Semi Kebab 7 mai 2017 22:37

Mes chers cons patriotes,
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Après mûres réflexions et maintenant que la France est une nouvelle fois, sauvée temporairement du nazisme, du fascisme et des griffes de la bête immonde en ayant pu in extremis se réfugier derrière les remparts des nouveaux châteaux forts que sont les instances bancaires, remparts à toutes les misères du monde, c’est bien connu, tant que le ver n’est pas dans le fruit, comment ça il y est déjà ? Mais non, bref, devant ce magnifique résultat qui rappelle les heures sombres du 21 avril à l’endroit 2002, à l’instar de Jospin Moulin, je vous annonce que je renonce définitivement à ma prometteuse carrière de commentateur politique agoravoxien et que je m’en vais pêcher le saumon sauvage quelque part entre le rayon charcuterie et poissonnerie des rayons Lidl.
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Je prends acte de la décision démocratique et populaire de remettre le destaing tricard du pays, ainsi que ceux de ses habitants et leurs descendances que j’espère nombreuses et fécondes, entre de bonnes mains, philanthropiques, charitables et sociales, afin que les prix nobels de notre jeunesse prometteuse puissent toujours se trémousser sur du Kendji Chirac et rire aux éclats devant le fabuleux talent de Kiev Adams, fleurons élitistes de notre culture tout sauf française.
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C’est avec émotion, je ne vous le cache pas, une larme écrase la touche $ de mon clavier au moment d’écrire ce testament politique, coïncidence ? je ne pense pas ! Que je me désolidarise du troupeau auquel j’ai voulu parfois naïvement appartenir afin de tromper mon éternelle solitude et retrouver des instincts humains, mais cette élection m’a définitivement fait tomber dans la misanthropie toute Célinienne d’un docteur qui se touche, contre laquelle j’ai lutté de nombreuses années afin de tenter ne pas y sombrer, ce clou sur mon cercueil philanthropique sonne le glas du chant du cygne de mes dernières espérances pour ne pas perdre totalement foi en cette humanité à laquelle j’espérais, ingénument, toujours me rattacher jusqu’à ce que mort subite s’en suive, j’ai eu tort, je reconnais ma défaite et mon obsolescence programmée assumée à vouloir trop conserver mes racines ancrées dans l’ancien monde dont je suis issu, mais il faut me rendre à l’évidence, je suis bon pour la casse et l’heure de la retraite définitive a sonné pour moi, c’est donc sur un ton macabrement Valéryen que je vous dis un solennel : Au revoir, en poussant la chaise de mon bureau, dont les pieds raient une ultime fois mon parquet ciré, à présent devenue d’une inutilité à faire pâlir un Macron recyclé...

  


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