Avant même qu’il n’y ait internet, des ordinateurs multimédias et des jeux vidéos perfectionnés, ce qu’on pouvait acheter dès le milieu des années 80 permettait déjà à tout le monde de pouvoir apprendre les bases du codage pour un prix raisonnable (on ne citera plus le très connu "ZX Spectrum" très bon marché, suivi très rapidement par des produits grand-public bien plus performants, bien avant que le PC ne soit abordable). A l’époque celui qui achetait ce genre de machines codait dans 80% des cas sinon la simple utilisation du produit aurait été peu passionnante. (Il valait mieux dans ce cas acheter une console de jeu)

Or, la proportion de la population intéressée par le codage n’a pas changé aujourd’hui alors qu’il y a un ordinateur surpuissant (même si on veut vous faire croire le contraire en alourdissant de plus en plus les suites logicielles) dans presque chaque foyer. La moyenne doit même être au dessus parce-que beaucoup en ont plusieurs.

Le bilan ? Plus de 99% des utilisateurs, s’ils ne font pas de bureautique, ne connaissent que leur navigateur internet et leurs jeux vidéos. La plupart ne sait même plus retrouver son propre contenu (pour ceux qui sont encore capable d’en générer) sur le disque dur. Les versions successives de Windows poussent de plus en plus dans ce sens mais c’est à croire que les gens aiment ça. (Les consommateurs ont bien réussi à faire virer rapidement Windows 8 donc c’est la preuve qu’il peuvent quand ils veulent). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que j’entends à présent : "Le PC je ne m’en sers plus parce-que j’ai tout sur le smartphone". Donc c’est clair, on a tout compris. Le codage ou même la création autonome c’est tellement loin de leur esprit qu’ils se demandent même à quoi sert un ordinateur alors que l’i-phone est si beau si merveilleux...

A la question "faut-il apprendre à coder" il faudrait ajouter celle-ci bien plus générale : "Faut il apprendre quelque chose qui fait réfléchir et stimule la créativité ?" Oh non, c’est dépassé tout ça, c’est réservé à quelques professionnels (qui sont d’ailleurs de plus en plus délocalisés).