Cindy Pooch enchante les Inouïs du Printemps de Bourges

On est parfois agréablement surpris au Printemps de Bourges. Ce fut le cas mercredi pendant le concert de Cindy Pooch, sélectionnée par les Inouïs, un réseau dédié à l'émergence artistique. Après le hip-hop et l’électro, c’est d’une voix délicate qu’elle a présenté les chansons de son premier album, In Nomine Corpus, accompagnée d’un violoncelle et d’une guitare, parfois d’un synthé.

Née en France, elle a grandi au Cameroun avant de venir à Lyon pour étudier les lettres et développer sa passion pour la musique. Le chant a toujours été présent autour de Cindy depuis son enfance, gospel ou chants traditionnels. Elle s’est ensuite intéressée au blues, au jazz et au Maloya.

Enrichie par ses nombreuses expériences, Cindy Pooch a écrit et composé un premier album dont voici deux extraits :

Issemou

Issemou signifie lumière en banen, une langue parlée au Cameroun. La vidéo a été tournée dans les rues de Kampala, en Ouganda, en marge du festival Nyege Nyege. Une nuit d’errance, pour signifier la nécessité de s’affranchir des peurs. « Pour moi, cela représente la dualité dans laquelle nous évoluons. Considérer la lumière comme un spectre, vivre la vie comme des cycles de morts et de renaissances. Cette conscience de la dualité est quelque chose que je cultive », explique Cindy Pooch.

Nyanga 

Nyanga, c’est résister à l’envie de plaire à tout prix, refuser d’être impeccable, c’est aussi le pouvoir d’être et la liberté. Ce manifeste est porté par les interprètes Marie-Ange Ladikpo et Hava Hudry, dont la présence brute et incarnée délivre ce message d'authenticité dans un décor dénué d'artifices.