Éric Guéguen Éric Guéguen 16 mai 2016 17:40

@Qaspard Delanuit
 
J’ai dit :
"Le libéralisme, par essence, est un mouvement de pensée qui ne reconnaît rien de ce qui n’est pas librement consenti."
 
Dit sous une autre forme : plutôt que de complot, je parlerais d’un changement de paradigme qui, celui-ci, me paraît avoir été bel et bien voulu... pas au nom du mal, au d’un bien sincère (mais une fois de plus bancal avec le recul qui est le nôtre). L’Occident est passé d’un monde régi autoritairement d’en haut par le Trône et l’Autel à un monde spontanément nivelé par les bienfaits du marché. On est passé de la bigoterie comme vice à l’égoïsme comme vertu, et j’irais même jusqu’à penser que l’élan vers la société liquide a été initié à ce moment-là. L’humanité 2.0 qui est en préparation et qui consiste bel et bien à anéantir tout déterminisme naturel (plus de sexe, la perspective d’une vie éternelle, etc.) n’aurait jamais pu intervenir ni avant, ni ailleurs.
 
Le libéralisme ne se conçoit pas, à mes yeux, sans la concomitance de la montée en puissance de la bourgeoisie et la haine du christianisme.
 
PS : l’exemple de l’habeas corpus est intéressant, mais c’était un combat pour davantage de mouvement à l’intérieur d’un cadre, et non la manifestation d’une volonté d’abattre le cadre. Mais peut-être peut-on y trouver l’une des racines du libéralisme en germe, tout à fait d’accord.


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