lundi 10 juin 2013 - par maQiavel

La guerre des fourmis

La zone littorale méditerranéenne est l’objet d’un conflit géopolitique impitoyable, d’une lutte de pouvoir intense, de rivalités d’une extrême violence dont on entend peu parler  : la guerre des fourmis !

 

Une lutte sans merci pour les territoires et la nourriture se livre entre les fourmis d’Argentine amenées par l’homme sur le continent il y’ a un siècle et les espèces autochtones.
En France, le front entre les différentes espèces de fourmis et cette espèce invasive se trouve en Provence.

 

Quant un commando des petites fourmis d’Argentine passe à l’attaque d’une colonie de fourmis noires, l’issue n’est pas celle qu’on croit : en effet, le nombre et la pugnacité des petites fourmis rousses d’Argentine (Linepithema humile) leur permet de prendre le dessus sur les fourmis indigène. Dans certaines zones, l’infestation du bassin méditerranéen par les fourmis rousses en provenance d’Argentine a déjà entraîné l’éradication des espèces indigènes.
 

La fourmi argentine a développé au cours de son évolution des stratégies extrêmement efficaces pour s’imposer :

 

1. Le développement de colonies polygynes : La coexistence de plusieurs reines dans un seul nid. Habituellement, lorsque la reine meurt, la communauté de fourmis disparait avec elle, mais en ce qui concerne les fourmis d’argentine, la disparition d’une reine n’a pas d’impact sur la survie de la colonie, d’autres prennent le relais.

 

2. Le développement d’une intelligence collective : La fourmi d’Argentine, forme une super-colonie. En effet les colonies coopèrent entre elles pour constituer un super organisme à l’échelle de l’Europe, le plus grand de la planète qui étend sa zone d’influence sur plusieurs milliers de kilomètre, des côtes italiennes aux côtes portugaises en passant par la France et l’Espagne et sont actuellement entrain de conquérir les Baléares, la Sardaigne et la corse. Les différentes colonies coopèrent non seulement pour chercher de la nourriture mais aussi pour détruire les colonies des fourmis indigènes. Dans le monde des fourmis, le nombre fait la force, une colonie indigène peut se trouver en quelques minutes assaillies par des centaines de milliers de fourmis d’argentine.

 

3. La flexibilité et la mobilité : Leur nid est petit, ne possède pas de chambre et descend à moins de 50 cm du sol. Les œufs et les larves sont constamment déplacés et le nid est perpétuellement en mouvement ce qui les rend toujours prête à réagir en cas d’imprévu. La fourmi d argentine est génétiquement programmée pour se déplacer en permanence pour étendre sa zone d’influence.

 

Dans toute l’Europe, les scientifiques scrutent anxieusement les colonies des fourmis et sonnent l’alarme pour attirer l’attention sur l’invasion de la fourmi d’Argentine.


C’est en Corse que se portent les espoirs avec la fourmi Tapinoma qui semble résister à l’invasion bien qu’elle ne soit pas capable de reconquérir des territoires conquis par les fourmis argentines.

 

 

Ce documentaire animalier sur la vie des fourmis évoque une compétition Darwinienne entre les groupes. Ce darwinisme des groupes s’explique par l’exigence de descendance collective. L’homme est un animal sur le plan biologique et il n’échappe pas à cette règle, toutes les stratégies de pouvoir, depuis toujours, reposent en réalité sur cette dynamique. L’originalité de l’espèce humaine est uniquement l’invention d’un étage supérieur, celui de la fabrication des idéologies, pour légitimer et justifier ses actions qui découlent de cette dynamique spontanée.

 

Mais cet espace supérieur ne change rien : les groupes les plus fort dominent, détruisent ou se servent des plus faibles pour survivre.
 

Source : Tommy Knocker



50 réactions


  • Awake Awake 10 juin 2013 12:50

    Super reportage merci !
    Ça fais des années que je me passionne pour ces petites bêtes ! Une espèces qui devrait aussi te plaire : la fourmis légionnaire.
    Mais j’imagine que ce qui t’intéresse ici c’est l’analyse de la compétition Darwinienne et la comparaison avec l’homme ^^


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 13:02

      Exact ! smiley

      Petit déjà je m’ amusait déjà à prendre des fourmis d’ une fourmilière pour les mettre à proximité d’ une autre pour assister au combat. Ma perversité remonte à loin. smiley
      Non sans rire le monde des fourmis est passionnant !

    • Haze Haze 10 juin 2013 16:27

      J’avais déjà vu ce reportage je crois Awake, il y a très longtemps.
      Les guerres des fourmis contre les termites sont terribles, de véritables génocides comme on dit ^^


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 16:40

      Le plus fort survit , le faible disparaît , du règne animal au règne végétal , nous sommes tous impliqués dans cette réalité ... nous en sommes même le fruit.


    • Awake Awake 10 juin 2013 17:18

      @Machiavel Moi c’était les mouches qui tombaient "accidentellement" dans les toiles d’araignées ;)
      Sinon, je préfère le terme du mieux adapté personnellement. Je ne t’apprend rien en disant qu’il y a de magnifiques exemples d’entraides ou de symbioses, et que la survie c’est aussi ça !

      @Haze, oui, la guerre thermite (qui sont un peu les ancêtres des fourmis) contre fourmis est sans pitié ! On soupçonne même l’utilisation d’armes chimiques :p
      As tu vu ce reportage assez connu ?


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:01

      @awake

      Oui il y’ a des exemples d’ entraide :
      1. Au sein des groupes de la même espèce.
      2. Entre différentes espèce.
      Mais cela se fait toujours pour survivre et souvent au dépend des autres !
      Je voyais justement il y’ a quelques minutes le mutualisme entre le ratel ( un espèce de blaireau vivant en Afrique)et l’ indicateur ( un oiseau ) : l’ indicateur chante pour signaler un nid d’ abeille au ratel qui détruit la ruche pour le miel et laisse les larves pour l’ indicateur.

    • Haze Haze 10 juin 2013 19:06

      Non je crois pas l’avoir vu, je le regarderais merci !


    • cassia cassia 10 juin 2013 20:30

      "Le plus fort survit , le faible disparaît , du règne animal au règne végétal , nous sommes tous impliqués dans cette réalité ... nous en sommes même le fruit."


      Faux archi faux ! 


      Notamment dans le règne végétal, cela ne se réduits pas à un rapport de force, les plantes s’aident entres elles pour prospérer.....Nous sommes tous interdépendants !


      Celui qui survit n’est pas celui qui est le plus fort mais celui qui est capable de s’adapter !


    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 11:12

      Celui qui survit n’est pas celui qui est le plus fort mais celui qui est capable de s’adapter !

      Mais c’ est justement ça la force.
      -Notamment dans le règne végétal, cela ne se réduits pas à un rapport de force, les plantes s’aident entres elles pour prospérer.....
      R /Tu veux dire que l’ évolution ne concerne pas le règne végétal ?Oui bien sur que l’ entraide existe , c’ est pourquoi je parle de darwinisme des groupes dans l’ article ( et non des indivdus ).

  • L'Andalou L’Andalou 10 juin 2013 13:29

    J’avais déjà vu ce documentaire diffusé sur Arte durant la période de Noël.
    C’est très intéressant.
    Un petit message aux directeurs des programmes des grandes chaînes : mettez plus de reportages de ce genre, et je serai un addict de la TV.


  • Socarate 10 juin 2013 14:44

    Vous voyez la nature et belle et l’homosexualité qui y ait largement présente et le fait le plus naturel du courants évolutionnaire darwiniste.

    Vous voyez vous grand oppostant au mariage des gays on vérité ce n’est pas tant contre le mariage homosexuel que le mariage tout court pour lequel vous manifestiez réellement. Ce système féodal qui sclérose la sexualité de la vie animal des etres humains !!!

    Vous etes au final d’ignobles satanistes qui s’ignorent. COLLABO !!!!!!!!!!!


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 juin 2013 17:00

    J’ai regardé.
    Intéressant d’un point de vue entomologique. Cependant, sur un plan politique, je doute de la pertinence d’un parallèle avec les faits humains.
    En effet - et bien que la guerre ne me semble ici, comme chez l’homme, qu’un moment de la vie sociale des fourmis -, celles-ci n’ont pas la spécificité d’être leurs propres spectateurs. Car c’est bien la différence énorme d’avec les humains : la capacité à s’interroger sur chacun de ses actes et à le remettre constamment en question. Ceci change beaucoup de choses au niveau politique !


