lundi 24 juin 2013 - par Cercle des Volontaires

Entretien avec Francis Cousin, auteur de l’Etre et l’avoir

Interview de Francis Cousin, menée par Maurice Gendre, du site Scriptoblog. 
 
A travers des questions liées à l'actualité, Francis Cousin aborde une série large de sujets : l'antifascisme, le terrorisme d'Etat, la gauche du capital, la "banlieue de la thune", l'immigration, la Turquie etc.
 



58 réactions


  • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 14:49

    Ouf merci , j’ avais demandé la publication de cette vidéo sans avoir vu qu’ elle appartenait au cercle de volontaire ...et je ’n arrivait plus à la retirer !

    Tant mieux , ça m’ évite un désagrément ! smiley

    • Boom_QaBoom manu_Boom 24 juin 2013 15:13

      @Machiavel
      Justement, je pensais à toi quand j’ai vu que c’était l’auteur de "l’être et l’avoir" :)


    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 16:42

      Oui j’ aime bien ce gars même si j’ ai quand même beaucoup d’ interrogations.

      Il est très bon , quand il écrit sur le terrorisme ,moi ça me fait marrer "le 11 septembre , opération spectaculaire de restructurations géopolitiques" , c’ est drôle ça permet de prendre la distance.

    • Boom_QaBoom manu_Boom 25 juin 2013 04:36

      Oui, effectivement, c’est une belle formule.
      Moi j’ai bien aimé celle là :
      "Et tous ces gens là qui nous disent : ’Antifa, Antifa’.
      Qu’est ce qu’ils nous disent ?
      Ils nous disent
       : ’ah bhé euh, l’abolition du salariat on verra plus tard’.
       ’Antifa, Antifa’." (9’30)
      Sinon, c’est intéressant son point de vue concernant l’Espagne. Il me semblait logique que le POUM et les anarchistes de Catalogne soient du côté des antifascistes pourtant il n’en fut rien, l’antifascisme étaient déjà utilisé par le Front Populaire et les communistes pour contrer toute voix discordante. La collaboration bourgeoise de la "lutte antifasciste" dure depuis près d’un siècle...
      Du communisme à l’antifascisme de salon, ou vice versa.


    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 16:47

      En théorie , pour ces communautés de l’ être , il n’ y a pas besoin d’ aller au fin fond de la foret équatoriale , c’ est possible et encore plus facile avec les technologies modernes.

      Ceci dit c’ est vrai qu’ il ne diot jamais comment y arriver concrètement , c’ est comme si pour lui ça va se faire spontanément ... je n’ y crois pas une seconde !

    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 17:34
      -ben qu’est-ce qu’il en empêche au sujet si c’est si facile en plus dans le monde moderne ?
      il n’a qu’a aller dans un kiboutz, dans un ashram, ou plein d’autre ...


      R / Il est hostile à ces projets d’ autonomie. C’ est un holiste càd que pour lui c’ est la totalité qui dirige les parties , et une partie dans une totalité d’ infections aliénatoires finit par être infectée.

      Pour les radicaux , on ne peut pas surmonter l’ impossible contradiction entre la force du tout et la fragilité des parties , au temps long ces communautés finiront par péricliter selon eux.
      La seule alternative viable de leur point de vue , c’ est le combat de classe frontal ,radical et mondial contre la marchandise ... et c’ est là que je décroche.

      -s’il ne comprends pas pourquoi les gens échangent, se spécialisent, utilisent de l’argent,
      R / Selon lui , il le comprends très bien parce que Marx l’ a expliqué depuis des lustres. smiley

      Je ne suis pas d’ accord avec eux sur tout ( mais pour eux le tout est l’ essentiel smiley ) mais ils sont très intéressant !!!

    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 19:10

      -Le problème de fond, c’est qu’il n’accepte pas la dureté de la condition humaine terrienne. Je rajoute terrienne, car c’est la vie sur terre qui est dure...

       

      R / Oh il peut te décrire des pages et des pages combien la terre est dure et combien l’humain est dur …dans la condition d’aliénation à la marchandise smiley et combien elle pourrait être en se libérant de cette aliénation et combien elle a été belle avant.

       

      -En somme c’est un dirigiste, un fasciste (au sens : je veux imposer mes idées parce que j’ai trop raison ! la preuve, tout ce que je dis est vrai !) qui veut décider comment on doit être heureux. Parce que lui sait mieux que nous !

       

      R /J’ai des désaccords avec lui mais on ne peut absolument pas dire que c’est un dirigiste, tout au contraire. Pour lui la révolution doit se faire sans avant-garde, sans dirigisme, sans chefs, sans structure et parti politique mais par l’automouvement des masses elles mêmes (ce qui pose selon moi un gros problème de réal politique, c’est un peu magique je trouve) au moment ou la réalité objective de sa survie sera menacée par l’effondrement du système capitaliste.


    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 20:50

      @Yoananda

       

       

      Non arrête mes commentaires sont affreux sur la forme, je fais des fautes d’orthographes, de syntaxes et je n’ai aucun style.

      - La vie est moins dure en tant qu’aliéné consommateur/travailleur que dans la condition naturelle.

      R /Ca c’est un dogme libéral qui renvoie à la vidéo sur Adam Smith et la croissance qui finalement n’était pas si inutile. C’est la théorie stadiale des libéraux avec un stade originel précaire et dysfonctionnel duquel l’humanité n’a pu survivre qu’en en sortant. Et finalement les passages d’un stade à l’autre s’expliquent selon eux parce que chaque stade est moins précaire que les précédents.

      Des gens ont remit en cause cette théorie stadiale (dont Marx smiley et estiment que c’étaient des sociétés d’abondance dans lesquelles les hommes travaillaient peu. Pourquoi dans ce cas les hommes en sont ils sorti ? Selon eux c’ est à cause de catastrophes , de situations exceptionnelle mais surtout de changement de la conception du monde avec l’ apparition du désir d’ accumulation , d’ enrichissement , de la marchandise , de la monnaie. Bref, ces changements de paradigme ont amenés à une transformation des communautés de l’être en société de l’avoir. Le passage d’un stade à l’autre était donc codé par la capacité à accumuler les richesses.

      On voit que ce sont deux conceptions radicalement opposées et qui amènent à des conclusions très différentes.

      - Y a qu’a demander aux chinois pourquoi ils quittent leur petit village autonome pour les usines ! et aussi tant qu’on y est pourquoi leur premier salaire est utilisé pour acheter un téléphone portable !

       

      R / Le capitalisme en rôle les salariés de deux façons : par la séduction et par la violence.

       

      Concernant la séduction on voit bien surtout de nos jour que c’est le système le plus séduisant de tous les temps , il n’ y a pas à discuter dessus pendant des heures on sera d’ accord.

      Mais parfois il n’arrive pas à séduire et là il use de violence en brisant les bases d’autonomies des hommes pour qu’ils soient obligés de vendre leur force de travail pour survivre. C’est la prolétarisation.

