lundi 26 février 2007 - par Carlo Revelli

Le vote électronique débarque en cachette pour les présidentielles : arnaque ?

Je viens de prendre conscience que pour les présidentielles de 2007, un million de Français seront obligés de voter grâce à un appareil électronique, avec tous les risques que cela implique.

Le titre de ce court article est volontairement polémique, mais comme beaucoup de lecteurs et de rédacteurs d’AgoraVox, je suis plus que sceptique sur la fiabilité du vote électronique. Les risques d’abus, de fraudes et de manipulations sont tels que pratiquement aucun informaticien ou ingénieur digne de ce nom n’est jamais rassuré à 100%...

Plus qu’un long discours, je vous encourage vraiment à visionner cette excellente vidéo diffusée le 23/02/2007 dans l’émission i>CARE de i>TELE. En quelques minutes, vous allez comprendre pourquoi c’est si facile d’organiser des votes frauduleux avec ce type de machines électroniques.

Ce qui m’étonne, c’est qu’une telle information soit passée relativement sous silence et qu’elle n’ait pas provoqué d’importants débats. Comme nous le rappelle le site Recul démocratique : « Le vote électronique est en voie de se généraliser en France, dans un grand silence. Nous n’entendons parler que de modernisation inéluctable, de problèmes d’organisation et d’économies, sans la moindre réflexion de fond. »

Et là, on parle uniquement des « urnes électroniques » qui sont installées sur place et qui sont très surveillées. Je n’ose même pas imaginer ce qui pourrait arriver avec les votes par Internet, qui commencent eux aussi à être utilisés par les partis politiques...

Pour aller un peu plus loin dans cette réflexion, je vous encourage à lire notre dossier très complet consacré au vote électronique (en particulier l’article « Vote électronique : la fin de la démocratie ») ainsi qu’une récente émission TV de Direct 8.

J’espère que nous pourrons approfondir la question du vote électronique tous ensemble lors des Premières rencontres du cinquième pouvoir que nous organisons le 24 mars 2007 à Saint-Denis en région parisienne (n’hésitez pas à me contacter si vous une idée d’intervenant sur ce thème et surtout dépêchez-vous de vous inscrire !).

Toujours en région parisienne, à Issy-les-Moulineaux, les citoyens n’auront pas le choix : le vote électronique sera obligatoire pour tout le monde, tant aux présidentielles qu’aux législatives... La ville d’Issy, qui a été récemment le centre de quelques polémiques, depuis que son médiatique maire, André Santini, a décidé de quitter l’UDF pour rejoindre l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy...

En démocrature le vote blanc est toujours « interdit », en revanche, le vote électronique devient obligatoire sans même qu’on s’en rende compte !

Mise à jour : je viens de voir un commentaire qui renvoit vers cette excellente vidéo au sujet de l’élection de Bush. A mourir de rire... Quoique...



196 réactions


  • . (---.---.98.45) 26 février 2007 11:43

    la, vous avez reussit a me faire vraiment peur.


    • Avatar (---.---.30.156) 26 février 2007 15:24

      Le vote électronique est un pas en avant pour la démocratie. smiley

      Je constate tous les jours sont efficacité avec le système de vote d’Agora Vox . smiley

      Sa fiabilité est très bonne vous dirait-on en Floride...

       smiley

      Le vote électro nique notre mère la république.

       smiley


    • Avatar (---.---.30.156) 26 février 2007 15:26

      "son" et pas "sont"

      coquille

       smiley


    • (---.---.29.250) 26 février 2007 16:52

      On pourrait donc la programmer pour faire gagner un candidat qui aurait un Z (comme Zoulou) dans son nom par exemple ?

      PS : J’ai choisi Z c’est juste pour ne pas mettre X trop quelconque.


  • candidat 007 (---.---.41.75) 26 février 2007 11:45

    Bravo, pour votre article sur le vote électronique et pour avoir rappeler l’existence du site "Recul démocratique".

    Les municipalités imposent ce système de votation sous couvert de modernisme. A Brest où la municipalité est de gauche plurielle, c’est le cas. Mais je crois que les Verts, dans la majorité, sont en train de revoir leur position, mais trop tard comme d’habitude. les budgets pour l’achat des machines, pour la généralisation à tous les bureaux de votes, sont déjà entérinés. Et pourtant il y a eu des réactions négatives lors des premières expérimentations pendant les précédentes élections.

    Faudra-’il appeler au boycott électoral ?


    • Aldoo (---.---.118.122) 26 février 2007 22:43

      À Grenoble, ce sont les verts qui ont réussi à faire renoncer la mairie socialiste à ces machines.

      Ouf, Grenoble avait eu chaud !


  • docdory 26 février 2007 11:47

    @ Carlo Revelli

    Le vote électronique devrait être interdit par la constitution puisque par définition les opérations électroniques de vote ne peuvent pas être contrôlées par les citoyens de base , qui , comme moi , n’y connaissent strictement rien en électronique !


    • (---.---.52.224) 26 février 2007 16:49

      Pourtant nous y viendrons. Economies, facilités d’organisation, facilités de vote, et même plus. Le vote électronique c’est le futur de la démocratie.

      Imaginez un instant la possibilité de voter de chez soi sur internet, ce que nous y gagnerions en terme d’indépendance citoyenne. Nous pourrions passer d’une forme de démocratie représentative à une véritable démocratie directe. Chaque question pourrait alors faire place à des débats d’idées avant d’être tranché par la voix du peuple. Fini la politique ou en votant nous donnons notre voix pour un package de projets, nous pourrions voter chaque loi indépendement laissant juste le role aux politiques de proposer (et encore ce point on pourrait s’en passer), mais surtout de faire appliquer.

      Il y a du pour et du contre à une démocratie par référendum au lieu d’une démocratie représentative, mais ce n’est pas le sujet ici, donc je ne dévelloperais pas.

      Le probléme du vote électronique, ce n’est pas tant ce que nous connaissons en électronique qui importe, ou même le fait que nous puissions controler (même dans le vote papier mis à par pour notre bulletin notre marge de controle est faible). Mais le fait qu’il ne puisse pas vraiment y avoir d’observateurs comme dans un dépouillement traditionnel, et que tout finalement dépend donc de la confiance que nous pouvons avoir envers les organisateurs.

      Les machines de votes électronique ont le défaut de n’être que de grosses compteuses de bulletins qui ne disposent pas de moyens de controle. Les procédures par internet aménent d’autres problématiques encore.

      Mais ce n’est pas parce que le systéme n’est pas sur, que nous devons définitivement fermer la porte au vote électronique.

      Des moyens de vérification et de meilleures procédures doivent être dévellopées. Ce serait un tord que de tourner le dos au vote électronique par peur du changement ou de l’inconnu.

      La sécurité du vote papier ne vient pas tant de notre possibilité individuelle d’exercer un controle qui est très limité, mais de celle importante dont disposent les différents partis en présence lors d’une élection.

      Le vote électronique et puis en ligne, c’est le futur. Laissons le temps aux chercheurs de dévelloper des procédures simples, efficaces, pouvant permettre un controle sur. Je suis certain que cela est possible.

      Ceci dit, aujourd’hui une chose est sure : le vote électronique n’est pas encore mur.


    • Joe Hill (---.---.155.64) 26 février 2007 17:08

      "Le vote électronique c’est le futur de la démocratie."

      Disons plutôt, de la dictature déguisée en démocratie qu’est déjà l’actuel système politique.


    • (---.---.52.224) 26 février 2007 18:15

      "Disons plutôt, de la dictature déguisée en démocratie qu’est déjà l’actuel système politique."

