Éric Guéguen Éric Guéguen 29 décembre 2012 12:18

@ Machiavel1983 :
-------------------------
Si une guerre civile venait à poindre sur le territoire français afin de maquiller une crise économique en conflit "confessionnel", il ne s’agirait aucunement à proprement parler d’un "complot" de nos dirigeants. Une manœuvre, certes, un complot, aucunement. Pourquoi ? Parce qu’il appartient à chacun de porter son niveau de connaissance du monde actuel à un point tel qu’il puisse en appréhender les "mouvements" principaux, les tendances, les risques, les subterfuges. Or, est-ce que nos dirigeants nous interdisent la haute culture ? Est-ce qu’ils font barrage à la diffusion du savoir et de l’information ? Non. Et grâce à Internet, ils en sont aujourd’hui encore moins capables qu’hier.
Seulement voilà : ils savent pertinemment que l’immense majorité des Français se laisseront mener par le bout du nez, qui par flemme, qui par négligence, qui par manque de temps ou d’intelligence, et ils n’ont pas à "comploter", simplement à aguicher nos penchants animaux et notre propension à la facilité et au conformisme. Voilà leur seul crime (et c’en est un).
Savez-vous comment faire passer inaperçu une œuvre importante dans une société de masse comme la nôtre ? Surtout pas en la mettant à l’Index, ce qui reviendrait à en faire une publicité gratuite ! Mais en la laissant se noyer toute seule dans le flot incessant des débilités consommées par les masses. C’est aussi simple que cela.
-----------
Concernant vos parallèles entre les caractères dépeints par Plutarque et les anciens philosophes, ils reviennent à mettre en balance ce qui advint d’éminemment prosaïque (je ne parle pas de l’œuvre de Plutarque ni du génie de ces grands hommes de guerre, mais des suites de leurs conquêtes respectives) et ce qui sera de toute éternité éminemment édifiant. Vous tablez sur la quantité (de gens impliqués), moi sur la qualité (du savoir dispensé) et votre message aura toujours plus d’écho que le mien. Mais s’il n’y avait pas des personnes pour défendre le peu de qualité, d’humanisme, d’excellence qui demeurent encore de nos jours - et là je vous renvoie aux œuvres noyées dans la fange dont je parlais plus haut -, tout serait perdu. Car, ce n’est ni aux Alexandre, ni aux masses que nous devons le semblant de démocratie contemporaine à laquelle tout le monde se raccroche désespérément. C’est à la circulation des idées qui, toujours, ont dominé le monde. Idées véhiculés par une poignée de philosophes, réputés "idéalistes".


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe