Sarkozy fait le tour de l’Afrique
Nicolas Sarkozy s’est rendu en Libye, au Sénégal et au Gabon pour sa première tournée en Afrique. C’est avant tout un travail de communication qu’il a mis en avant. Et, fidèle à ses promesses électorales, il n’a pas placé la France dans la voie de la repentance. Devant des jeunes Sénégalais, il a déclaré, sans trembler, que l’Afrique avait "sa part de responsabilité dans son propre malheur". Point de leçon d’histoire sur la colonisation française ou sa postcolonisation. Certains Africains ont peu apprécié. Pour eux, tous les dictateurs responsables des génocides que le président français a stigmatisés ont été soutenus par Paris.
Première étape : Tripoli et la vente de nucléaire et d’avions militaires.
L’Allemagne, qui détient 34 % du capital d’Areva, qui vendra le réacteur nucléaire, déplore cet accord. Un député allemand a traité Sarkozy de "despote", "vulgaire" et a déclaré qu’à côté de lui "Bush est un enfant de cœur".
Deuxième étape : Dakar où Nicolas Sarkozy a vanté les quelques bienfaits passés de la colonisation, le codéveloppement et l’immigration choisie.
Troisième étape : le Gabon, où Sarkozy a été reçu par Omar Bongo, président régnant dans une pseudodémocratie depuis 1967. La France va alléger de 15 % la dette du pays et investir dans la forêt.
Des ONG françaises ont rappelé les différentes "casseroles" du président gabonais Omar Bongo. Ils ont organisé un tour de ses propriétés françaises présumées.