jeudi 16 septembre 2010 - par
Copé, Mitterrand et l’extrême droite
En politique, on le sait, tous les coups sont permis. Plus ils sont bas, meilleur c’est. On peut constater qu’en ce moment, à bout d’argument, l’UMP inverse les valeurs sans trop se soucier de morale. Il suffit de dire le contraire de la vérité avec un ton docte qui ne soufre aucune contradiction.
Jean-François Copé nous donne une nouvelle fois la preuve de son élégance en rappelant, comme il le dit, le passé de François Mitterrand. Il commence par dire que l’UMP n’a aucun lien avec l’extrême droite. C’est sans doute vrai formellement, mais à travers des courants comme la droite populaire créé pour attirer les électeurs frontistes, il n’y a plus vraiment de différences.
Quand il évoque finalement François Mitterrand on se demande s’il connaît l’histoire. Oui, certainement, il l’a connaît, ce n’est pas un imbécile. Mais le "peuple" qu’il aime tant et qui lui ne la connaît pas forcément aura vite fait de faire le lien : Mitterrand = collabo. Heureusement, le peuple a d’autres préoccupations...
Pour mémoire :
"À la suite de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939, François Mitterrand est mobilisé sur la ligne Maginot, qui apparaît comme infranchissable.
Pendant huit mois, jusqu’en mai 1940, c’est en effet la drôle de guerre, où la guerre est déclarée, mais sans provoquer d’affrontements. Le 14 juin 1940, le sergent Mitterrand est blessé à l’omoplate droite, et, après des soins rudimentaires, qui lui évitent de perdre un bras, il est fait prisonnier par les Allemands le 18 juin.
Après dix-huit mois dans les stalags IX A de Ziegenheim et IX C de Schaala et deux tentatives infructueuses, il s’évade en décembre et rentre en France.
En janvier 1942, bien que recherché par les Allemands en tant qu’évadé, il travaille cependant à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel du gouvernement de Vichy puis, à partir de juin, au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre, où il est chargé des relations avec la presse et où il favorisera la fourniture de faux-papiers pour aider les évasions.
En juin 1942, il participe à des réunions au château de Montmaur, où sont jetées les premières bases de son réseau de Résistance." (Wikipedia)