      Le raccourci vote électronique et dictature est faux. Le vote électronique étend le champs des possibilités électorales, même s’il entraine un risque de manipulation des résultats.

      Le danger vient de la confiance qu’on peut donner aux organisateurs des élections qui ont en charge les machines de vote. Et il est clair que cette confiance est limité et de toute façon doit l’être par principe.

      Le vote électronique n’est pas mur. Des procédures de controle à l’usage de tout les candidats en présence doivent être crées.

      S’y opposer par ignorance et peur est une position réactionnaire. Il ne faut pas foncer dedans tête baissé. J’aurais même tendance à dire que les moyens utilisés aujourd’hui ne devraient pas l’être. Mais il ne faudrait pas trop prématurément trancher vers le non.


    • (---.---.158.81) 26 février 2007 21:17

      La démocratie directe, on sait tous que ça marche super bien d’ailleurs. Kant, Platon, et toute la clique, relire ce qu’on a pu écrire sur la fragilité de cette dictature de la majorité.


    • bubbledom (---.---.113.161) 26 février 2007 21:59

      "même s’il entraine un risque de manipulation des résultats" ... ce risque est inadmissible. Pour faire une démocratie il faut zéro risques dans le décompte des bulletins. On ne peut s’appuyer ainsi sur la machine. Je crois que si qqun peut en dire qqchose des fraudes possibles sur le net c’est Carlo Revelli , il est le mieux placé au fait de toutes les possibilités de fraude que représente internet.

      Et comment peut-on vérifier les décomptes sur un support aussi volatile où un simple click peut faire disparaître des chiffres ? smiley


    • petruknik (---.---.69.4) 27 février 2007 13:06

      "Mais ce n’est pas parce que le systéme n’est pas sur, que nous devons définitivement fermer la porte au vote électronique."

      Tout est dit. Pour moi la sécurité de la procédure est la caractéristique la plus importante du vote.

      Tout changement par rapport au système actuel ne devrait être possible que dans la mesure ou il permet de conserver cette sécurité ou de l’améliorer.

      Donc oui, je suis pour l’interdiction du vote électronique.

      Et ce qui a été dit au sujet du contrôle citoyen est très pertinent. Tout citoyen à les connaissances nécessaires pour assister à un dépouillement et constater que 1 bulletin= 1 vote.

      Ce n’est pas le cas pour le vote électronique. Il ne faut pas confondre modernité avec technologie.

      Le vote électronique est moins moderne car il constitue une regression sur le plan de la sécurité des résultats.


    • (---.---.52.224) 27 février 2007 18:44

      <<"Mais ce n’est pas parce que le systéme n’est pas sur, que nous devons définitivement fermer la porte au vote électronique." Tout est dit. Pour moi la sécurité de la procédure est la caractéristique la plus importante du vote.>>

      Vous m’avez mal compris (mais peut-être me suis je mal exprimé). Je partage évidement la position qu’aucune machine ne devrait être mise en service... Mais j’ajoute : tant que nous ne disposons pas d’un mécanisme de controle sur.

      Or je ne suis pas convaincus qu’il soit impossible que nous n’y parvenions pas. Il existe des preuves de sécurité en informatique et en cryptographie (dans des domaines ou la sécurité est essentielle et couteuse, hors de l’informatique commerciale), rien ne dit qu’on ne puisse pas à terme obtenir une procédure sure. Mais ça demandera certainement des efforts de recherche.


    • (---.---.52.224) 27 février 2007 18:50

      "La démocratie directe, on sait tous que ça marche super bien d’ailleurs. Kant, Platon, et toute la clique, relire ce qu’on a pu écrire sur la fragilité de cette dictature de la majorité."

      Avant de relire Kant et d’essayer de le comprendre, vous devriez porter plus d’attention à ce que j’ai écrit. Pour rappel : "Il y a du pour et du contre à une démocratie par référendum au lieu d’une démocratie représentative, mais ce n’est pas le sujet ici, donc je ne dévelloperais pas."


    • (---.---.222.45) 28 février 2007 13:57

      Le PROBLEME N’est pas dans la procedure il est dans la machine. Avec une puce on peut transformer les votes !


    • (---.---.201.236) 28 février 2007 23:16

      Notez que même si on connaît la technique on ne peut rien contrôler non plus. On peut au mieux prouver que la triche est possible mais, vu la façon dont c’est fait on ne peut pas verifier ce que disent ces systemes.


    • (---.---.201.236) 28 février 2007 23:21

      C’est d’autant plus inquiétant qu’il est tres facile de faire une machine sûre : Il suffit que cette machine imprime un tiket avec le vote du votant, lui fasses voir pour qu’il vérifie que c’est bien le sien, et mette visiblement ce tiquet dans une urne translucide (pour le secret du vote). Ainsi en cas de doute on recompte les tiquets et c’est tout.


    • JMj (---.---.60.15) 1er mars 2007 13:41

      Oui, et avec des bulletins et des listes trafiquées, on fait voter les morts... Personne ne pourra empêcher qui que ce soit de mal intentionné de nuire a son prochain. En format papier ou electronique


  • . (---.---.98.88) 26 février 2007 11:59

    en cas d election trop serree, il faudra annuler les votes electroniques


  • Flag (---.---.131.150) 26 février 2007 12:01

    C’est une vieille blague de l’époque de l’occupation de la Tchécoslovaquie par les chars dits "soviétiques".

    Un électeur arrive dans le bureau de vote. On lui donne une enveloppe déjà fermée et on lui dit : "Camarade, il faut mettre cette énveloppe dans l’urne".

    L’électeur s’exécute. Le fonctionnaire lui dit : "Merci, Camarade. Je note donc que vous avez voté."

    L’électeur s’en va. Mais, dans la rue, il a un doute. Quelque chose ne va pas... Finalement, il se dit : "Mais je ne sais pas pour qui j’ai voté !". Il retourne donc au bureau de vote.

    Dans le bureau de vote, l’électeur interpelle le fonctionnaire : "Pardon, Camarade, excusez-moi de vous déranger... Mais pourrais-je au moins savoir pour qui j’ai voté ? "

    Etonné et monté sur ses grands chevaux, le fonctionnaire lui répond : "Camarade, ne savez-vous donc pas que le vote est secret ? "


    • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 12:10

      Excellent blague ! Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Si notre système de vote papier peut sembler désuet aux amateurs de gadgets électroniques, et si la fraude (électeurs fantomes ..) n’en est pas exclue, il présente tout de même un certain nombre de garanties, que n’offre pas le système électronique.

      Plus aucun moyen de vérifier où est réellement allé notre vote. Pour les férus d’informatique, il apparait relativement facile de concevoir un petit logiciel qui détournerait une partie des votes. D’ailleurs, le soupçon est toujours d’actualité aux USA, au vu des élections présidentielles et d’Etats ou de villes reconnues démocrates et qui ont voté Républicain.

      Alors, parano ? Peut être, je représente juste l’électeur et citoyen "moyen" qui a très largement perdu confiance dans les politiques.


    • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 12:54

      J’ajoute que je crois me rappeler (?) qu’aux USA, le dirigeant de la société qui avait obtenu le marché des machines à voter, avait proclamé haut et fort qu’il ferait tout ce qui est possible pour faire élire G.Bush. Etonnant, non ? (ceux qui ont le temps et l’envie pourront faire des recherches sur le Web)


    • parkway (---.---.18.161) 26 février 2007 13:20

      alpo47,

      comme je souhaiterais être parano !!


    • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 14:03

      Mais, je parlais de moi.


  • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 12:09

    Bravo pour cet article !

    Il n’y a pas de solution pour se garantir de la fraude dans un vote tout électronique.

