mardi 17 février 2009 - par IE Love PME

Les PME-PMI sont un enjeu national


Entretien avec Alain Juillet Haut Responsable en Charge de l’Intelligence Economique dans les locaux du SGDN.
La crise économique va-t-elle pousser les pouvoirs publics à prendre des mesures en faveur de l’intelligence économique pour les PME/PMI ?
L’intelligence économique n’est pas toujours un problème financier pour les PME-PMI / TPE. C’est plus une méconnaissance des ressources en interne. De même, les PME/PMI ne savent pas où et à qui s’adresser, avec qui travailler où trouver un financement, une aide, un appui.
Les grandes entreprises ne sont pas le véritable enjeu nationale du futur, elles savent avancer seules, le problème majeur reste donc les PME/PMI !
L’appui des conseils régionaux est-il important pour développer le tissu économique ?
En fonction des régions le tissu économique et culturel est différent. C’est pourquoi, il faut une politique nationale mais aussi une politique adaptée au niveau régional et local qui prend en compte les spécificités des territoires.
Les PME françaises sont-elles prêtes à jouer le jeu du partage de l’information ?
Dans les pays ou la compétition marche bien, on observe que les dirigeants fonctionnent en réseaux de même métier. C’est ce que nous faisons en France avec les pôles de compétitivités, l’idée étant de mettre en commun un certain nombre d’éléments en particulier, la veille, la surveillance des marchés étrangers.
En fonction des informations récoltées, chaque entreprise doit adapter le contenu par rapport à sa stratégie et sa culture. Cependant, en France, les chefs d’entreprises ont du mal à travailler avec le concurrent. Ils ont une démarche individualisme, ce serait pourtant une nécessité, d’autant plus que l’expérience démontre que si on prend deux, trois dix entreprises, et qu’on leur donne la même idée, qu’on leur demande de bâtir une stratégie, aucune entreprise ne définira la même. Le travail en réseau est donc possible !
On passe à l’offensif dans les CCI pensez-vous que le système est rôder ?
L’action offensive dans les CCI est entrain de se roder, mais il ne faut pas crier victoire trop tôt ! On comprend aujourd’hui que la meilleure défense soit l’attaque. Il vaut mieux porter la bataille chez l’ennemi donc à l’international, celui qui attend prend une position de vaincu !
La croissance en Europe va être à zéro mais n’oublions pas que dans le reste du monde certains pays vont connaître une croissance de 6 à 10 %. Ce n’est pas plus difficile pour les PME-PMI / TPE que pour les grosses entreprises de profiter de ces opportunités mais elles doivent être accompagnées.
Bertrand TERREUX & Fanny MARCOUT


1 réactions


  • catelin (---.---.200.47) 20 février 2009 10:49

    M. Juillet ne fait que répéter à qui veut l’entendre cette généralité. D’autre part il commet 2 erreurs majeures :
     depuis fort longtemps les CCI entretiennent leur réseau d’entreprises pour de multiples raisons économiques et publiques. Leur efficacité est douteuse, car bon nombre d’entreprises aurait dû faire l’objet de restructurations spatiales ou professionnelles pour mieux être armées sur le terrain de la compétitivité,
     les pme/pmi sont à 95% des entreprises de -20 personnes. Quels enjeux représentent-elles étant donné leur taille dénotant un faible capital à l’actif réduit ? Si l’on va plus loin en termes de F.R. ou de B.F.R., les moyens sont dérisoires. Alors enjeu ? Non, une démagogie économique déplacée amplifiée d’exonérations superflues.


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