    • Awake Awake 10 juin 2013 17:26

      Je suis assez d’accord avec Eric Guéguen, je rajouterais que les actes d’une fourmi, qu’elle puisse s’interroger dessus ou pas, ne sont dirigés que pour l’intérêt de la colonie. Comme une grande conscience collective, ce qui est loin d’être le cas chez l’homme.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 juin 2013 17:31

      Exact. Je crois même que votre remarque découle directement de la mienne. L’homme a la faculté de se poser des questions, du coup il en vient à oublier d’où il vient.


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 17:32

      En vérité, le fait que les hommes aient la spécificité d’être leur propre spectateur et de s’interroger sur chacun de leurs actes ne change rien au fond !

      Comme je l’ai écris dans mon article, l’originalité de l’espèce humaine est la fabrication des idées, des concepts, de paradigmes mais celles ci ne font que justifier cette dynamique darwinienne qui leur est préexistante. Je parle des idées des concepts, des paradigmes qui ont un impact dans le réel, pas le sage dans sa montagne qui construit une éthique que personne ne suivra jamais.

      Certains hommes ont peut être la capacité de s’élever au-delà de cette dynamique (vos fameux renard qui font le monde tel qu’on refuse de le voir et qui mettent au jour les vérités éternelles) mais puisque l’humanité est constituée en grande majorité de cochon, la collectivité humaine ne peut s’extraire de cette réalité animale.

       

      « Chaque animal doit accomplir au mieux et par-dessus tout ce qu’il sait faire ici-bas » me disiez vous, peut être est ce tout simplement survivre ? L’exercice de la raison n’est elle pas réservée à une minorité condamné à se lamenter de ce que l’homme n’est pas tel qu’ils voudraient qu’ils soient ?Peut être que l’homme est animal politique mais pas comme Aristote le percevait …

      P.S : Si la sphère des idées ne change rien au fond de la dynamique, elle lui donne une forme bien plus complexe que chez les fourmis !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 17:34

      Ajoutons que les fourmis ne peuvent pas signer de traité pour mettre fin à un conflit. 


      Et que leurs conflits ne sont généralement pas orchestrés par quelques riches fourmis vendeuses d’acide formique. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 juin 2013 17:49

      « Chaque animal doit accomplir au mieux et par-dessus tout ce qu’il sait faire ici-bas »

      => Lorsque je dis ça, il faut l’entendre comme "qui peut le plus, doit le plus". Autrement dit, si l’homme est capable de raisonner, s’il est le seul à le faire, c’est que c’est sa fonction.


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 17:53

      @Gaspard

      -Ajoutons que les fourmis ne peuvent pas signer de traité pour mettre fin à un conflit. 

      R / Non elles ne le peuvent pas. C’est la raison pour laquelle je disais à Eric Gueguen que l’intelligence humaine rend la dynamique bien plus complexe sur la forme, mais le fond reste le même !

      Ce n’est pas la signature d’un traité qui met fin à une guerre, ce sont les rapports de force et le traité ne fait que les acter !

      Les animaux eux lorsque le rapport de force est défavorable battent en retraite tout simplement ( ou se font exterminer ce qui arrive aussi chez les humains ).

       -Et que leurs conflits ne sont généralement pas orchestrés par quelques riches fourmis vendeuses d’acide formique. 

      Non, mais les hommes riches agissent pour assouvir ce besoin de développement, de conquête ou de survie lorsqu’ ils orchestre les guerres , comme les fourmis. 


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:08

      Selon moi , leur manière de faire est instinctive mais elle est justifiée et légitimée intellectuellement !

      Alors ils ne s’affrontent pas "à cause" de projets conscients mais "avec" des projets conscients ( jolie formule , je la garde pour moi ) mais cela ne change rien au fond ...ça change la forme !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 18:14

      @ Machiavel "C’est la raison pour laquelle je disais à Eric Gueguen que l’intelligence humaine rend la dynamique bien plus complexe sur la forme, mais le fond reste le même !"


      La forme est ici plus importante que le fond. Je dirais même que la forme EST le fond dans le domaine des relations sociales, ce que l’on comprend bien en considérant le concept de "politesse" (ou en étudiant Confucius). La différence entre la guerre et la paix tient uniquement dans la forme. 


      " les hommes riches agissent pour assouvir ce besoin de développement, de conquête ou de survie lorsqu’ ils orchestre les guerres , comme les fourmis. "


      Négatif. Les hommes très riches n’ont aucun "besoin" au sens animal qui puisse justifier un conflit (ils ont à manger, une maison, des enfants). S’ils orchestrent des guerres, c’est donc pour d’autres motifs spécifiquement humains liés à des facultés d’abstractions représentationnelles et imaginatives dont les animaux sont dépourvus (comme par exemple devenir la troisième personne la plus riche du monde au lieu d’être seulement la quatrième).



    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:34

      Je crois que vous idéalisez les animaux. Ils ne se limitent pas nécessairement à la satisfaction des besoins. Par exemple, on voit des lions contrôler plusieurs clans de Lionne. Alors qu’un seul clan leur suffit pour satisfaire leur besoin de transmettre leurs gènes, on les voit tout de même défier des mâles dominants adverse pour s’emparer de leurs clans !

      Il y’ a chez les animaux aussi des désirs de puissances !!! C’est bien ce désir de puissance qui conduit les riches à orchestrer des guerres …


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 19:04

      Bien sûr que c’est désir de puissance qui est à l’oeuvre chez l’animal comme chez l’homme. Mais sans faculté représentationnelle, l’homme riche se contenterait comme le lion de baiser quelques femelles supplémentaires autour de lui.


      Et surtout, les fourmis ne discutent pas sur un forum pour trouver la meilleure organisation sociale possible. 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 juin 2013 19:40

      Autre chose Machiavel :
      L’homme a la faculté de se projeter dans l’avenir (ou le passé), c’est-à-dire de spéculer sur ce qui convient de faire ou de ne pas faire à l’instant "t" en fonction d’un but à atteindre. Pas l’animal (sauf erreur...).
      Par conséquent, lorsque le lion s’entoure de plusieurs hordes de lionnes, je doute fort qu’il ait en vue une stratégie de conquête future ou de domination des autres mâles hypothétiquement présents aux alentours.


    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 11:46

      @Gasapard

      Faculté représentationnelle ou pas, le principe ne change pas. Si le Lion pouvait être contenté il n’essaiera pas de conquérir d’autres clans alors qu’il a le sien ! Les fourmis d’argentine de ce reportage, n’iraient pas conquérir toujours plus de territoires alors que ceux qu’elles possèdent leurs suffisent amplement !

      De la même manière, l’homme riche recherche toujours plus de richesse qu’il n’en possède. C’est la même dynamique, faculté représentationnelle ou pas, le résultat ne change pas (même si les moyens d’ arriver au résultats sont bien plus complexe chez l’ homme mais ce qui compte sur terre c’ est la fin et non les moyens , qu’ on le veuille ou pas , faut arrêter de s’ imaginer je ne sais quelle chimère , juste ouvrir les yeux et observer ).

       

      @Eric Gueguen

      -Par conséquent, lorsque le lion s’entoure de plusieurs hordes de lionnes, je doute fort qu’il ait en vue une stratégie de conquête future ou de domination des autres mâles hypothétiquement présents aux alentours.

      R / Je ne sais pas mais je pense que vous avez raison, cependant je vous réponds ceci : peu importe ! Le résultat est le même : il conquiert !


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 11 juin 2013 11:59

      Il ne "conquiert" pas, il survit au jour le jour.


    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 12:07

      Je ne suis pas d’ accord !!!

      Pour arrêter de parler des lions , les fourmis d’ argentine de ce reportage conquiert bien des territoires non ? Qu’ est ce qui les empêchent de survivre au jour le jour dans un territoire définit ? Pourquoi vouloir grandir à tout prix ?

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 11 juin 2013 12:12

      Donc vous pensez que les fourmis voient à long terme ?


    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 12:27

      Absolument pas , elles sont dans cette dynamique de façon purement instinctive , l’ homme également mais la différence est qu’ il construit des stratégies plus complexe grâce à son niveau de conscience ...mais au fond , c’ est pareil !


    • QaviQeQuarQo davideduardo 11 juin 2013 19:13

      question con :


      vous dites que c est une particularité des hommes que de se projeter a long terme.

      que dire des africains ou des caraibeens qui vivent au jour le jour, dépenssant ce qu ils ont gagné avant le levé du jour, ne sont ils pas des hommes ?

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 11 juin 2013 19:34

      Si bien sûr, des hommes... qui ne sont pas encore rentrés dans l’histoire. smiley


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 17:29

    L’organisation sociale de ces petites bêtes ne me fait pas envie. Je suis bien content d’être, contrairement aux fourmis, un animal politique. 