       

      Peut être que l’ouvrier chinois quitte la campagne pour s’acheter des gadgets, une voiture, un écran plat mais peut être aussi parce qu’il n’arrive plus à vivre dans son village à causes de décisions politiques et que cela l’oblige à aller dans les villes polluées pour bosser dans des usines 14 heures par jour comme une bête de somme.

      A mon avis c’est les deux …

       

      - la société "aliénante" du travail n’est qu’une étape, et non pas un éloignement.D’ailleurs, on en est plus si loin avec les robots actuel qui vont faire de plus la partie chiante du travail pour nous laisser la partie fun.

      R /Peu probable ! Dans une société capitaliste, la robotique est au service de la plus value et non de l’humain. Au contraire la robotique est une source de perte d’emplois mais surtout de surproduction qui amène aux crises qu’on connait (en 1929 aux states, des gens brulaient des denrées alimentaire dans les trains alors que des millions de gens crevaient la dalle, trop fort smiley).

       

      -Quand on est pas dirigiste on vient pas expliquer aux gens le but a atteindre. Point. Lol

       

      R / Non sérieux ce n’est pas un dirigiste, on le sent dans son discours !


    • Teteboisee Teteboisee 24 juin 2013 21:34

      Je crois Yoananda que vous entendez mal le propos de Mr Cousin.

      Ce court entretien vise à nous éveiller sur une problématique qui me parait clairement posée ici . L’être c’est justement le faire, l’avoir c’est le défaire.

      Pour les modalités du faire-être de ce qu’il diagnostique les pistes sont innombrables, il en évoque certaines. A vous de les entendre et d’y consacrer un peu de votre curiosité.

      Oui il est à fond : dans le fond du fond.


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 12:34

       

      @yoananda

      -comment peuvent-il remettre en cause la "théorie stadiale" ???

      R /C’ est étonnant hein ? smiley

      Ca va te permettre de comprendre un peu mieux les socialistes bisounours et tu verras que ce n’est pas si simple. Les certitudes libérales ne sont que des théories. Je vais faire quelque remarque :

      1.  Je ne fais que te poser un point de vue, je ne dis pas que c’est LA vérité. Mais évidemment comme tu es libéral, je suis obligé de jouer le rôle du socialiste (que je ne suis pas).

      2.  Pour savoir avec certitude ce qui a conduit l’ homme a quitter l’ état nomade de chasseurs cueilleurs pour devenir sédentaire et agriculteur , il y’ a les études des spécialistes. Le problème est qu’elles disent tout et son contraire. Les crypto libéraux et les crypto socialiste se déchirent là-dessus, l’idéologie a pris le contrôle de la recherche.

      3.  La théorie stadiale n’à rien avoir avec les progrès techniques, elle se fonde avant tout sur les moyens de subsistance et de production. Il faut comparer ce qui est comparable : les communautés primitives de l’être et les sociétés néolithique de l’avoir avec dans les deux cas des moyens techniques rudimentaires. Les sociétés capitalistes constructiviste et techniques et ce que pourraient être les sociétés acapitaliste constructiviste et technique. 

       

      -En dehors de quelques endroits sur la planète ultra luxuriant ... le reste, c’est danger, précarité, effort permanent.
      R / Un anti capitaliste te répondra que c’est précisément à cause du capitalisme. La technique dans ce système est au service de la plus value, elle ne sert pas l’humain. Son seul rôle est d’ engranger des profits , elle laisse donc une grosse partie de l’ humanité dans la misère.

      Et il te dira que dans un monde acapitaliste dans lequel les ressources seraient partagé équitablement, la technique serait alors au service de tous les hommes, la précarité, l’effort permanent, le danger pourrait être supprimé.

      - Après, je ne dis pas que le capitalisme est tout rose tout gentil non plus, y a des enfoirés partout, y a des abus, y a des pillages, et surtout des "externalités".

       

      R / On te dira que ce ne sont pas des externalités mais que c’est  l’essence du capitalisme. Que c’est fondamentalement :

      1. un système de prédation de l’homme par l’homme : un homme ne peut s’enrichir qu’au détriment des autres et c’est la réelle cause de la misère car une minorité s’approprie la grande majorité des ressources.

      2. Un système qui tend à éliminer le facteur humain. Ce qui compte c’est le profit, l’homme est en réalité un obstacle qui doit être éliminé d’ une façon ou d’ une autre.

       

       

      -Mais il faut que tu m’expliques d’où vient cette idée du paradis originel perdu de la glandouille dont le capitalisme nous aurait sortit en nous séduisant avec quoi ???

      R / On peut se poser la question inverse : d’ ou vient ce mythe de l’enfer originel des libéraux ? En réalité c’est une question de perception.

      Lorsque les libéraux voyaient des sociétés primitives comme certaines sociétés amérindiennes, ils parlaient de société précaire et difficile. D’autres ont étudié ces sociétés et se sont rendu compte qu’on y travaillait peu, désirait peu de chose et que les inégalités matérielles n’existaient pas.

      A contrario, dans les sociétés qui se sont organisées en stockant les ressources, on constatait des inégalités sociales, des chefs détenteur de pouvoir … des pré-Etat !

      Et donc la question se pose : pourquoi les homes ont vécu pendant des millénaires d’une certaines façon si cet état était si précaire ? La réponse que ces critiques de la théorie stadiale des libéraux ont trouvé est de dire que ce n’ était absolument pas la précarité qui a conduit à quitter cet état mais l’ apparition du désir d’ avoir qui a entrainé celui de l’ accumulation des ressources , le stockage ,la marchandise , l’ échange , la richesses , et pour finir les inégalités. C’est là que la majorité des hommes se sont mit à travailler pour enrichir d’autres hommes !


    • requete requete 25 juin 2013 12:43

      Moi, je me demandais, pourquoi du matin au soir, il y a un homme noir qui me chante des chansons, essaye de m’intéresser à des tours de magie, me demande de réciter mes tables de multiplications, me dit d’acheter une belle voiture ... 

      Cousin apporte la réponse, les capitalistes sont allés le chercher et l’on emmené chez moi, pour m’empêcher, de réfléchir, ne serait ce que quelques minutes, parce qu’ils savent que si je réfléchis (pénible ce noir, il m’empêche de taper sur le clavier maintenant !) ... si je réfléchis, je retrouve mon être, automatiquement, et donc, je refuse tout le système capitaliste, la marchandisation et l’esclavage salarié.
      Bien joué !
      Je devrais peut-être expliquer à ce noir, qu’on gagnerait tous les deux en liberté si on discutait de ça ensemble, mais je ne vais tout de même pas parler à un noir.

    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 13:23

      @requete

      Je ne comprends pas son histoire sur la passivité endémique des soumissions orientales et la radicalité cosmologique Européenne …

       

      En réalité ce n’est même pas racialiste puisqu’ il dit que lorsque les Européens vont aux Etats unis, ils perdent également cette radicalité ancestrale. On dirait que c’est plus une histoire de territoire qu’autre chose, c’est très étrange …

       

      @Yoananda

       

      Tu bugges sur un élément : je te dis bien qu’il faut comparer ce qui est comparable. Tu veux comparer une société technicienne que la notre avec les chasseurs cueilleurs, ça n’a pas de sens.

