@Éric Guéguen

Très bien, reprenons :

-N’importe quelle communauté humaine est fondée, comme son nom l’indique, sur un ensemble plus ou moins important de choses en commun, et d’une. Et de deux, aucun être humain ne peut décemment vivre une vie d’homme isolé de ses semblables. 

------> D’ accord sur le constat.

-J’en déduis que la vie en communauté nous est dictée d’ailleurs, que nous y sommes programmés, et que ceci implique de pérenniser des choses en commun. 

------> Idem.

-Ce sont - il me semble cher Mach’ - des données tout à fait concrètes.

------> Tout à fait.

-le souci du commun qui nous est dicté d’"ailleurs" (pour ne plus employer ni le mot "Dieu", ni le mot "nature" qui attestent déjà, en soi, de cette hiérarchie), qui est donc exogène, a besoin d’un élément liant, qui agrège la disparité NATURELLE des caractères.

------> Oui.

-Ceci est vrai des petites communautés à l’âge magique, ceci est également valable pour des sociétés de millions d’individus qui, condamnées à ne pas tous se fréquenter, ont besoin de temps en temps de regarder dans la même direction, vers une instance qui les surplombe.

------> Pourquoi cette instance qui agrège doit nécessairement être surplombante (au dessus de). Et si j’utilisais le terme « envelopper » (dans le sens de couvrir, entourer) au lieu de surplomber (être au dessus), cela changerait- il quelque chose à votre développement ?

-Autorité si vous préférez, soit quelque chose à quoi l’on se soumet, donc devant laquelle on se sent moindre, au moins pour un temps. Mais cette autorité doit trouver son application concrète et, bien souvent, étant donné que tous les hommes sont loin d’êtres des sages, on a recours à la hiérarchie qui, pour qu’elle soit juste, doit s’appuyer ce qui est le plus objectif possible 

------> Très bien.

Mettons nous d’ accord sur certaines choses :

1.  Tous les groupes humains n’ont pas eu recours à la hiérarchie pour appliquer concrètement le besoin exogène d’agrégation des disparités.

2. Ce qui veut dire que notre besoin d’agrégation ne se manifeste pas forcément par la hierarchisation.

Je pense que c’est là que réside notre divergence.

Maintenant une question intéressante : pourquoi des groupes humains n’ont pas utilisé la hiérarchie pour agréger la disparité naturelle des caractères ?

Peut être parce que, comme vous le dites précisément, tous les hommes  sont loin d’être des sages et qu’ils ont refusé la hiérarchie pour le danger qu’elle représente.