    La seule parade c’est de conserver une trace matérielle.

    Comme je le proposais brièvement et humblement à propos du vote pondéré, on pourrait par exemple et simplement envisager un vote qui ne serait que strong> par les machines :

    Une première machine imprimerait le bulletin avec une partie en clair et une partie code barre (pour les votes à choix multiples seulement car pour les votes simples, les bulletins peuvent être tous préimprimés).

    Le bulletin passe dans l’urne.

    Au dépouillement, le code barre est relu par une autre machine.

    Ainsi n’importe qui a les moyens (en échantillonant les bulletins ou même en les vérifiant tous en cas de doute) de vérifier que l’information en clair correspond à l’information du code-barre.

    Et le dépouillement se fait très rapidement.


    • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 12:14

      Il manque la fin de mon commentaire (j’avais osé une balise strong qui a du mal passer smiley, la voici donc :

      Le vote ne serait que assisté.

      Une première machine imprime le bulletin qui contient à la fois en clair le ou les noms des candidats choisis et un code-barre qui contient ces informations codées (uniquement pour les votes à choix multiples et pour les votes simples les bulletins peuvent être imprimés d’avance).

      Le bulletin passe dans l’urne.

      Au dépouillement, le code-barre est lu par une deuxième machine.

      Ainsi le dépouillement est rapide, il permet des votes à choix multiples et le contrôle du vote est possible puisqu’il suffit d’échantillonner des bulletins pour vérifier que le vote inscrit en clair correspond bien au code-barre.


    • habon (---.---.132.20) 26 février 2007 13:54

      Il y a tout simplement plus simple. Ca s’apelle le vote electronique sans electronique.

      Vous imprimez un code barre sur chaque bulletin papier. A la fin vous sortez les bulletins et vous les mettez ds une machine a compter.

      La seule difference est que cela perd le temps d’ouverture de l’urne, et du comptage/ouverture des bulletins, mais ca gagne le temps du comptage, or cest celui la qui est contraignant.

      Il suffit donc de verifier qu’il ny a qu’un seul bulletin dans chaque enveloppe au depouillement.


    • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 14:07

      C’est exactement ce que je dis !

      Avec toutefois la nuance que le bulletin doit en plus du code-barre contenir en clair le texte du vote (les candidats choisis) pour que l’électeur puisse vérifier que le bulletin est conforme à ce qu’il a voté et qu’on puisse ensuite contrôler si besoin que le code barre correspond bien au texte en clair).


    • ganjo (---.---.3.246) 26 février 2007 14:39

      Il n’empeche qu’il est plutot facile de truquer les codes barres, et qu’il est fort contraignant de verifier qu’un code barre correspond bien au nom afficher sur le bulletin


    • (---.---.187.31) 26 février 2007 15:40

      Ce que vous proposez n’est pas une véritable solution. Le moindre programmeur pourra imprimer un nom "en clair" qui ne correspond pas au code barre, et faire de même avec la "deuxième machine" qui contrôle.

      Le problème reste entier.


    • (---.---.187.31) 26 février 2007 15:41

      Qu’est-ce qui empêche la "machine à compter" de compter ce qu’elle veut ?

      Votre solution n’en est pas une. Le problème reste entier.


    • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 16:12

      Il est très facile de vérifier un code-barre !

      Vous n’êtes jamais donc allé dans un supermarché ?

      Vous n’avez jamais vu de lecteur code-barre ?


    • philou (---.---.187.31) 26 février 2007 17:07

      Ben, si. J’ai par exemple fait des programmes pour les labos fuji afin de trier les pochettes de pellicules photos qui arrivent au développement. 200 000 pochettes par mois à trier à l’époque.

      Une fois que mon programme lit le code barre, qu’est-ce qui m’empêchait d’afficher ou d’imprimer n’importe quoi ?

      Ou bien vous ne connaissez rien à la programmation et à l’informatique en général, ou je n’ai pas compris le sens de votre intervention, ce qui est possible.

      Dans ce cas, j’accepte tout éclaircissement de votre part, car je ne suis pas là pour polémiquer bêtement. J’accepterais de bonne foi d’être convaincu, mais svp par des arguments, pas par des phrases lapidaires.


    • philou (---.---.187.31) 26 février 2007 17:22

      Soit deux candidats A et B

      Je vote pour A, le nom "A" s’affiche en clair (ouf, je suis rassuré) et le code barre de A est inscrit.

      Le programme, qui enregistre les votes, lit les codes barres, qu’il détecte le code barre de "A" ou "B", il n’en tient pas compte. Il affecte un peu plus de vote à "B" plutot qu’à "A", sans tenir compte du code barre.

      hou le vilain fraudeur !

      Mais !! Avec la fameuse machine vérificatrice, je vérifie mon vote héhé. Et elle affiche le nom en clair de A. Je suis doublement rassuré, même si "B" a gagné, car ça c’est la démocratie.

      Tout va bien. smiley


    • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 17:42

      Rien n’empêche non plus les deux scrutateurs qui cochent sur le papier ce qu’énonce un troisième de cocher autre chose que ce qui est annoncé.

      Dans l’absolu rien n’est infalsifiable.

      Le lecteur code-barre en lui-même ne fait que transmettre l’information.

      Evidemment, comme vous le dites, le système électronique qui enregistre le vote peut enregistrer B alors que A a été lu et de façon non systématique pour tromper son monde.

      Mais on peut limiter le risque par plusieurs vérifications.

      On peut faire descendre le risque au même niveau que celui des dépouillements manuels :

      Rien n’empêche que des témoins assistent aux lectures (de la même manière que le public peut se promener derrière les tables de dépouillement manuelles).

      Rien n’empêche qu’un tableau affiche en grand le résultat de chaque lecture et l’état instantané de tous les compteurs.

      Rien n’empêche que les bulletins soient lus par plusieurs machines, dans un ordre puis dans un autre.

      Rien n’empêche même, en cas de doute extrême, de procéder après coup à un comptage manuel.

      Ce qui change tout c’est la trace matérielle.

      Elle permet tout contrôle a posteriori, ce qu’interdit le vote purement électronique.


    • philou (---.---.187.31) 26 février 2007 22:03

      Merci pour votre réponse. Effectivement, rien n’empêche de.. et aucune procédure n’est parfaite.

      Alors, si la proposition c’est d’imprimer un bulletin qui sera placé dans une urne, où est le gain ?

       Gain en vitesse de dépouillement Il faudra quand même que rien n’empêche les personnes présentent de comparer les bulletins qui passent dans la machine avec les résultats sur les panneaux d’affichage. Pour celà, il faudra que ça aille au moins aussi lentement que la lecture manuelle.

       la trace matérielle Nous l’avons déjà par le bulletin de vote manuel. Un bulletin de vote accompagné d’un code barre n’est en celà pas moins, mais pas plus matériel.

       Recomptage rapide Alors là oui, on peut théoriquement très vite recompter pour vérifier le premier dépouillement. "Théoriquement" car rien n’empêche, en cas de besoin, de caler le résultat du recomptage pour trouver le même résultat qu’au départ.

      Il ne s’agit pas de voir tout en négatif, mais le sujet ici c’est bien d’envisager les fraudes électronique possibles ?

      En conclusion, je vais aller quand même dans votre sens : je veux bien qu’on rajoute des codes barres sur les bulletins. Mais je crains fortement plus de complexité et de difficultés pour contrôler, et je ne vois pas le gain en fiabilité ou en rapidité.


    • Bayrolien (---.---.157.177) 26 février 2007 22:30

      Le code-barre permet de gagner un peu de temps au dépouillement dans les scrutins actuels.