       

      Ce qu’il faut comparer, c’est les chasseurs cueilleurs avec les sociétés agricoles qui ont émergé au néolithique. C’est là que la théorie stadiale des libéraux est contestée, la vie était bien plus dure dans ces sociétés agricoles de stockage agraire que dans celle des chasseurs cueilleurs. C’est que cette histoire d’enfer originel ne tient pas la route.

       

      Ou alors si tu veux comparer nos sociétés capitalistes techniciennes avec quelque chose, ce serait avec une société acapitaliste technicienne ou la technique n’est pas au service de la plus value.

       

       

       

       

      -Le monde était Darwinien avant Darwin et avant le libéraux. On a inventé le libéralisme pour s’en sortir (un peu)... et pas l’inverse ... ce qui reste de Darwinien n’est pas la volonté du libéralisme / capitalisme (je ne suis pas plus libéral que toi, je ne fais qu’adopter ce point de vue), c’est le monde qui est comme ça.

       

       

      R /Ah, le fameux darwinisme des libéraux. smiley

      Les libéraux ont ce défaut de se fonder sur un ordre naturel qui ne correspond en rien à la nature. Je m’explique : La lutte de tous contre tous, les plus fort survivant, les plus faibles étant réduit en esclavage ou disparaissant, chacun se préoccupant de ses intérêts bien compris est une réalité incontestable le passé et le présent le démontrent assez bien, les peuples amérindiens ou des peuples aborigènes d’Océanie ne sont plus là pour en témoigner.

       Mais c’est au niveau de l’échelle de ces guerres incessantes et perpétuelle que les libéraux se gourent : ce ne sont pas des unités individuelle isolés qui se livrent ces guerres, mais c’est bien au niveau de groupes fédérateurs qu’elles ont lieu. Au sein de ces groupes fédérateurs, on retrouve de la solidarité, du partage, du sacrifice, certains acceptant de mourir pour l’intérêt du groupe (l’exigence de descendance collective prime sur l’exigence de descendance individuelle). Je ne dis pas qu’au sein de ces groupes tout va bien, il existe des antagonismes sociaux à des degrés différents et lorsqu’ils sont trop puissants, le groupe implose.

      Le darwinisme des individus des libéraux est infondé, le darwinisme des groupes est lui une réalité observable.

       

       


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 14:44

      @yoananda

      -Je te dis, le monde de l’usine est moins darwinien que le monde du chasseur/cueilleur ou même de l’agriculteur néolithique. Et pas l’inverse. Point fondamental de désaccord avec Cousin.

      R / Le monde de l’usine est un monde fondé sur la prédation de l’ » homme sur l’homme comment pourrait il être moins Darwinien que le monde des chasseurs cueilleurs des communautés de partage ?

      -Et je rajoute, c’est très facile a vérifier, puisqu’on peut expérimenter les 2 !!! Appelle ça du libéralisme si tu veux.

       

      R / Mais tu veux de nouveau comparer la société technicienne moderne avec celle des chasseurs cueilleurs, tu bugges sérieusement là-dessus !

      On dirait que tu penses qu’il dit que la technique c’est mal …non travailler avec la technique est plus facile que sans, tout le monde est d’ accord là-dessus. Ce qu’il faut comparer c’est la technique dans un système capitaliste et acapitaliste.

      - Les communautés de bisounours holistique ça n’existe pas !!!

      R / Ah mais précisément Cousin explique pourquoi ca n’existe plus et comment elles ont disparue.

      - Mais pas dans la "nature" ou dans le passé

      R /Si. Des anthropologues comme Alain Testart ont fait des travaux dessus.

      -. Les communautés d’indiens d’Amériques se faisaient la guerre, les plus belles femmes pour le chef, les chamans sont tout le temps en train de se foutre sur la gueule dans l’autre monde, les femmes qui colportent les ragôts, les enfants élevés a la trique, etc ...

      R / Ne te méprends pas. Ils ne disent pas que ces sociétés étaient parfaites. Ce qui les intéresse, ce sont les structures de pouvoir et les moyens de productions au sein de ces communautés.

      -reviendez sur terre les gars !

      R / On peut aussi te demander de reviendre. smiley

      Que tes certitudes ne sont que des constructions mentales issues de la fausse conscience qui t’empêche comprendre la totalité de l’histoire : plutôt que de comprendre le processus historique comme une succession de moments spécifiques, tu universalises le présent et le proclame éternel. Ainsi le capitalisme n’est pas considéré comme une phase spécifique de l’histoire, mais au contraire est naturalisée, comme un stade éternel indépassable.

       


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 17:23

      @yoananda

      -Allez-y et vous verrez par vous même. Si je l’ai fait ? Oui. Pas forcément dans l’extrême non plus.

      R /Si tu me prête ta machine à remonter le temps, je veux bien y retourner … smiley

       

       -La technique c’EST du capital.

      R /La technique fait partie du capital dans le système capitaliste .A la base, la technique est le moyen des fins, dans l’activité humaine. C’est donc un dispositif. On peut dire que c’est la manière dont l’homme va donner une forme à la matière au regard de la finalité.

      Dans le système capitaliste, la finalité est l’accumulation du capital, il est normal que la technique elle-même en fasse partie.

      -Le libéral capitalisme EST née de la technique et fait naître la technique.

      R / La technique permet l’accumulation du capital, donc le système capitaliste produit en retour de la technique mais la technique a précédé le capital. On ne peut pas réduire la technique au système capitaliste, ca n’a pas de sens. On peut très bien construire une société a-capitaliste avec des moyens techniques très sophistiqués…

      -Elles ont disparue parce que personne n’en voulait au final ! lol

      R / Personne n’en voulait mais on a vécu des millénaire comme ça c’ est étrange …

       -Les libéraux prétendent l’inverse de tes anthropologues. 

      R /C’ est vrai. Tu vois que ce n’ est pas si simple et qu’ il n’ y a pas de certitudes …

       

      -Pour trancher, je proposes que la réalité présente départage, c’est tout 

      R /Mais quelle réalité ? Non tu proposes le temps présent pour l’universaliser et dire voilà c’est LA vérité. Non cette parenthèse depuis 400 – 500 ans ne vaut rien face aux millénaires de l’humanité. C’est une période avec un début et qui aura une fin …

      -ça n’existe que en Afrique dans certaines zones luxuriantes, ou la forêt amazonienne, ou bien dans certaines îles : réunion, bali, etc...

      R / Oui mais actuellement les résidus de ces communautés ont énormément de problème avec la déforestation, les routes qu’on construit, les braconniers etc.

      Le capitalisme aura raison d’elles !

      -Partout ou l’hiver existe, ce mode de vie n’est pas possible. 

      R / Ben si pourquoi ? Il suffit de faire des stocks …c’est comme ça que tes ancêtres ont vécu pendant des millénaires.