    Nous ne voyons pas dans ce reportage de conflit "géopolitique" mais un instinct de développement et de survie. Si nous appliquions le terme de "géopolitique" aux insectes luttant pour un territoire, alors il faudrait aussi l’appliquer aux champignons et aux mousses qui font de même. A trop étendre le sens d’un mot, on aboutit à ce qu’il ne puisse plus rien signifier. 

    Un conflit géopolitique suppose une stratégie fondée sur une capacité de former un projet conscient mettant en oeuvre la fonction représentationnelle. 

    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 17:44

      L’utilisation du terme "géopolitique " avait une fin polémique. smiley

      Ceci dit la géopolitique selon wikipédia« désigne tout ce qui concerne les rivalités de pouvoirs ou d’influence sur des territoires et les populations qui y vivent, c’est-à-dire l’étude des rapports de forces entre divers acteurs sur un espace plus ou moins défini ».

      Peut être qu’en réalité que la géopolitique humaine est fondamentalement corrélée à un instinct de survie et de développement, c’est en tous cas comme ça que je le vois.

      Peut être que les groupes humains ne s’ affrontent pas à cause de projets conscient qu’ ils élaborent mais à cause de cette dynamique darwinienne inscrite dans leurs inconscient collectif et que les projets conscient ne servent qu’ à légitimer et justifier cette dynamique …



    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 17:56

      "Peut être que les groupes humains ne s’ affrontent pas à cause de projets conscient qu’ ils élaborent mais à cause de cette dynamique darwinienne inscrite dans leurs inconscient collectif et que les projets conscient ne servent qu’ à légitimer et justifier cette dynamique …"


      Peut-être, mais leur manière de le faire est intellectuelle et non instinctive. Même si les hommes ne s’affrontent pas "à cause" de projets conscients, ils s’affrontent "avec" des projets conscients.



    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:13

      Selon moi , leur manière de faire est instinctive mais elle est justifiée et légitimée intellectuellement !

      Alors ils ne s’affrontent pas "à cause" de projets conscients mais "avec" des projets conscients ( jolie formule , je la garde pour moi ) mais cela ne change rien au fond ...ça change la forme !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 18:20

      Machiavel, aucun fond n’a jamais été séparé de sa forme dans la réalité. Cette séparation n’existe que dans l’esprit des hommes idéalistes. Dans la réalité, guerre et paix que sont que des formes différentes, des manières différentes de vivre. 


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:44

      Je suis d’ accord, la guerre et la paix ne sont que des formes de la politique (suivant la définition machiavélienne que je donne à ce mot, d’ ailleurs von Clausewitz écrivait que la guerre est la politique faites par d’autres moyens).

      Mais la forme n’ est que ce que l’ on voit en surface ,et l’ homme a su habiller le fond très hypocritement , ce que ne font pas les animaux qui en sont incapable ( une colonie de fourmis A ne vas pas attaquer une colonie B en l’ accusant de dissimuler des armes de destructions massives comme les américains l’ ont fait pour l’ Irak, elle le fait tout simplement mais dans les deux cas les motifs réels et profonds sont les mêmes ).

      Moi je pense que la forme chez les humains ne sert qu’à tromper les naïfs …


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 18:49

      Le fait de cracher en direction de votre voisin quand vous l’apercevez ou de lui adresser une salutation amicale, c’est seulement une différence formelle. Et pourtant cette simple différence de forme change complètement le sens de votre existence. 


    • maQiavel machiavel1983 10 juin 2013 18:54

      Si cracher sur le voisin est une manière de saluer dans une culture étrangère oui, c’est seulement une différence formelle.

      Je crois que certains peuples d’Océanie se saluent avec un pet …


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 19:07

      Je supposais que vous habitiez en Europe. Quelle temps fait-il en Océanie ? ;)


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 10 juin 2013 19:09

      Arf, j’ai féminisé le temps ! Au temps pour moi. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 10 juin 2013 19:37

      Machiavel, en citant Clausewitz, vous nous tendez le fouet !
      Lorsque celui-ci dit en gros que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, j’espère que vous n’entendez pas que les deux se recoupent ? En fait, la guerre est un moment de la politique, une extension de celle-ci en quelque sorte, à laquelle a recours le politique en cas d’extrême nécessité. Mais aucunement la même chose. Le général demeure l’instrument du politique qui, lui, a en charge la science architectonique entre toutes.
      Donc je pense que Clausewitz dit ceci : la guerre, c’est de la politique ; mais la politique, ce n’est pas forcément la guerre.


