mercredi 16 janvier 2013 - par Gilles Bonafi

Capitalisme de marché versus capitalisme d’état

Prix Nobel d'économie en 1976, Milton Friedman (1912-2006) détruit dans la vidéo ci-dessous les idées reçues sur la fameuse opposition Capitalisme/Socialisme.

 

Pour lui, tous les pays du monde (y compris l’ex URSS) sont capitalistes et il donne sa définition :
"Sont capitalistes, les pays à capitaux sous contrôle."
Il ajoute plus loin :
"La réelle question est bien sûr l’organisation par laquelle les capitaux sont contrôlés."
Des capitaux contrôlés par une élite minuscule dans les systèmes de propriété privée des moyens de production et donc, inversement, contrôlés par une minuscule élite dans les systèmes dits socialistes...
 

Wilhelm Liebknecht (1826-1900), membre de la ligue communiste fut avec Engels à l’origine de la Deuxième Internationale en 1889. Il dénonça le premier le danger d’un risque de dérive vers un capitalisme d’état.
L’anarcho-syndicaliste allemand Rudolf Rocker publia en 1921 une brochure intitulée La faillite du communisme d’État russe dans laquelle il dénonçait, lui aussi, "le capitalisme d’État" soviétique.
 

Le philosophe et économiste Cornelius Castoriadis, plus subtil, a été un des rares à définir le régime de l’ex-URSS comme étant un capitalisme centralisé (Devant la guerre, Fayard, 1981).

Pour ceux qui ont encore des doutes, le complexe militaro-industriel américain est un parfait exemple de capitalisme d’État. De plus, Airbus est le premier modèle de fusion d’entreprises privées et de plusieurs états.

L’intégrisme marchand a le don d’ubiquité et, comme j’aime à le répéter, le capitalisme, c’est l’obsession de la production de quantité et le socialisme, c’est l’inverse, c’est à dire, l’obsession de la quantité de production.
 

 



3 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 janvier 2013 10:06

    Quid du Capitalisme ASSOCIATIF ?

    Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat, de manière criminelle, en le focalisant sur la lutte des classes (éradication de la bourgeoisie) et la possession prolétarienne des moyens de production.

    Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

    Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

    Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique.

    Bon ou mauvais, le système financier actuel est contrôlé par les actionnaires des banques.

    Les autorités politiques pourraient nationaliser toutes les banques, avec ou sans indemnisation partielle ou totale des actionnaires (en en assumant toutes les conséquences).

    Mais, la gestion calamiteuse d’entreprises ou/et de banques par des politico-technocrates a déjà été expérimentée dans le passé.

    Pour contrôler et réguler le système financier, il convient d’acquérir, collectivement, des minorités de blocage ou/et la majorité absolue au sein du capital des banques.

    Le financement nécessaire ne saurait être constitué que par l’épargne d’une association des citoyens-électeurs-contribuables.

    En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
    Parmi nos « élites », il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu : ÉPARGNE ! ! !
    Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique en vue de la « Refondation du Capitalisme ».

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».



    • Gilles Bonafi 16 janvier 2013 12:47

      Le grand tour de passe-passe est d’avoir créé une dialectique qui n’est qu’illusion.
      La thèse, le capitalisme et son antithèse, le socialisme (un capitalisme de marché) ayant tous deux échoués, nous aurons (en cours aujourd’hui) la synthèse : la fusion des marchés et de l’état.

      Merci d’indiquer qu’il existe d’autres façons de penser.

      Auguste Detoeuf résumait le problème : « Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »


  • dup 7 février 2013 14:25

    que le diable ait son ame . ne sorrtez plus jamais cette horreur


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