Dans sa pièce de théâtre Le Songe d’Eichmann, Michel Onfray met en scène une thèse détonante : le philosophe emblématique des Lumières, Emmanuel Kant, rendrait possible le comportement du nazi Adolf Eichmann. Partant de la distinction kantienne entre l’usage public et l’usage privé de la raison, et de la préconisation tout aussi kantienne d’une obéissance à l’ordre légal, Onfray soutient que l’exécutant nazi se comportait en parfait kantien. Position polémique évidemment...
... comme le montre ce débat houleux avec Elisabeth Badinter :
4 réactions
(---.---.156.203)13 mai 2008 22:30
Merci d’avoir attiré mon attention sur ces débats extrêmement intéressants.
Pour moi, Onfray a raison. Ya pas photo. La réponse qu’il donne à Badinter est très juste. On ne peut se réduire Kant à l’impératif catégorique et ne pas prendre en compte son propos sur le politique.
Ce que je me demande, c’est : serait-il possible que cette contradiction entre deux domaines de la pensée de Kant n’ait jamais été analysée auparavant ?