      Dans les scrutins uninominaux actuels (on choisit un seul candidat), le gain est faible et il n’y a aucun intérêt à ce qu’une autre machine n’imprime le bulletin au moment du vote : les bulletins peuvent être imprimés à l’avance (comme actuellement) avec simplement le code-barre en plus.

      Une machine qui imprime le bulletin au moment du vote trouve en revanche son intérêt si l’on change la façon d’élire comme par exemple si on remplaçait le vote uninominal par un vote pondéré.

      Le vote pondéré autorise chaque électeur à répartir son vote sur plusieurs candidats en attribuant à chacun des points.

      Ici : un exemple dans le cas de l’élection présidentielle qui vient.


    • petruknik (---.---.69.4) 27 février 2007 13:13

      On peut envisager de faire passer tous les bulletins dans dans plusieurs machines controllées par des représentants des candidats. En cas d’écart, on recompte tout à la main.


    • philou (---.---.187.31) 27 février 2007 19:46

      Je cite "On peut envisager de faire passer tous les bulletins dans dans plusieurs machines controllées par des représentants des candidats."

      Pourquoi pas, mais la complexité et le coût de cette solution est à comparer à : ne pas utiliser de machines...

      D’autre part,
       Tous système de vote a ses défauts, ses carences.
       le système de vote manuel n’échappe pas à la règle
       les systèmes de vote électroniques non plus

      En "ajoutant" une couche électronique à un système de vote manuel, on multiplie mécaniquement les défauts et les carences, et leur corollaire qui sont les possibilités de fraude.

      En "substituant" au vote manuel un vote électronique, alors en plus on perd tout contrôle, car c’est inhérent à la technique employée.

      Voilà pourquoi (il y a d’autres raisons mais je ne veux pas être trop long), malgré la bonne foi des arguments présentés par les intervenants en faveur de cette technique, je reste contre l’intervention de l’électronique dans le déroulement des votations.


  • Voltaire 26 février 2007 12:09

    Tout démontre que le vote électronique peut en effet mener à de vastes manipulation. Contraiement au vote traditionnel, qui ne peut donner lieu à des manipulations que locales dans un cadre démocratique, le vote életronique peut lui se faire à échelle globale sans possibilité de contrôle.

    Il faut cependant noter avec attention de récents progrès en analyse statistique, qui permettent d’analyser les résultats des votes et d’indiquer si le résultat final est ou non statistiquement logique et non biaisé/manipulé. Bien que ces méthodes ne soient pas encore fiables à 100% (on peut, dans une très faible probabilité, trouver un biais dans une élection juste, et inversement), elles devraient permettre de contrôler ce type de tentatives de vote électronique. Il faut noter que c’est ainsi que la manipulation des votes lors de l’élection de la présidence d’ATTAC a pu être démontrée, conduisant à une invalidation du vote.


    • Thierry (---.---.130.76) 26 février 2007 12:22

      Ce n’est pas une garantie : il suffit que les manipulateurs connaissent le test statistique pour le contourner.


    • Thierry (---.---.130.76) 26 février 2007 12:45

      Pour info, ce problème a été sérieusement étudié par David Dill, professeur d’informatique à Stanford. Si vous lisez l’anglais, google vous mènera facilement au ’Testimony of David L. Dill’. Pour résumer ses conclusions : on peut utiliser l’électronique pour des raisons d’efficacité, mais on ne doit pas se dispenser d’un support matériel, vérifiable par l’électeur au moment du vote et par les assesseurs en cas de litige, stockable, anonyme. On n’a pas trouvé mieux que le papier pour ça !


  • Angus (---.---.20.123) 26 février 2007 12:10

    Quels seraient les recours du citoyen se retrouvant devant un bureau de vote électronique, et placé devant le fait accompli ?

    Refuser de voter dans ces conditions ? Demander à consulter la charte de garantie du tiers de confiance (identifiable ?) ? Demander à voter avec un bulletin papier dans une enveloppe (ce qui imposerait un double système) ?

    On arrivera bien un jour à voter en payant comme pour la "nouvelle star" avec son téléphone portable (et autant de fois qu’on veut pendant qu’on y est) !

    Effectivement, la démocratie est une lutte de tous les jours ...


    • gem (---.---.117.250) 26 février 2007 12:39

      Il n’est pas permis de perturber les opérations de vote. Même lorsqu’on les estiment foireuses. Il faut plutôt réunir tous éléments matériels et témoignages probants en vue d’un contentieux.

      Le vote n’est pas obligatoire, on peut donc ne pas voter par ce procedé.

      Il faudra faire un recours avant (action en référé) ou après les opérations (contentieux électoral classique).


    • nasko (---.---.72.52) 27 février 2007 13:19

      Je pense que la meilleure chose à faire serait de s’équiper de marteaux, de graver dessus le nom de son candidat fétiche, puis d’inserrer le marteau dans la machine.


  • JOjo (---.---.246.51) 26 février 2007 12:16

    Vrai grave problème....

    Aux USA, pays en avance pour tout ce qui est bien et pas bien, est dans la mouise sur ce sujet. Des collectifs onté été crés, Ils ont démontrés qu’il existe 274 possibilités pour "frauder" pour certains type de machines. La révolution des machines est en marche, mais là il est temps de se remuer si l’on veut conserver notre "liberté" Jojo, inquiet pour l’avenir


  • Forest Ent 26 février 2007 12:19

    A propos des appareils électroniques, le débat se concentre souvent sur les risques de manipulation. Il existe bien, mais il n’est pas le seul. Ni pour les radars à PV et autres systèmes de mesure, ni pour les transactions financières, ni pour autre aucun système non "technique", personne ne s’est jamais vraiment posé la question de la fiabilité du système lui-même.

    Or il faut savoir que même sans manipulation un système électronique ne peut être fiable à 100%.

    Pour les systèmes techniques, comme par exemple la commande d’une raffinerie, il existe une norme internationale IEC 61508, qui fait foi sur les règles de l’art actuelles. Cette norme n’a jamais été utilisée ni citée dans aucun de ces systèmes.

    La fiabilité d’un radar à PV ou d’un système de vote est donc tout sauf démontrable.

    Je ne peux pas développer ce sujet ici, parce qu’il est technique et long, mais s’il y en a que ça intéresse, signalez-le moi, je pourrais faire un article résumé là-dessus.


  • arthur (---.---.43.22) 26 février 2007 12:20

    Le vote électronique... pour un demi à un million de votants ...

    29.495.733 votants en 2002.

    Donc au besoin, jusqu’à 3% de gratte pour qui maîtrise le système.

    A force de trop jouer au golf avec leurs amis industriels, nos dirigeants voudraient-ils s’octroyer un handicap ? smiley


  • troll (---.---.82.132) 26 février 2007 12:23

    les machines a voter sont une stupidite sans nom et elles devraient etre interdites... a ne pas confondre avec le vote par internet qui est pour moi une idee tres valable...


    • ganjo (---.---.3.246) 26 février 2007 14:44

      C’est bien sur du second degré. Rassures moi !


    • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 14:48

      Il s’agit de fiabilité et internet est encore moins fiable que les fameuses machines.


    • (---.---.187.31) 26 février 2007 15:50

      Il est très facile
       de faire une page web avec les photos des candidats.
       d’inviter le "votant" à cliquer sur la photo de son "candidat"... et d’enregistrer le vote au profit d’un autre
       Si le votant veut vérifier son vote, lui refournir la photo du candidat sur lequel il a cliqué

      Ainsi, il sera rassuré.... smiley


  • Étienne Chouard Étienne Chouard 26 février 2007 12:25

    Bonjour,

    Dans les liens utiles sur le vote électronique, je vous signale un billet du blog du Plan C : Le vote électronique en France : opaque & invérifiable, avec un lien vers un rapport remarquable de Chantal Enguehard, à lire absolument.

    (http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2006/10/29/49-le-vote-electronique-en-france-opaque-inverifiable).

    Amicalement.

    Étienne.


  • josew (---.---.25.142) 26 février 2007 12:26

    Tout cela est bien inquiétant, et c’est effectivement très "étonnant" que la presse alignée n’en ait pas fait ses choux gras...

    De crainte sans doute que cela favorise le vote contestataire, et défavorise dans le même temps leurs poulains de l’UMPS...

    Très inquiétant. smiley


  • gem (---.---.117.250) 26 février 2007 12:26

    la question subsidiaire : quel fondement légal peut bien avoir ce procédé ???

    Issy compte plus de 20000 habitants, non ?

    Code électoral, art L85-1

    Dans toutes les communes de plus de 20 000 habitants, il est institué des commissions de contrôle des opérations de vote qui sont chargées de vérifier la régularité de la composition des bureaux de vote ainsi que celle des opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de dénombrement des suffrages et de garantir aux électeurs ainsi qu’aux candidats ou listes en présence le libre exercice de leurs droits.

    Question : comment ces commissions vont-elle pouvoir "vérifier la régularité [...] des opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de dénombrement des suffrages". Si j’étais membre, il est bien clair que je déclarerait mon incapacité à faire cette certification, faute de pouvoir opérer la vérification demandée.

    Pire encore : l’art L57-1 permet certes l’usage de machines à voter, mais... aucune exception générale n’est prévue par rapport aux autres conditions posées par ailleurs. Exemple

    L60 : " Le vote a lieu sous enveloppe"

    L63 : " L’urne électorale est transparente. Cette urne n’ayant qu’une ouverture destinée à laisser passer l’enveloppe contenant le bulletin de vote [...] Dans les bureaux de vote dotés d’une machine à voter, le bureau de vote s’assure publiquement, avant le commencement du scrutin, que la machine fonctionne normalement et que tous les compteurs sont à la graduation zéro."

    L65 : "A chaque table, l’un des scrutateurs extrait le bulletin de chaque enveloppe et le passe déplié à un autre scrutateur ; celui-ci le lit à haute voix ; les noms portés sur les bulletins sont relevés par deux scrutateurs au moins sur des listes préparées à cet effet."

    etc.

    Autrement dit : si je sais lire correctement, tout cela implique que la machine doit éditer et mettre dans l’urne, transparente et visible de tous, un bulletin (et un seul !). Qui sera lu par les scrutateurs. La machine ne sert qu’à accélerer et fiabiliser le décompte. J’imagine assez bien des machines qui lisent automatiquement les bulletins et remplissent les listes des deux scrutateurs.


    • jlouis (---.---.126.102) 26 février 2007 15:29

      Bravo a l’auteur de l’article. Il est necessaire de lever la polemique et de reagir. Est ce que qqun sait si une petition est organisee vers le Maire d’Issy les moulineaux ? Sinon, pourquoi pas en organiser une ?


    • jlouis (---.---.126.102) 26 février 2007 15:35

      Aux elections cantonales et regionales, j’etais scrutateur (c’est a dire, je restais toute la journee de l’election derriere l’urne pour controler que le vote se passe bien). Etre scrutateur, c’est un acte benevole et volontaire. Et c’est un des seuls moments ou l’on peut cottoyer des gens des autres partis et discuter sereinement. Le depouillement, c’est comme faire un loto geant. C’est tres convivial. Le vote electronique va nous enlever ces moments la.


    • lambda (---.---.168.82) 18 avril 2007 08:46

      Dans tous les bureaux de vote, demander la STRICTE application de l’article L60.

      "Article L60 : Le vote a lieu sous enveloppe, obligatoirement d’une couleur différente de celle de la précédente consultation générale. ..."

      Et il n’est pas dit que cet article ne s’applique pas pour les votes en machine alors que c’est précisé pour le L58 : donc le L60 s’applique dans tous les cas.

      Ce qui rend le vote par machine totalement impossible. smiley


    • lambda (---.---.168.82) 18 avril 2007 09:36

      "Communiqué du 29 mars 2007 Machines à voter

      Le Conseil constitutionnel a tenu à rappeler, lors de sa séance du 29 mars 2007, que l’utilisation des machines à voter pour les élections, notamment présidentielles, est autorisée par le législateur depuis 1969.

      Ce recours aux machines à voter dans les conditions fixées par l’article L. 57-1 du Code électoral a été déclaré conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel."

      Ok, pour des machines qui lisent à travers l’enveloppe ou qui ouvrent les enveloppes, et comptent les bulletins de vote... après la fermeture du scrutin... Car autrement, il est impossible de respecter le L60 !!!

      Donc ce communiqué, c’est juste pour faire les gros bras, car malgré tout, le L60 s’applique et peut s’appliquer si la machine est bien conçue (ce qui n’est pas le cas).

      Donc malgré ce communiqué, demander l’application du L60.


  • . (---.---.251.36) 26 février 2007 12:36

    une question. mettre des informaticiens dans les mairies ` ?


    • (---.---.142.100) 26 février 2007 12:52

      Pourquoi faire ?


    • . (---.---.231.248) 26 février 2007 13:15

      il y a bien un depouillement a la fin de la journee, manuel ou informatique


    • (---.---.141.42) 26 février 2007 13:50

      Je ne suis pas sûre que cela s’appelle dépouillement dans un vote informatique !

      Mais plutôt collecte de données, qui sont affichées suivant le logiciel utilisé.

      De plus, ce n’est pas dit que cela se fasse dans le bureau de vote, mais en utilisant le réseau pour être acheminé... source supplémentaire de fraudes...

      Les informaticiens ne sont donc plus utiles... Regardez, ce que nous en pensons... Vol manifeste !

      J’espère que les électeurs concernés demanderont au moins d’avoir le choix bulletins... Sinon rester chez eux aura le même effet...

      Sommes-nous nés depuis la dernière pluie ? Faut croire...


    • (---.---.187.31) 26 février 2007 15:56

      Mettre des "informaticiens" dans les mairies smiley

      C’est bien connu, les informaticiens, par définition, sont des gages de neutralité, puisqu’ils ne pensent pas... enfin, c’est ce qu’il faudrait comprendre de cette proposition bizarre smiley


    • philou (---.---.187.31) 26 février 2007 18:25

      Houlà, mon commentaire ne serait pas constructif ! Pas au moins autant que la proposition que je consteste.

      Alors je vais essayer d’être plus clair . La proposition qui est faite pour sécuriser le vote électronique est de "mettre des informaticiens dans les mairies".

      Sauf que :

       Qui nous interpelle sur les risques du vote électronique ? les informaticiens.

       Qui nous explique que la fraude sera très difficilement évitable ? Les informaticiens.

      En clair, les informaticiens se décarcassent pour expliquer que c’est très dangeureux ! Alors proposer qu’ils contrôlent les régularité des votes : C’est vraiment n’avoir rien compris !

      Ils se tuent justement à expliquer que ce ne sera pas possible ! Alors, en matière d’intervention constructive, certain feraient mieux de réfléchir avant de proposer n’importe quoi.

      D’autre part

       Croire que les informaticiens, dans ces circonstances, seraient de meilleurs garants que tout autre personne, c’est réduire cette catégorie de personnes à des robots purement objectif, c’est à dire des gens qui ne penseraient pas. Ce que je ne crois pas.