      -Je le redis, venez avec moi en forêt et vous verrez que ce mode de vie paradisiaque n’a jamais existé sur le continent Européen.

      R /Ce n’est pas nous modernes qui allons déterminer si c’est possible ou pas. Que ce soit possible, c’est un fait puisque ton existence le démontre. Avec nos moyens techniques ce serait sans doute facile. smiley


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 21:13

      @yoananda

      -stock = capital. oui c’est pour ca qu’on est capitaliste. Tu viens de comprendre. enfin  ! Le capitalisme est une nécessité vitale. D’ou les stocks et avec les progrès et la sophistication aidant les tracteurs, les silos, les usines ... et la boucle est bouclée.

       

      R / Les écureuils, les belettes, les hiboux stockent de la nourriture pendant l’hiver, ca en fait des animaux capitalistes ? 

      La différence est là : ils stockent cette nourriture pour  la consommer et non pas pour accumuler de la valeur d’échange.

      Je ne dis pas que cette nourriture n‘ a aucune valeur, elle a une valeur d’usage (et l’usage de la nourriture est d’être consommée).

      Le capitaliste qui stocke la nourriture se fiche de sa valeur d’usage, ce qui l’intéresse c’est sa valeur d’échange. Cette nourriture est pour lui une marchandise. Le but du capitaliste est d’accumuler de la valeur  d’échange.

      C’est ça le capitalisme : un processus dans lequel la valeur d’échange se présente comme substance motrice d’elle-même càd qu’elle acquiert la propriété de générer de la valeur d’échange et de façon tautologique : la valeur ancienne engendre une valeur nouvelle qui elle-même rajouté à la valeur ancienne engendrera une nouvelle valeur et ainsi de suite de façon infinie.

      Tu vois la différence ?

      -Ce n’est pas de l’idéologie ce que je t’explique. Si les libéraux l’ont compris tant mieux pour eux.

       

      R /C’est purement de l’idéologie de A à Z mais tu ne t’en rends pas compte …

       

      -Bon, je pense que tu as assez fait l’avocat du diable comme ça, non ? lol

       

      R /Mais j’aime ma queue et mes cornes. smiley

       

      Sérieusement, je te conseille de lire « le capital » de Marx, c’est très intéressant. De la même manière, je conseillerai à un Marxiste de lire « recherches sur les causes de la richesse des nations » d’Adam Smith.


    • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 17:42

      ... mais il n’ est pas tendre avec la droite et l’ extrême droite non plus.


      Pour lui la gauche sert avant tout à gérer la marchandise en liquidant tout ce qui a précédé le règne du capitalisme et la droite à gérer la marchandise en pensant naïvement pouvoir conserver ce qui a précédé le règne du capitalisme.
      Je l’ ai entendu se moquer de cette droite à la manif pour tous par exemple qui veut de l’ argent d’ un coté et récuser les dévastations de l’ argent de l’ autre.

  • Teteboisee Teteboisee 24 juin 2013 19:18

    Bravo Mr Cousin.

    Vous posez véritablement les enjeux de la guerre qui ne dit pas son nom.

    Merci au Cercle des Volontaires pour son travail de curiosité et d’ouverture des champs de compréhensions de notre monde. 


  • Aldo Berman Aldo Berman 24 juin 2013 21:10

    Si nous pouvions tous être aussi lucides que M. Cousin, le système de manipulation démocratique s’effondrerait.
    A faire tourner !


  • Aldo Berman Aldo Berman 24 juin 2013 22:05

    Il faudrait que Jean Robin prenne rendez-vous avec Francis Cousin pour un entretien.
    Cela dit, je ne suis pas sûr que Robin comprenne les réponses... et même les questions d’ailleurs ;D


  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 24 juin 2013 23:13

    @ Machiavel : "En théorie , pour ces communautés de l’ être , il n’ y a pas besoin d’ aller au fin fond de la foret équatoriale , c’ est possible et encore plus facile avec les technologies modernes.

    Ceci dit c’ est vrai qu’ il ne dit jamais comment y arriver concrètement"

    Du point de vue de l’être, il ne s’agit pas de faire arriver, il s’agit d’être (et pas même de "faire être" les autres). Dès qu’on se demande comment faire passer la société d’un point A à un point B, on commence à mettre en oeuvre une stratégie de la domination et de l’ingénierie sociale. On peut certes améliorer ou détériorer les conditions d’existence de cette manière (et il vaut mieux les améliorer), mais on reste ainsi dans le cercle clos de la fétichisation de la consommation et du servage. Ce cercle peut être confortable pour quelques-uns, pour quelques temps. mais il finit toujours en roulant sur lui-même par aboutir à une nouvelle catastrophe. 

    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 12:37
      Dès qu’on se demande comment faire passer la société d’un point A à un point B, on commence à mettre en oeuvre une stratégie de la domination et de l’ingénierie sociale

      R /Je suis totalement d’ accord avec le constat. Pour autant , je ne crois pas non plus à un mouvement spontané des hommes pour abolir les fétichismes du pouvoir et de la marchandise. Ça fait trop Alice au pays des merveilles pour moi ...

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 12:42

      C’est pas un mouvement spontané qui fera bouger les êtres humains bien enfoncés dans leurs habitudes. Mais en voyant leur ville anéantie et leurs enfants brûler vifs sous une pluie de bombes au phosphore, il se peut que les gens commencent à réfléchir. C’est la souffrance qui fait changer. Et ceux qui ne veulent pas changer meurent. 


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 12:59

      Oui mais les villes ont toujours été anéantie , les enfants brûlé vif ,et ce depuis des millénaires et rien n’ a changé...

      Je n’ y crois pas , mais ça ne m’ empêche pas d’ espérer que ce soit possible ... quelque part il ne faut être un cynique absolu , il faut une certaine dose de naïveté. smiley

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 13:14

      D’abord, les millénaires, c’est peu de chose à l’échelle de l’évolution d’une espèce.

      Ensuite, il n’est pas exact que rien n’ait changé depuis des millénaires. 

  • requete requete 25 juin 2013 06:54

    Parmi toutes les façons de rentabiliser financièrement le racialisme... parmi Drac, Michéa, Le Pen, Debray, Soral, Zemmour, Clouscard, Séba etc...

    Cousin est sans conteste le chef d’escadron.
    Le syllogisme autistique atteint avec lui son paroxysme.
    Imbattable.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 07:48

      A quel moment est-il question de racialisme dans cet entretien ? Et comment cela est-il "rentabilisé" ??


  • Famine(la grande) Famine 25 juin 2013 08:08

    Donc le monsieur pense qu’il faut abolir toute forme d’échanges entre êtres humains ? C’est du délire complet ou j’ai mal compris ? 

    C’est le premier contre-révolutionnaire du néolithique que je rencontre, enchanté monsieur le taré

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 08:47

      "Donc le monsieur pense qu’il faut abolir toute forme d’échanges entre êtres humains ? C’est du délire complet ou j’ai mal compris ? "


      Je pense que vous avez mal compris. Le monsieur dit au contraire que de véritables échanges humains ne sont possibles que lorsque l’Etat - en tant qu’administration centrale du servage capitaliste - ne s’impose pas comme interface obligatoire de toutes les relations. 

