vendredi 18 mai 2012 - par Frida

Infrarouge Spéciale votation - Accords avec l’étranger - la parole au peuple

La parole au peuple

Les suisses seront invités à une votation populaire qui permet au peuple suisse de se prononcer à chaque fois qu’il y a un accord ou traité avant leurs ratifications.

Les suisses sont bien conscients de la dérive antidémocratique, trop administrative, technocrate que vivent les peuples englués dans l’union monétaire.

Il n’y a que les suisses pour dire ouvertement que l’union européenne est antidémocratique.
 

 

Voulez-vous avoir votre mot à dire sur tout accord important avec l’étranger ? Le 17 juin, la question vous sera posée à travers une initiative « Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère ». Car pour l’Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN), la souveraineté du peuple suisse est en danger face à la mondialisation. Mais ne doit-on pas craindre, si l’initiative était acceptée, une augmentation inquiétante du nombre de votations quand on sait que la Suisse signe 500 accords par an ? Et l’initiative ne mettrait-elle pas des bâtons dans les roues de l’économie suisse déjà mise à mal par le franc fort ? Ne manquez pas le débat d’Infrarouge.

 

Une émission présentée par Elisabeth Logean

Arrêté fédéral concernant l’initiative populaire « Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux : la parole au peuple !) »

Site du comité à l’origine de l’initiative

Site du comité contre l’initiative

http://www.infrarouge.ch/
 



3 réactions


  • MAZIG 18 mai 2012 18:31

    Voilà un exemple de la manière dont l’extrême droite conçoit les relations internationales.Si les suisses appliquent cette directive , la Suisse sera surement amenée à cesser ses relations avec beaucoup de pays à travers le monde , ce n’est absolument pas dans son interêt .Soumettre tout accord international à la votation populaire , avec le risque d’un rejet systèmatique de tout ce qui déplait au peuple ou à une fraction protectionniste , risque de mettre la Suisse délicate , pour la simple raison que le principe fondamental qui régit le droit international est la réciprocité.


  • Erca 19 mai 2012 00:39

    Aïe, je viens de m’apercevoir seulement maintenant que cette vidéo avait déjà été publiée sur AgoraVox (je viens de la soumettre de nouveau)... Tant pis, ce ne sera pas de trop, ce débat était très intéressant mais peu de monde a réagi.


  • Jean d’Hôtaux 19 mai 2012 22:18

    @ Frida :

    Merci de votre billet !

    J’ai déposé un autre commentaire à la "concurrence" : chez Erca.

    Pour faire court, disons que les Suisses ont déjà actuellement la possibilité de remettre en question un accord ou un traité signé avec l’étranger. Il leur faut pour cela lancer un "référendum", lequel nécessite en préambule la récolte de 50’000 signatures valables de citoyens habilités à voter.

    "L’initiative populaire" dont il est question ici, laquelle sera soumise au peuple suisse le 17 juin prochain, rendrait obligatoire, si elle était acceptée, de soumettre systématiquement à référendum tout traité ou accord international répondant aux critères définis dans dans le nouvel article constitutionnel (Article 140, voir ici).
    Il s’agit d’un amendement constitutionnel qui requiert la "double majorité" : celle du peuple comptabilisé sur l’ensemble de la Suisse ET celle des cantons (acceptation dans une majorité de cantons).

    On passerait donc d’un système de "référendum" dit facultatif, nécessitant préalablement la récolte de 50’000 signatures valables, à un système plus contraignant de "référendum obligatoire" pour tout traité ou accord international tel que défini dans le texte du nouvel article constitutionnel. Par conséquent le peuple devrait trancher dans tous les cas.

    Mon opinion personnelle de citoyen suisse :
    Je suis opposé à cette initiative dont le seul objectif est de limiter le plus possible la signature de traités et d’accords internationaux. C’est un moyen pour les souverainistes de l’UDC d’éviter de se rapprocher de l’UE et de tout autre organisme international. La plupart des nombreux traités et accords internationaux signés par la Suisse ne rencontrent d’ailleurs pas d’opposition, les faits l’attestent puisque nous avons déjà aujourd’hui la possibilité de nous y opposer en lançant un référendum comme expliqué plus haut. Par ailleurs, ces traités et accords sont bien souvent d’ordre technique, par exemple la reprise de normes techniques communautaires ou la reconnaissance de contrôles de sécurité alimentaire effectués par l’UE, etc.
    En matière de démocratie directe et de contrôle par le peuple, il faut savoir raison garder au risque dévoyer la démocratie elle-même.

    Cordialement !


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