      Mais c’est ce type de raisonnement qu’on attend de nous quand on veut nous faire avaler le vote par machines électronique : les machines ne pensent pas, donc pas de risques. La proposition que je critique, elle suit cette forme de raisonnement naïf. C’est cette tournure d’esprit que je critiquais, pas les informaticiens.

      Et enfin, cette proposition aboutira à long terme que seuls les informaticiens deviendront aptes à vérifier la valadité des votes : est-ce une voie dans laquelle il est souhaitable de s’engager, tant qu’on peut encore faire autrement ?

      Ben, pour ma part, j’avais compris que justement, des informaticiens soucieux de démocratie dénonçait la perversion de ce type de raisonnement. Ils doivent être non constructifs, eux-aussi... smiley


  • (---.---.236.48) 26 février 2007 12:38

    Bravo Monsieur Carlo revelli !

    Vous commencez à comprendre les enjeux des présidentiels 2007 !

    Ne m’en voulez pas pour ce ton ironique, mais nous avons été nombreux à soulever ce sujet sur Agora !

    Qui sera le troisième Homme ? Ségo ou sarko ? Eh oui, il faut se Revelli maintenant !...

    Amicalement.


  • Rage 26 février 2007 12:39

    J’ai beaucoup aimé la phrase : "le danger vient de l’intérieur".

    Je crois que tout est dit !


    • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 13:39

      De l’intérieur ... de l’intérieur... Vous ne parlez pas du ministère, tout de même ?


  • Flag (---.---.131.150) 26 février 2007 12:47

    Ce que met en évidence l’évolution dénoncée ici par Carlo Revelli est un autre signe, évidemement, très grave, d’une véritable destruction de l’apparence d’impartialité des institutions. J’ai bien aimé à ce sujet les deux derniers articles d’Isabelle Debergue sur AV :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19084

    " Pour une commission d’enquête sur l’apparence d’impartialité de la Justice française "

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19458

    " Nouvelle république, nouvelle constitution... Le moment est-il bien choisi ? "

    et hier, elle a mis en ligne cet article sur son site "Petite Citoyenne" :

    http://www.geocities.com/petite_citoyenne/article250207.html

    Conseil Constitutionnel, lois sur la Justice et impartialité des institutions

    (Isabelle Debergue, 25 février 2007)

    Le Président de la République a nommé vendredi Jean-Louis Debré à la tête du Conseil Constitutionnel. Deux autres nouveaux membres sont : Renaud Denoix de Saint-Marc, nommé par le Président du Sénat, et Guy Canivet qui l’a été par la présidence de l’Assemblée Nationale. La veille, les deux instances délibérantes du Parlement avaient définitivement adopté, avant d’interrompre leurs séances jusqu’au mois de juin, plusieurs textes législatifs dont deux sur la Justice : la loi organique sur la formation et la responsabilité des magistrats, et la loi sur l’équilibre de la procédure pénale. La première a fait le jour même l’objet d’une saisine du Conseil Constitutionnel par le Premier Ministre. Quant aux trois nominations à ce Conseil, il leur a aussitôt été reproché un certain manque de pluralité politique. Les informations sommaires des médias à propos des lois sur la Justice ne s’accompagnent guère de commentaires. Mais que peuvent raisonnablement en penser les citoyens ?

    (...)


    • Joe Hill (---.---.155.64) 26 février 2007 17:10

      Les "élites" françaises sont contre l’apparence d’impartialité.


    • vlahovic (---.---.245.162) 25 mars 2007 18:14

      LES FRANCAIS ONT VOTE -NON-à L’EUROPE DE BRUXELLES à 55% . ON VEUT LEUR FAIRE AVALER LA CONSTITUTION EUROPEENNE PAR TOUS LES MOYENS EN SELECTIONNANT DES CANDIDATS DU OUI ET EN CONCOCTANT AUTANT QUE FAIRE SE PEUT LES RESULTATS A LEUR PLACE : -POUR MA PART,NON VRAIMENT ON N’EST PLUS EN DEMOCRATIE.

      QUAND LES FRANCAIS DU- NON- VONT-ILS FAIRE ENTENDRE LEURS VOIX ? QUAND IL SERA TROP TARD ?


  • myhyene (---.---.214.63) 26 février 2007 12:55

    exellente idée... grace a cette petite merveille les français vont se prononcer a 82% en faveur du traité Européen... De plus la totalité des décisions du peuple serra identique aux souhaits des politiciens... si c’est pas merveilleux tout ça !!


    • Flag (---.---.131.150) 26 février 2007 13:12

      Le même article d’hier d’Isabelle que j’ai cité plus haut, rappelle, au sujet du référendum sur le TCE :

      http://www.geocities.com/petite_citoyenne/article250207.html

      Quant à la revendication d’un meilleur « pluralisme politique » pour le Conseil Constitutionnel, je ne souhaite pas m’y associer telle qu’elle est formulée. Elle présuppose qu’une telle instance devrait rester sous la coupe du monde politique. Or, c’est très largement de cette dépendance que viennent les problèmes des institutions françaises, les mélanges de genres qui s’installent dans la durée et les risques de confusion d’intérêts. (...)


    • Yrz (---.---.101.122) 26 février 2007 15:55

      L’article d’Isabelle rappelle la participation de deux membres du Conseil Constitutionnel (Simone Veil et Giscard d’Estaing) à la campagne pro-TCE de 2005. C’est vrai qu’entre cela et les "délices" du vote électronique la différence n’est pas si grande.

      L’article vient de paraître sur AV :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19875


    • Catoneton (---.---.101.208) 26 février 2007 16:33

      Isabelle Debergue commente également la nomination, à un Conseil Constitutionnel qui devra suivre notamment, les futurs avatars de la réforme de la Justice : de l’actuel président de l’Assemblée Nationale, du vice-président sortant du Conseil d’Etat (remplacé en octobre dernier) et de l’actuel président de la, Cour de Cassation.

      Il s’agit de hauts responsables d’instances qui, soit votent les lois, soit fournissent des avis sur les projets de loi, soit (dans le cas de Guy Canivet) se trouvent à la tête de la filière juridictionnelle la plus directement concernée par les projets de réforme de la Justice. Jean-Louis Debré est d’ailleurs lui-même juge pénal.

      Il paraît raisonnable de penser que l’apparence d’impartialité aurait exigé un autre type de nominations, surtout à une période où le réfoirme de la Justice est censée se trouver au centre des débats.

      Quant au vote électronique, il y a effectivement violation de l’apparence d’impartialité dès lors qu’un réel contrôle devient trop complexe pour les citoyens.


    • Joe Hill (---.---.155.64) 26 février 2007 17:11

      Et la police, dispose-t-elle vraiment de moyens techniques fiables permettant de contrôler les sustèmes informatiques des banques ?


  • c.bernizet (---.---.146.28) 26 février 2007 13:12

    Moi ce qui m’inquiète la dedans, c’est la dématérialisation du vote. Et si on considère le vote comme étant un rituel de la vie démocratique, n’oublions pas que tout rituel a besoin de symbole concret pour le matérialiser. Les religions savent cela depuis longtemps : alors que leur discours s’adressent a l’âme et au coeur, les symboles matériels sont foison durant les rituels : l’encens, l’eau, la flamme d’une bougie... Je ne veux pas ici faire l’apologie des religions mais je reste persuadé que l’esprit humain a besoin de pouvoir matérialiser certaines choses. et glisser physiquement une enveloppe dans une urne en fait certainement partie. Pour etre plus terre à terre, Il ne me semble pas que l’usage du vote électronique dans d’autres pays ait eu un quelconque effet sur le taux d’abstention.