    • Scalpa Scalpa 25 juin 2013 09:07

      Sans état pas d’identité sans identité pas d’échange, comment l’homme a t’ il fait pour survivre quand ni l’un ni l’autre existait ?


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 09:14

      1. La question ici posée n’est pas de savoir ce que vous ou moi en pensons, mais d’abord ce que Francis Cousin a effectivement dit. Or, il n’a pas dit qu’il prônait la fin des relations humains, bien au contraire, il exprime le résultat de ses recherches concernant la possibilité d’établir des relations humaines qui ne soient pas des relations de domination et de consommation de l’autre. 


      2. Je ne vois pas en quoi un Etat ou même un concept d’Etat me serait nécessaire pour entrer en relation (intellectuelle, affective, économique ou sexuelle) avec un autre être. Lorsque je suis en Chine et que je tombe amoureux ou que j’achète un tapis, je n’ai pas besoin d’Etat chinois ou d’Etat français. 

      3. Cela ne signifie pas que l’Etat-nation n’a aucune d’utilité actuellement. 


    • Famine(la grande) Famine 25 juin 2013 09:18

      Gaspard, je parle bien d’échange entre êtres humains ( troc ) et pas d’échanges humains ( amitié, fistfucking ) . 

      Ce monsieur est-il abolitionniste de toute monnaie, oui ou non ? Je crois avoir compris que oui, et dans ce cas-là ( désespéré ), il est également abolitionniste de tout système de troc. Donc il est abolitionniste de tout stock de récolte agricole, de tous les greniers. Pour moi, c’est un givré

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 09:29

      Famine, je ne crois pas qu’il dise cela ! Il critique la réduction de la vie à la consommation de marchandises qui conduit à réduire l’humain lui-même à une marchandise. On n’a pas du écouter la même vidéo !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 09:33

      Faudrait me minuter vos impressions sur la vidéo, parce que je ne vois pas à quel moment son propos ressemble à ce que vous décrivez. 


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 09:42

      Je suppose que vous faites référence à 21’30, lorsqu’il évoque la société de transition entre l’enfer capitaliste et la société humaine, et qu’il dit que cette étape se caractérise par des relations coopératives qui sont déjà affranchies du diktat de la valorisation de la marchandise et de l’échange. 


      C’est un peu extrapoler abusivement cette phrase de 20 secondes que d’en déduire qu’il est favorable à une "abolition de tout échange" !! 

      Et ce n’est certainement pas l’essentiel de son propos qui est beaucoup plus large. 

    • Famine(la grande) Famine 25 juin 2013 09:52

      Je ne réduis pas son propos, qui est par ailleurs captivant, à un point, mais je le soulève. Et puis les abolitionnistes de toute monnaie d’échange me chauffent quelque peu les oreilles, niveau fanatisme on fait difficilement mieux : même le système SEL est pour eux une hérésie


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 10:11

      La monnaie est intéressante en tant qu’instrument symbolique, c’est plus commode que le troc ! C’est une chose qui ne vaut que par ce quelle représente, avec quoi on doit pouvoir acheter mais que l’on ne devrait pas pouvoir vendre.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 10:15

      "qui ne vaut que par ce qu’elle représente", qui n’a de valeur que parce qu’elle représente une autre chose...


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 10:46

      Je pense que le discours qui vous fait chier n’est pas celui qu’il tient mais celui que vous imaginez qu’il tient. Il n’a jamais dit qu’il ne fallait pas produire de lunettes ni qu’il ne fallait pas les vendre. 


      Cependant, l’exemple des lunettes est intéressant, parce que c’est justement un produit indispensable qui est parfois l’objet d’une spéculation portant préjudice à ceux qui en ont besoin. Est-ce qu’une lunetterie coopérative ne pourrait pas produire des lunettes excellentes tout en faisant vivre correctement ceux qui les fabriquent et sans que celui qui a besoin de lunettes doivent forcément payer en surplus des "actionnaires" précisément "inactifs" ?

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 11:22

      Il y a une grande différence entre le fait d’utiliser de l’argent pour échanger des biens et le fait "de vendre de l’argent", c’est-à-dire de vendre aux gens le droit de faire des échanges entre eux, ce qui conduit rapidement à les tenir par les couilles et à en faire des esclaves à vie sur plusieurs générations (en théorie pour l’éternité). 



    • Famine(la grande) Famine 25 juin 2013 11:25

      Finalement, il est abolitionniste de toute monnaie, même celles étalonnées sur le temps, ou pas ? 


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 11:29

      Supprimer le travail salarié, c’est une chose qui peut se mettre en oeuvre, ici et maintenant, progressivement. Il faut pour cela un revenu universel inconditionnel et une réglementation favorisant le travail indépendant plutôt que le servage salarial. C’est économiquement et juridiquement abordable. 


      Il est juste et sain que chacun travaille pour son bénéfice et pour le bénéfice de tous, mais il n’est pas souhaitable que de nombreux êtres se trouvent contraints de travailler pour le bénéfice d’un autre et souvent au détriment de tous. 

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 11:31

      "Finalement, il est abolitionniste de toute monnaie, même celles étalonnées sur le temps, ou pas ? "


      Je n’ai pas entendu cela dans la vidéo. Je veux bien qu’on me dise où il aurait dit cela. 

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 12:02

      (En me relisant, je vois que j’ai commis plusieurs fautes de syntaxe, je n’ai pas les yeux en face des trous !)


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 12:53

      -sur la question de la monnaie , des échanges , du troc.

      Je crois avoir compris Francis Cousin pour avoir lu l’ etre contre l’ avoir. On peut partir d’ un exemple concret pour comprendre ce qu’ il en pense .D’ abord trois pré requis :

      1. L’ argent c’ est du temps de travail .

       

      2. Que nous vivions dans des communautés holiste et organique dans laquelle chaque individu a sa place, son rôle. Cette communauté a un ( des ) objectif(s) , et tous les individus qui la composent travaillent à l’ atteindre , c’ est leur raison d’ existence. 

      Ces communautés holistes s’opposent évidemment aux sociétés individualistes et utilitaristes qui ne sont constitué que d’un ensemble d’individus qui n’ont en commun que leurs échanges, et ne se fondent que sur l’utilité que chacun peut tirer d’un semblant de vie commune ( la théorie libérale).

       

      La conséquence est que dans les communauté holiste, les échanges n’existent pas en leur sein alors que les sociétés individualistes utilitaristes se fondent sur l’échange.

       

      3. Que le but de ces communautés n’est pas l’accumulation matérielle mais la jouissance d’un croître qui ne soit pas appropriable (la spiritualité, le savoir scientifique, philosophique, artistique etc).