    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 11:34

      @Gaspard

      J’habite en Europe. Mais il faut essayer de s’arracher à son cas particulier pour percevoir tenter le tout.

      @Eric Guguen

      -Machiavel, en citant Clausewitz, vous nous tendez le fouet !

      R / Mais vous allez voir que j’assume parfaitement. Et je pense que c’est ça notre problème, on se crée des illusions, on essaie de construire des utopies mais la réalité nous rattrape toujours douloureusement. Acceptons ce que nous sommes çàd des cochons ca permettra au moins d’envisager d’ordonner la porcherie de la moins mauvaise façon possible !

      -Lorsque celui-ci dit en gros que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, j’espère que vous n’entendez pas que les deux se recoupent ?

      R / Si. En ce qui me concerne je pense même que c’est la politique qui est la continuation de la guerre par d’autres moyens …

      - la guerre est un moment de la politique, une extension de celle-ci en quelque sorte, à laquelle a recours le politique en cas d’extrême nécessité.

      R / Non, je ne crois pas. Si je prends la définition classique de la politique (l’art d’instituer une société organisée et développée), cette définition là ne rapporte qu’un moment de la politique telle qu’elle est en réalité (la réal politique si vous voulez mais bon pour moi ce terme n’a pas de sens, la politique doit concerner avant tout le réel de toute façon).

      Lorsque la politique ne suffit plus à régler les antagonismes de façons institutionnelles, alors ces antagonismes se régleront par la guerre.

      -Le général demeure l’instrument du politique qui, lui, a en charge la science architectonique entre toutes

      R / Oui. Mais vous savez que pendant des millénaires, jusqu’ à il y’ a un siècle ou deux, dans la plupart des Etats, le chef politique commandait aussi les armées. C’était d’ ailleurs sa principale activité …

      Guerre et politique sont inséparable, c’est en fait la même chose sauf que dans un cas l’activité est guerrière et dans l’autre institutionnelle.

      Par exemple : les Romains au temps de la république ont fait la guerre aux autres cités de façon guerrière mais ce sont fait la guerre entre eux de façon institutionnelle ( cfr les luttes pluri centenaires entre la plèbe et le sénat ).


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 11 juin 2013 12:11

      À mon sens, par nos exemples pris, Gaspard et moi vous avons prouvé qu’il était possible de penser la politique, c’est-à-dire d’en faire, sans que s’installe la moindre hostilité entre nous. Ceci est possible à partir du moment où je sais que vous avez à cœur de comprendre réellement les choses pour le bien de notre pays commun, et que vous avez la même certitude me concernant.
      De ce point de vue, nous ne défendons pas notre chapelle respective, mais œuvrons dans le sens du commun : c’est précisément l’objet principal, fondamental de la politique.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 11 juin 2013 15:25

      @Machiavel : "Acceptons ce que nous sommes çàd des cochons, ça permettra au moins d’envisager d’ordonner la porcherie de la moins mauvaise façon possible !"


      Ah ! Nous sommes enfin d’accord : envisager d’ordonner la porcherie de la moins mauvaise façon possible (plutôt que chercher à baiser toutes les truies aux alentours), c’est la politique.

      L’homme est un cochon politique.

    • maQiavel machiavel1983 11 juin 2013 15:38

      Gaspard je vous conseille cet article de daviduardo sur les rats, qui du point de vue des interactions sociales est bien plus intéressant !


  • QaviQeQuarQo davideduardo 10 juin 2013 21:24

    Un roman de bernard werber "les fourmis" que j avais lu dans ma jeunesse, qui prenait comme "héros principaux" une colonie de fourmis rouges débarquant d amérique du sud , leur nid caché dans un tronc d acacia destiné a etre replanté en europe.



    Cela m a fait penser a une expérience d ethologie conté dans le livre, sur le comportement des rats 

    Je viens de le proposer en modération
    Cela t apportera de l eau a ton moulin, (machiavel) quand aux rapports mécaniques et guerriers entre les individus, et la création des classes sociales, des dominants-dominées...


  • Supafaya 11 juin 2013 22:27

    Voila une prolifération inquiétante...


Réagir