    Quand au problème de l’impossible contestation en cas de fraude lors du vote électronique, permettez moi d’aller dans l’autre sens. En effet le vote papier n’a pas toutes les vertus que l’on veut bien lui préter. Sur Direct8 par exemple, Francois Queyrolles nous apprenait que si on additionne les résultats de tous les bureaux de vote de France, on ne retrouvait pas les résultats annoncés par le ministère de l’intérieur (l’erreur pouvant atteindre 300 000 voix sans que cela ne trouble personne )http://www.zdnet.fr/partenaires/8-fi/0,50008420,39364048,00.htm

    Et une dernière chose, les personnes qui ont la patience d’assister au dépouillement lors des élections ont du constater que les bulletins de votes sont détruits dès le comptage terminé. Ce n’est donc pas dans notre pays que l’on contestera un jour la validité d’une élection et que l’on ordonnera un recomptage des bulletins. Bref tout va bien dans le meilleur des monde, jamais d’erreurs puisqu’on ne les cherche pas. Qu’il soit électronique ou pas, le vote reste encore une pratique plus obscure qu’on ne le croit, meme dans nos pays démocratiques.


    • (---.---.187.31) 26 février 2007 16:08

      Bien dit ! smiley

      Mais, s’il est évident que le vote "papier" a aussi les défauts que vous indiquez, il a donc aussi les qualités que vous indiquez. smiley

      Avec l’électronique, ça ne sera pas pareil, ça sera pire. Alors justement, n’en rajoutont pas ! smiley


    • (---.---.29.250) 26 février 2007 17:17

      Faisons avec les machines à voter comme les corses font avec les urnes classiques : A la fin de la journée, on les volent et on va les jeter à la mer (si elle n’est pas trop loin... Nous sommes tous un peu corses non ?)


    • Marie Pierre (---.---.217.51) 27 février 2007 10:06

      @ c.bernizet,

      J’ai souvent assisté aux dépouillements suivant les élections, et les bulletins n’étaient pas détruits mais remis dans les urnes fermées. Lorsqu’il y a recomptage, les bulletins sont entiers.


  • titinu (---.---.7.203) 26 février 2007 13:13

    cela fait peur ...... et quand on pense que pour le tirage du loto et du millionnaire un huissier surveille la machine... il y a dequoi rire ! JAUNE


  • Ximatt (---.---.115.2) 26 février 2007 13:25

    Je ne suis pas fondamentalement opposé aux machines à voter mais je suis d’accord pour condamner la façon dont elles ont été mises en place.

    Ce système, pour être sur et crédible, doit être soumis à l’examen, pourquoi pas en rendant publique la description de l’ensemble du système (ceci sans compromettre sa sécurité du fait de l’utilisation de cryptages). Ainsi les citoyens pourraient juger de la fiabilité du système, et choisir de vote en confiance, ou de le rejeter en masse.


  • alpo47 (---.---.73.112) 26 février 2007 13:38

    Amusant ou tragique ? Tous les intervenants ici, et c’est sans doute un reflet du reste de la société, sont d’accord pour éviter le recours au vote électronique.

    Que va t-il se passer ? On l’aura quand même.


  • gérard93 (---.---.111.59) 26 février 2007 13:39

    On ne peut pas s’opposer au progrès c’est évident, mais dans ce cas spécifique du vote est-ce vraiment un progrès sachant que rien ne garanti l’inviolabilté du système et que les citoyens "lambdas" ne pourront pas avoir accès à un contrôle.

    Nexisterait t-il pas une solution genre scéllés avant le vote et après, celà donnerait du travail à la profession des huissiers.


    • (---.---.137.235) 26 février 2007 17:20

      Une solution, on aboli la Républague et on remet un Roi, ainsi plus besoin de voter. Moi je suis pour Leroy mon voisin de palier.


  • alberto (---.---.82.157) 26 février 2007 13:41

    Le cordonnier est souvent le plus mal chaussé !

    Cher Carlo Revelli, je souscris entièrement à vos craintes et pour les mêmes raisons.

    Mais au-delà des possibles intentions de fraudes que vous évoquez, ayant par ailleurs moi-même tâté un peu l’électronique dans une vie antérieure, je sais ce que valent les sécurités d’un système tant qu’il n’a pas été validé dans toutes les configurations imaginables, mais aussi inimaginables (c’est là que l’exercice devient difficile), ces qualifications devant faire l’objet préalablement d’expériences renouvelées dans l’espace et le temps...

    Je me dois de signaler aux lecteurs d’AgoraVox que mes expériences en la matière m’ont montré qu’une fois qu’un système avait été sérieusement déverminé et avait prouvé sa fiabilité cette période correspondait à son arrivée dans sa phase d’obsolescence. Les systèmes obsolètes sont-ils les plus fiables ? Pas toujours, mais souvent...

    Pour en revenir à mon introduction sur les cordonniers qui seraient les plus mal chaussés, c’est avec beaucoup de sympathie, mais pardonnez moi un peu d’humour, que je me plais à penser que vous êtes mieux placé que quiconque, Carlo Revelli, pour savoir ce vaut un vote électronique, à constater les errements qui sont quelquefois exprimés par les votants des commentaires des articles publiés ici !

    Bien à vous.


    • Carlo Revelli Carlo Revelli 26 février 2007 18:25

      Je n’ai jamais prétendu que notre système de vote des commentaires était infaillible. Un bon bidouilleur informatique peut toujours trouver des astuces pour truander un peu...

      Mais je n’ai jamais prétendu élire le président de la république avec notre système de vote... smiley Or, c’est ce qui va se passer bientôt en France... smiley


    • alberto (---.---.243.88) 27 février 2007 10:32

      Bien d’accord... Mais c’était un clin d’oeil !

      Remarque : vous savez sans doute comme le grand Murphy qu’un système n’a pas nécessairement besoin de "bidouilleurs" pour se planter : Il fait très bien ça tout seul !


  • coupet (---.---.63.9) 26 février 2007 13:52

    L’article du dernier Science et Vie à ce sujet n’est pas plus rassurant... Quand on pense aux coûts engendrés par ces machines ! Alors qu’il est si facile d’éviter ces coûts en répondant à l’appel pour participer aux dépouillements. Voilà un vrai acte citoyen : participer à la vie de la démocratie plutôt que de rentrer chez soi pour attendre devant la télé le résultat à 20h pile.


  • statis (---.---.123.107) 26 février 2007 14:00

    Bon article qui incite à la prudence. Mais le ton est un peu trop alarmiste.

    Bon article dont j’appuie une proposition de l’auteur et une faite par Bayrolien dans un commentaire :

    1. Que le vote électronique soit facultatif ; que le vote ’papier’ soit possible dans un bureau de vote électronique pour quelqu’un qui le souhaite. En particulier si quelqu’un souhaite voter blanc ou nul.

    2. Que le vote électronique donne lieu à un papier avec le nom en clair et en code barre du candidat. Papier qui est mis ensuite dans une enveloppe, puis vote classique dans l’urne. Au dépouillement, lecture des codes barres avec résultat visible et comparable au nom en clair.

    Cependant je pondère le ton un peu trop alarmiste :

    1. Cette année, seul 3% des votants sont concernés. Ceci montre bien que la prudence est de mise. Il faut s’assurer qu’il sera possible de connaître les résultats globaux des bureaux de votes ’électroniques’. Afin de vérifier qu’ils ne s’écartent pas anormalement des résultats des autres bureaux de vote (comme le dit Voltaire c’est possible de trouver des résultats anormaux grâce à des tests et il n’est pas possible de contourner les tests contrairement à ce que dit Thierry IP:xxx.x71.130.76). Ce serait mieux qu’il y ait davantage de contrôles.