       

       

      Une fois ces trois pré-requis posé , on peut donc expliquer comment peut fonctionner une communauté sans échange : 

       

      Supposons qu’on soit dans une île isolée dans laquelle vit une communauté holiste et organiste. La monnaie n’existe pas, la propriété privée non plus. Pour survivre, la communauté doit satisfaire les besoins de tous ses membres : les boulangers sont chargé de produire du pain, les médecins de soigner, les maçon de construire etc etc

      Puisque l’argent n’existe pas, tout est gratuit mais chacun travaille également pour satisfaire les besoins de la communauté. Pour évaluer la quantité d’un travail, on compte le temps de travail. Un travail a de la valeur à partir du moment ou il est utile à tous , il n’ y a donc pas de hiérarchie sociale fondé sur la possession matérielle mais on peut considérer dans une telle communauté qu’ il est plus honorable d’ être chirurgien que boucher ( car longue études etc , des gens vont se lancer dans des métiers pénibles pour l’ honneur ).Ce n’ est donc pas une communauté égalitariste même si les hommes sont égaux matériellement.

       

      Les besoins collectifs ( Ecole, Recherche, Hôpital, Transport etc.. ) sont financé par le travail des membres de la communautés.

       

      Par exemple, un inventeur a un projet, et a besoins de chercheurs , de travailleurs à divers niveaux , de moyen de production , de matières premières.

      Cette communauté étant démocratique, l’inventeur soumet son projet. S’il est accepté, il devient le projet de la communauté et donc en cas d’échec c’est elle qui en assumera les conséquences. L’inventeur va donc mobiliser des chercheurs, des ingénieurs, des travailleurs pour son projet (pour l’extraction des matières premières, la fabrication etc), la communauté lui fournira les moyens de productions. 

       

      Si le projet réussit , la communauté en récoltera les fruits et l’ inventeur la gloire , si le projet échoue , la communauté assumera les pertes ( les moyens de productions , les matières premières , le temps de travail des chercheurs , ingénieurs , ouvriers etc ) et l’ inventeur le blâme.

      On voit que ce qui est fondamental, ce n’est pas la monnaie mais le travail  !!!

       

      Mais je précise que les trois pré-requis ne sont pas imposable, chacun a cette perception du monde, une fois que cette perception change chez certains, que l’individualisme prime sur la communauté, elle sera dissoute et la marchandise apparaîtra avec son cortège funèbre que sont les échanges, la monnaie, l’économie, l’Etat.



    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 13:19

      Ah bon, mais alors ceci est dans le livre et non dans l’entretien. 


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 13:24

      "Si tu élimines les échanges, alors, tu ne peux plus échanger ... ben des mots tiens, si on pousse la logique jusqu’au bout. La vie est échange partout, nos cellules échange O2 contre CO2, etc..."


      Nos cellules "échangent" mais pas au sens économique : elles ne se vendent rien. Chaque partie du corps fait son travail pour l’équilibre de l’organisme entier.

      Ou bien on décrit un cancer. 

    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 13:25

      @Gaspard

      Je ne dis pas que c’est dans son livre, c’est l’ interprétation personnelle et subjective que j’ en fais.


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 13:29

      @Machiavel


      Il est possible de rendre compte à peu près objectivement du contenu d’un livre (surtout quand ce n’est pas un livre de poésie). 

    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 13:50

      @Gaspard

      Il est possible de rendre compte à peu près objectivement du contenu d’un livre (surtout quand ce n’est pas un livre de poésie). 

      Je vous conseille dans cas de l’écouté en parler lui-même. Et de lire son livre , je pense qu’ il vous plairait. smiley

       

      @Yoananda

      -Nos cellules "échangent" mais pas au sens économique : elles ne se vendent rien. Chaque partie du corps fait son travail pour l’équilibre de l’organisme entier.

      R / Gaspard a résumé en une phrase mon long commentaire smiley, oui c’est un point de vue organiciste. On peut ne pas être d’ accord mais on ne peut pas dire que c’est de la folie, que ca ne correspond pas au monde réel et autre. Parce qu’on peut répondre que la philosophie libérale ne correspond en rien à la réalité ( cfr mon commentaire plus haut sur le darwinisme ).

      -Par contre, on peut parler de réciprocité immédiate. L’échange avec argent sert a assurer une réciprocité immédiate. Pourquoi ? parce que derrière il y a la notion de confiance.

      R / Ton point de vue est individualiste et utilitariste dans lequel l’individu est une totalité à lui tout seul. Il échange en réalité avec une autre totalité, chaque individu ayant ses intérêts individuels et sa finalité.

      Le point de vue organiciste et holiste considère que la communauté des hommes constitue la totalité, avec une finalité commune. L’individu existe, mais il n’est qu’un organe de la communauté. Pourquoi échangerai-t-il avec lui-même (puisque l’autre et lui appartienne à la même totalité) ? Pourquoi n’aurait il pas confiance ? La communauté satisfait tout ses besoins et il travaille pour elle, voilà ou est la réciprocité (bien que le terme ne soit pas adéquat).

      Ne me dis pas que ca ne correspond pas à la réalité, on connait des centaines de milliers de communauté de ce type dans l’histoire et d’ ailleurs l’homme a vécu ainsi plus longtemps (des millénaires) que dans le paradigme libéral individualiste bourré de contradictions …

      - L’argent n’est pas du travail. C’est un système de comptage, qui sert dans la dimensions spatiale, et temporelle. Le travail pouvant être compté comme n’importe quoi d’autre.

      R /L’argent c’est du temps d travail. Il faudrait que tu remontes à l’ origine de la monnaie pour t’ en rendre compte. Essaie …


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 15:02

       

      @Yoananda

      -il se trouve que j’ai fait ce travail de remonter à l’ origine de la monnaie 

      R / Ah mais c’est excellent !

      - mais la, on part dans un débat sans fin et surtout inutile.La vraie question est : peut-on se passer d’argent ? 

       

      R /On ne peut pas répondre à cette question si on ne définit pas ce qu’est l’argent, et si on ne remonte pas à ses origines. On ne peut pas savoir si on ne peut pas se passer de quelque chose si on ne définit pas cette chose et son rôle !

       

      - Car il faut un système de mesure, il faut des échanges, il faut de l’équité et de la justice.

       

      R /Je peux te répondre sur ce qu’est devenu l’argent, il est un système de mesure faussé qui parasite les échanges, inéquitable et injuste. Tout dépend de la définition qu’on en a et surtout du rôle qu’on lui donne.

       

      - On est FAITS comme ça.

       

      R / On est fait comme ça mais bizarrement on a vécu plus longtemps sans argent qu’avec …c’est étrange ! smiley

      - Tant qu’il y aura pénuries, il y aura valeur, et tant qu’il y aura valeur, il y aura argent.

       

      R / La fameuse ontologie du manque. C’est très drôle tu me sors tout les lieux communs libéraux.

      Je peux te répondre : tant qu’il y’ a désir d’avoir, il y’ a pénurie, il y’ aura valeur d’échange et il y’ aura argent.

       

      -Dans 500 ans peut-être qu’on s’affranchira de la pénurie (et donc du darwinisme).

       

      R / Plus le temps avance, plus les pénuries s’acccentuent. Un être humain sur huit ne mange pas à sa faim alors que la productivité ne cesse d’augmenter .Et on sait très bien que une petite taxe de 0.01 % sur les transactions financières suffiraient à régler ce problème, tu ne pose pas des questions sur la pertinence de ton sens de l’histoire progressiste ?

      Je ne cherche pas à te convaincre, je joue un rôle, c’est que tu as beaucoup de certitudes, je veux juste foutre le bordel dans tes neurones pour que tu te pose la même question que moi : de quoi est on sur en réalité ?

      P.S : J’ai fais un tour sur ton blog, il est très bien fait !


    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 15:58

      "Je vous conseille dans cas de l’écouter en parler lui-même. Et de lire son livre , je pense qu’ il vous plairait."


      Ah je ne n’avais pas vu cette vidéo, merci !

    • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 25 juin 2013 16:20

      @Yonanda : "Avant, on était tous pauvre"


      Dans ma vie antérieure, j’étais un chasseur-cueilleur, je travaillais 2 à 3 heures par jour pour trouver de la nourriture, fabriquer un hamac ou tailler des pointes de flèches. Le reste du temps, je chantais, je sculptais des animaux dans du bois, je regardais les nuages. Le soir je palabrais autour du feu avec mes voisins. Et aucun réveil ne sonnait jamais. Je n’avais rien à moi, mais personne n’avait rien à lui. Et chaque chose était à elle-même : la forêt, le soleil, le ciel et le grand fleuve, la nuit et toutes les étoiles. Le monde n’était pas à moi, j’étais au monde. Et rien ne m’entravait. La nature me faisait vivre. Elle me fit aussi mourir, mais sans m’avoir repris tout ce qu’elle m’avait donné au cours de ma vie. 

    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 16:40

      @yananda

      -L’argent n’est PLUS une mesure exclusive du temps de travail. Il l’a probablement été a une époque, et encore ca se discute.

      R /Ah donc on est d’ accord ? Si non, discutons en car c’est fondamental.

      -Aujourd’hui c’est un outil bien plus sophistiqué, je ne rentre pas dans les détails

      R /Je suis d’ accord la monnaie est aujourd’hui autre chose (quoique c’est plus complexe que cela elle reste lié a temps de travail).

      -je le redis, ce qui donne la valeur de la mesure, c’est la pénurie.

      Et moi je te réponds que la cause de la pénurie est l’accaparement de ressources des uns au détriment des autres, c’est ce qui lui donne de la valeur d’échange.

      - ou autant de ressources primaires qu’on veut ? autant de belles femmes qu’on veut ?

      R / Ca c’est une question clé et fondamentale. On a pas les ressources primaires qu’on veut… mais on a celles dont on a besoin pour reproduire les conditions matérielle de son existence (de survivre quoi ).

      Il y’ a donc une différence entre désirer des objets et en avoir besoin.

      5  hommes peuvent vouloir s’accaparer  chacun de10 % d’une ressource donnée mais en le faisant ils en privent la moitié de l’humanité, si d’autres ont le même désir, on est en situation de pénurie et effectivement la valeur d’échange de cette ressource sera élevé.

      A la base le foutoir débute quand on désire avoir et accumuler des ressources que l’on ne peut obtenir qu’ au détriment des autres.

      - Dès que tu as faim, il y a pénurie, donc a priori, 2/3 fois par jours.

      R / Absolument pas si les ressources pour te nourrir existent. A ce que je sache elles ont toujours existée sauf dans les régions arides. Le problème est que les ressources sont accaparées par quelque uns, c’est là que commence la pénurie.

      -*Aujourd’hui, il n’y a jamais eu autant d’humains bien nourris et riche sur cette planète. Il n’y a jamais eu aussi peu de famines !!!

      R / Franchement j’ai éclaté de rire quand j’ai lu ca. Tu me crache tous les poncifs libéraux avec un naturel, c’est incroyable.

      D’ abord la richesse je n’en parlerai pas on ira trop loin.

      - Les stats sont contestables, mais ils sont très clairs. L’humanité va de mieux en mieux.
      R / D ‘ accord !

      Les sociétés primitives étaient des sociétés d’abondances selon plusieurs chercheurs (et personne ne conteste sérieusement ce fait).

      Les sociétés les plus primitives restreignaient leur production sciemment parce qu’elles savaient limiter leurs besoins à la stricte reproduction matérielle de leur existence. Elles jouissaient de beaucoup de temps libre. 

      Voyons la situation actuelle : L’agriculture mondiale produit aujourd’hui suffisamment de nourriture pour 12 milliards d’êtres humains. Nos moyens techniques nous permettent de produire massivement en peu de temps. Malgré cela, la malnutrition touche aujourd’hui plus d’un milliard d’êtres humains … c’est incompréhensible !

      En, fait ce n’est pas difficile à comprendre quand on comprend le système capitaliste qui fonctionne sur la rareté pour augmenter la valeur d’échange des biens élémentaires à la reproduction matérielle de sa survie. La spéculation sur les matières premières, la flambée des prix suffit à plonger dans l’indigence alimentaire des pans entiers de l’humanité.

      Et les choses vont aller en s’empirant malgré l’amélioration des moyens techniques et ce ne sera pas à cause de l’augmentation de la population, mais tout simplement parce que le système est de plus en plus prédateur.

      Avec les moyens techniques dont nous disposons et avec un système différent on pourrait même songer à abolir le travail dans quelques décennies …

      -Je ne comprends pas de devoir expliquer ça !!!

      R / C’est parce que tu ne comprends pas que tu es lobotomisé comme tout le monde. smiley


    • maQiavel machiavel1983 25 juin 2013 21:28

      -faut tout t’expliquer de A a Z, tu veux pas faire un effort ? puisque tu es capable de comprendre le coeur de l’idée j’en suis sûr !

      Oui mais tu sais je comprends très bien tout ce que tu dis à un point ou je peux même anticiper en réalité. Pas parce que je suis un génie mais parce que tu craches les certitudes libérales comme un automate.

      Tu as l’impression qu’il faut tout m’expliquer de A à Z parce que je remets des certitudes qui pour toi ne valaient même pas la peine d’être discutée en question.

      Ca me rappelle une amie qui était révolutionnaire Marxiste qui m’ a fait passer ce processus…impossible de trouver une contre argumentation, je ruminais encore et encore les mêmes arguments comme toi là, je ne comprenais plus rien à la vie. smiley

      -S’il n’y a pas assez a bouffer pour tout le monde, tes gentils holistes ils se font la guerre comme tout le monde.

      R / Personne ne le conteste.

      - parce que externalité, marginal, et non pas "coeur du système".

      R / Non pas d’externalité, c’est l’ADN du système. Lit mon commentaire plus haut sur la valeur d’usage et la valeur d échange, une fois que la question de l’accumulation infinie et à n’ importe quel prix du capital sera passée, on pourra aborder pourquoi c’est un système de prédation de l’homme sur l’homme. Je ferais de toi un véritable révolutionnaire. smiley


    • maQiavel machiavel1983 26 juin 2013 12:42

      Yoananda

      -Soit tu ne sais pas ce qu’est une externalité, soit tu n’a pas compris l’ADN du système.

