J’apprécie beaucoup Philippe Béchade en tant que commentateur de l’économie. Ici il sort de son domaine habituel – ce que je ne lui reproche nullement – mais de façon borgne : il ne prend en considération que la moitié de ce qu’il faudrait pour porter un jugement acceptable.
Depuis la phase 3 nos gouvernants ont écrasé les libertés civiques, la démocratie peut-être, au nom d’un impératif de santé publique. Principalement : on confine pour éviter l’engorgement hospitalier, donc pour éviter un surcroît de mortalité (ou quelque chose comme ça). On ne peut donc pas critiquer les mesures prises sans les mettre au regard du but sensément poursuivi [merci wendigo] ; sans tenter de peser les avantages et les inconvénients ; protection de la santé, contre respect des principes politiques.
Ces
derniers sont-ils un absolu tel, que tout doive leur être sacrifiés
a priori
? Ça ne va pas de soi. Gardons
comme repère cet
extrait de la Loi des XII Tables, gravée par les Romains sur leur
Forum : Salus
Populi Suprema Lex Esto
;
que
le salut du peuple soit la loi suprême. En somme : à quoi bon la liberté si c’est pour en mourir ?
Je ne prends en rien parti ici sur ce sujet : je reproche seulement à Philippe Béchade de l’avoir fait sans s’en être justifié par une suffisante pesée des choses.
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