    2. A terme le vote électronique me semble être la solution à privilégier et même le vote sur internet. C’est plus souple que de se déplacer dans un bureau. C’est certes plus risqué en terme de fraude. Il faut poursuivre dans cette voie pour réduire les possibilités de fraudes, augmenter les possibilités de contrôles.

    Je suis sûr que à terme le vote électronique permettra moins de fraudes que le vote papier actuel. En effet, il est possible de faire plus de contrôle sur des documents électroniques que papier.

    La solution en bureau de vote déjà signalée plus haut (code barre) me semble déjà pas mal.

    Pour un vote par internet, voici une proposition de contrôles pour un deuxième tour d’une élection présidentielle, à adapter aux autres élections :

    * que au moment de voter par internet, l’électeur reçoive un accusé de reception signalant pour qui il a voté. Style ce qui existe déjà pour la déclaration de revenu sur internet. Avec un code barre.

    * éventuellement, cet accusé de réception serait imprimé par le bureau de vote et mis dans une enveloppe et dans l’urne. Je dis éventuellement si c’est faisable et s’il y a besoin de cette étape supplémentaire qui permet davantage de contrôles.

    * que après l’élection, cent bureaux de vote soient tirés au hasard (50 complètement au hasard par l’Insee + 25 dans lesquels le score du gagnant est le plus fort + 25 dans lesquels le score du gagnant est le moins fort). Il faut peut-être tirer mille bureaux de vote au lieu de cent (à préciser avec des tests). Plus il y en a, plus c’est contrôlé mais plus cela prend de temps. A arbitrer, en tout cas 100 est un minimum.

    * pour chaque bureau de vote sélectionné, deux contrôles : que chacun des électeurs puissent vérifier leur vote personnel et qu’une commission de contrôle avec des représentants des deux candidats ait accès aux votes de l’ensemble des électeurs, de leurs accusés de reception et puissent récupérer les remarques des électeurs (ceux qui disent que leur vote n’est pas celui qu’ils ont effectué). Si le pourcentage d’électeurs ayant un résultat contraire au vote qu’il ont fait est supérieur à un seuil (1 ou 5% à préciser avec des tests ; je propose plus que 0% car il y a toujours des gens qui se trompent en votant même avec le papier) alors le vote est invalidé pour ce bureau. Si plus de 5% des bureaux contrôlés sont invalidés, alors l’élection est déclarée nulle et doit être refaite dans tout le pays sous forme d’un vote papier. Si moins de 5% des bureaux contrôlés sont invalidés, on élimine les résultats de ces seuls bureaux et on ne recommence pas l’élection.

    Statis


    • (---.---.141.115) 26 février 2007 14:26

      Trop alarmiste ? je respecte votre point de vu, mais je ne le partage pas du tout !

      Ou vous ne mesurez pas l’enjeu, ou vous êtes naïf !

      Et comment assurer un recomptage si nécessaire ?

      Décidément, la culture informatique n’est ni comprise ni maîtrisée ! C’est pire que Dadvsi ! Je comprends de mieux en mieux pourquoi les hackers jubilent, et que les pirates se frottent les mains !

      Arrêtez de croire en ce que vous voyez sur votre écran ! qui vous dit que si vous cliquez A, vous n’avez pas en faite été dirigé sur B ? Cependant, vous avez droit d’être persuadé que la bonne foi est majoritaire... Nous irons tous au paradis c’est bien connu...


    • Thierry (---.---.130.76) 26 février 2007 15:19

      @ statis,

      vous négligez complètement le nécessaire anonymat du vote. Et vous ignorez également un autre problème : les électeurs d’un parti perdant peuvent très bien remettre en cause toute l’élection en prétendant ne pas retrouver leur vote. Les électeurs ne sont pas a priori de bonne foi.

      Il y a de nombreuses attaques possibles contre un protocole électoral : les minimiser requière une approche autant théorique que pratique. Vous devriez consulter les travaux de David Dill.


    •  :-| (---.---.74.185) 26 février 2007 16:30

      L’acte de vote ne doit-il pas être anonyme ?

      Oser sous-entendre à la possible assurance de cet anonymat par le biais d’internet est un insulte !


    • Hacker. (---.---.73.112) 26 février 2007 20:27

      Et bien, moi, je pénètre, sans doute facilement, dans ton système, j’y implante un logiciel que j’ai conçu pour détourner 10% des autres votes vers mon candidat et ni vu, ni connu. Facile !


    • Aldoo (---.---.118.122) 26 février 2007 23:21

      Je vote positif le commentaire de statis car il exprime les objections habituelles et naïves en faveur du vote électronique et ne peut, à ce titre, être ignoré.

      Mais sur le fond, je m’oppose diamétralement aux arguments avancés par statis. D’autres ont expliqué pourquoi cela coinçait, moi j’approuve, du haut de mon Bac+ 6 en informatique.


    • (---.---.141.201) 27 février 2007 05:55

      Et Aldoo !

      Bac+6 en info ? Continue mon gars ! Bac +12, tu commenceras à être bon...


    • Aldoo (---.---.43.7) 27 février 2007 10:40

      Raccourci pour dire que je suis en train de préparer une thèse de doctorat en informatique, et que j’appuye les propos exprimés ici à la lumière de ce que je suis censé savoir et comprendre.

      De plus mon mémoire de master était fortement connoté sécurité informatique.

      Sinon, je suis d’accord sur le fait que le Bac+6 ne veut rien dire en soi-même, sinon que je vais vers le Bac+8 smiley.


    • statis (---.---.123.107) 27 février 2007 14:29

      Suite à plusieurs commentaires intéressants, je progresse dans la construction de ma réflexion.

      1. Personne n’a remis en cause la solution avec les codes barres dans les bureaux de votes, ni que le vote électronique devrait être une possibilité mais pas une obligation.

      2. Plusieurs personnes ont remis en cause l’étape d’après, celle du vote par internet (qui n’est pas encore à l’ordre du jour mais qui mérite d’être discutée). Cela m’amène à plusieurs réflexions.

      * Oui effectivement il faut privilégier l’anonymat du vote. Cf. solution par goc et autres plus loin dans le blog. Sur son accusé de réception le votant aurait un code connu de lui seul. Tous les bureaux de vote afficheraient les résultats par code. Chacun pourrait vérifier qu’il retrouve son vote.

      * Concernant les commissions de contrôle pour cent bureaux (ou mille), effectivement soit elles ne peuvent pas contrôler individuellement pour respecter le secret du vote, soit on accepte que le secret soit levé pour les seules commissions pour 100 000 électeurs à condition que les commissions respectent le secret.

      * Une autre remarque intéressante : internet incompatible avec le vote sans contrainte. Effectivement c’est pour moi la remarque qui remet le plus en cause le vote par internet. Ainsi nous nous pourrons pas voter par internet si nous voulons conserver un vote sans contrainte.

      * Beaucoup disent qu’il n’y a pas de système électronique sans fraude. Tout à fait d’accord c’est pourquoi je préconise d’associer des contrôles. Et je rappelle qu’il y a également des fraudes avec le papier. Le tout est de savoir si un système électronique avec contrôle sera meilleur que le papier. Je fais le pari que oui. Cela me fait penser que un bureau de vote pourrait être sélectionné à l’avance pour être contrôlé de façon à ce que les pirates et fraudeurs s’en donnent à coeur joie pour voir ce qu’ils arrivent à faire.

      Statis


    • (---.---.117.250) 28 février 2007 18:58

      Désolé statis, mais il n’est pas possible de permettre à chacun de vérifier son vote, parce que ça serait aussi le moyen pour un type quelconque de s’assurer que ses "clients" ont bien voter comme il leur a été "demandé" ...


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