      R / Je pense que tu entends par externalité un effet externe au système capitaliste lui-même. C’est que pour toi, le capitalisme n’est ni bon ni mauvais, ce sont les hommes et leurs travers qui font dérailler le système.

      Franchement, je crois que je te comprends très bien, je pensais à peu près comme ça aussi.

      Je te réponds ceci : ces dérives ne sont pas des externalités, c’est l’essence du capitalisme, son ADN et ce dès les origines. La société marchande est en elle-même un travers humain. Je vais te montrer pourquoi.

      - Idem pour l’accumulation de valeur d’échange ... Oui les écureuils sont capitalistes.

       

      R /Tu affirmes sans contredire ce que j’ai écrit plus haut. Si tu penses que les écureuils sont capitaliste , c’ est que tu n’ a pas compris ce qu’ est le capitalisme.

      Je ne sais pas pour toi mais moi je ne connais pas d’écureuil qui emmagasine 10 noix, les échangent contre 5 glands avec un cochon, pour les échanger de nouveaux mais contre 12 noix (il engrange donc une plus value de 2 noix). Je n’ai pas trop de relations chez les écureuils mais quand même … smiley

      Parce que c’est ce mouvement qui fait des noix un capital et qui transforme l’écureuil en capitaliste. Avec les 12 noix qu’il a obtenues il va reproduire ce mouvement encore et encore pour augmenter son capital. Ce capital n’est en réalité pour lui que valeur d’échange qu’il doit faire grandir infiniment … inconsciemment son but est la richesse absolue.

      Ca c’est ton écureuil capitaliste. O J

       Pour les vrais écureuils, les noix stockés n’ont aucune valeur d’échange, elles ont une valeur d’usage c.à.d. qu’elles sont destinées à sa consommation en prévision des moments difficile .Ils ne capitalisent rien du tout …

       

      - Si le système capitaliste était aussi vérolé que tu le décris, il n’aurais jamais fonctionné plus de 5 min.

       

      R / C’ est aussi un système séduisant , le plus séduisant de tous les temps selon moi ,qui s’ appuie sur la propension des masses à la richesse matérielle , à l’ ostentation , aux désirs mimétiques etc.. Rien que l’existence de ces désirs le font exister, malgré le fait que ce système produise des souffrances des guerres et des catastrophes, les hommes dans l’espoir de s’enrichir tolèrent ces cataclysmes …

       




       le capitalisme est un système de prédation des ressources. Ce qui signifie deux choses :
      * l’homme est une ressource, du moins sa force de travail
      * si tu es sur le chemin d’une ressource convoitée, t’es mal !!!

      R / Je ne pourrai pas dire mieux. smiley

      La force de travail humain étant une ressource, le capitalisme est par essence un système de prédation de l’homme sur l’homme. On peut tirer certaines conclusions :

      1. Puisque le but ultime du capital est de s’accroitre sans fin, la classe capitaliste (qui n’est plus qu’une chose intermédiaire, la vectrice de la volonté immanente du capital) va exploiter au maximum la force de travail. Pour exploiter cette force de travail, il faut bien que les individus la vendent. Il faut donc enrôler une masse d’ individus et cela se fait de deux façons :par la séduction ( en faisant miroiter des richesses au travailleur ) et surtout par la violence ( en brisant les bases d’ autonomie des individus pour qu’ ils soient obligé de vendre leurs force de travail pour survivre , c’ est la tactique la plus utilisée dans l’ accumulation primitive du capital ).

      2. En retour le travailleur s’ organise pour travailler le moins possible et gagner plus , ce sont les luttes syndicales. Paradoxalement, ces luttes ont intégré la classe salariale dans le capitalisme puisqu’ elle s’est mise à consommer ce que la classe capitaliste produisait.

      3. Malgré le fait que la force de travail soit une ressource, elle a un coups, le capital tend donc à l’élimination du facteur humain. Il veut remplacer l’homme par la machine pour se rentabiliser. L’idéal pour le système ce serait que les hommes n’interviennent même plus, je dirai même que l’ humanité disparaisse … dans un univers de robots , la rentabilité du capital serait maximisé même s’ il n’ ya plus personne pour le posséder , c’ est la dynamique absurde du système.

      Sans rire le scénario de terminator avec skynet qui prend le pouvoir et fait la guerre aux hommes n’est pas si absurde. Ca peut arriver avec les progrès qu’on fait en robotique et en informatique.

      Ce serait caricatural que l’homme disparaisse par le fait du golem qu’il a lui-même crée

      -Une baleine est un système de prédation des ressources. Tout ce qui est vivant est un système de prédation des ressources.


      Excellent exemple. Je vais prendre le virus comme exemple d’unicellulaire. Il y’ a une différence entre le virus et la baleine.

      La baleine consomme les ressources dont elle a besoin pour survire. Elle ne cherche pas à accumuler, elle est en symbiose avec son écosystème. Le nombre de baleine et de crevette serait toujours en équilibre sans intervention humaine ou modification climatique.

      La dynamique virale est de se reproduire à l’ infini, les virus vont détourner la fonction de la cellule infectée, intégrer son ADN, s’en servir pour se répliquer jusqu’ à l’implosion de la cellule. Une fois la cellule implosée, ils vont se répandre pour infecter les autres cellules jusqu’ à ce que l’organisme infecté décède.

      La dynamique capitaliste a beaucoup de similitude avec la dynamique virale, l’une s’appuie sur la multiplication et l’autre sur l’accroissement infini.


  • Scalpa Scalpa 25 juin 2013 08:35

    Être humain c’est pas un état c’est un défi.


  • O Scugnizzo O Scugnizzo 25 juin 2013 20:17

    "Il faut comprendre que le télé-écran, Big Brother – la surveillance absolue – ce n’est pas une structure de domination externe, c’est une imprégnation technologique et permanente de chacune de nos âmes, de chacun de nos imaginaires. Donc, aujourd’hui, 1984 est réalisé, parce que la dictature démocratique de la marchandise s’est enfin étendue à l’horizon universel de toutes nos réalités humaines."

    Très bien dit, ce qui rejoint les différences fondamentales à effectuer entre Etat autoritaire (les figures autoritaires du Moyen-Orient qui n’ont en fait que très peu de pouvoir sur la masse des individus, en ce sens où les médiations sociales entre l’individu et la figure d’ordre font qu’il est impossible pour ce dernier de changer anthropologiquement sa population) et Etat d’autorité (le nôtre, où il n’y a plus de médiation entre l’individu et la figure abstraite de l’ordre, et ainsi le premier est TOTALEMENT - dans toutes les sphères de son humanité sociale et individuelle - soumis au deuxième), entre ce qui est permis (tout) et ce qui est possible (rien), entre le fait d’être libéré et d’être libéralisé.


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