Joe Chip Joe Chip 17 octobre 2017 12:14

Quand un mâle dominant tombe de son piédestal, tous ceux qui se soumettaient et enduraient jusque-là sans broncher les vexations et les humiliations pour gratter de l’argent, des rôles, du prestige, se fédèrent au moment du lynchage, de la curée, ayant enfin trouver le courage de s’attaquer à plus fort qu’eux.

On voit ça chez tous les mammifères évolués, en particulier dans certaines espèces de singe où les femelles se rebellent périodiquement contre le mâle dominant, qui est aussitôt remplacé par des mâles opportunistes plus faibles qui en profitent pour l’attaquer à plusieurs puis éliminent sa progéniture. Ces rebellions collectives conduites par les femelles visent sans doute à renouveler le capital génétique du groupe, en évitant un trop grand nombre d’unions croisées entre individus génétiquement proches.

Ce qui est génial, c’est que l’idéologie politiquement correcte et féministe, loin de remettre en cause cet archaïsme darwinien, vient au contraire le renouveler et le "culturaliser" en nous rappelant ainsi le paradoxe formulé par Pascal :

« La coutume est une seconde nature qui détruit la première. Mais qu’est-ce que nature ? pourquoi la coutume n’est-elle pas naturelle ? J’ai grand peur que cette nature ne soit elle-même qu’une première coutume, comme la coutume est une seconde nature »

Wepstein avait accumulé trop de pouvoir à Hollywood, trop d’argent, trop de prestige, trop de succès, trop de femmes. Trop de gens avaient désormais intérêt à le voir chuter.

Quand l’hystérie sur les réseaux sociaux se sera dissipée, quand l’actualité repassera à autre chose, rien n’aura changé, à part les personnages impliqués, et tout recommencera comme avant. Le capital sera redistribué à Hollywood, les actrices, oubliant l’horrible Wepstein, se tourneront tout naturellement vers les nouveaux dominants qui auront pris sa place, en ayant en plus la satisfaction morale d’avoir fait progressé la cause féministe !

Ceux qui vont y perdre, en revanche, ce sont les hommes.... collectivement condamnés pour les abus des dominants, et qui eux auront encore un peu plus de mal(e) à affirmer leur virilité déjà bien remise en question dans la vie de tous les jours (crise économique, parité, etc.)

C’est pas bien foutu le marché ? smiley


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe