le président Hollande suggère en France, son programme pour juguler les déficits n’est pas très éloigné de la voie que nous suivons", a-t-il assuré.

agences/pym
http://www.rts.ch/info/monde/3978977-mobilisation-pour-relancer-la-croissance...

 



5 réactions


  • franck2012* 9 mai 2012 12:25

    Cameron défendra jusqu’au dernier prolétaires anglais la city centre névralgique de la fraude fiscale. La reine d’Angleterre elle-même est impliquée dans des placements douteux.
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    Barroso espère sauver une Europe en capilotade .
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    Merkel ne veut pas renégocier le pacte budgétaire qui enterre toute perspective de croissance. Les nations endettées finiront par la laisser sur le bord de la route avec ses fantasmes de grande Allemagne éternellement gagnante du système qui se délite.
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    Hollande s’il est sincère s’éloignera du titanic qu’est devenu l’UE, et s’il nous avait conté des craques devra malgré-lui faire les réformes sans lesquelles plus de croissance possible.
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    D’ici un mois les chiffres corrigés des différents PNB européens officialiseront la récession européenne.... Amis néo-libéraux n’entendez-vous rien venir ?


    • Jerome33 9 mai 2012 15:03

      Revenir, pas venir, revenir ! Malheureusement. Les bruits de bottes se font à nouveau entendre. Encore lointain, mais ça se rapproche.


      Un grand merci à tous nos politiciens qui nous ont amenés dans une situation explosive. Les radicalités n’ont jamais été aussi puissantes.



  • zeitgest zeitgest 9 mai 2012 13:17

    Qui peut encore croire à cette Europe du fric, du dumping social, des réseaux… ?
    Ils psalmodient le mot "croissance", comme une incantation, tout en sachant que la messe est dite ! Ils sont pitoyables !


  • Lisa Sion Lisa SIon 9 mai 2012 15:58

    La croissance donne de l’inertie, sans croissance, privé de moteur, tout bateau n’est qu’une coquille de noix ballotée par la tempête. Pour reprendre de l’inertie sur les courants marins aléatoires, il faut du pétrole ou des rames, mais on peut s’en sortir : http://www.youtube.com/watch?v=domVjFgSGqM, s’il n’en reste qu’un cela suffira.


  • Frida FRIDA 9 mai 2012 18:15

    Parler de la croissance relève de la pensée magique, c’est une diversion et rien d’autre. Personnellement je n’y crois pas. Et Hollande fera ce qui les marchés financiers attendent de lui. L’emballage a changé, mais le poison reste le même. Si les Français avaient plus de courage, ils auraient fait pareil que les Grecs, ils auraient choisis entre les candidats dits "petits", cela aurait rabatu le caquet de "grand". Puisque les poliitques ont abandonné la politique aux financiers, c’est au peuple de prendre sa souveraineté en main.


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