Enthoven ne disserte pas sur le politiquement correct, mais sur sa
perception du politiquement correct, en tant que politiquement
correct lui-même. Du coup, sa définition du phénomène se situe hors de toute réalité :
« - Le politiquement incorrect, c’est en
général, un compliment qu’on se fait à soi-même, sur le ton d’une
confession douloureuse : "Oui, c’est vrai, je suis politiquement
incorrect, que voulez-vous, c’est plus fort que moi, je ne peux pas
suivre la même route que les braves gens. Je préfère, quoi qu’il m’en
coûte, être lucide et solitaire plutôt qu’embrasser les causes
collectives et le despotisme sournois des bons sentiments. »
Le politiquement incorrect n’est pas un compliment, ce n’est pas quelque
chose qu’on doit confesser, ce n’est pas plus fort que soi, tandis que
le politiquement correct n’a rien à voir avec la
route que suivent les braves gens et n’appartient à aucune cause
collective, quelle qu’elle soit. Le seul élément qui tienne la route,
dans cette partie du discours, est le "despotisme
sournois des bons sentiments".
En fait, le politiquement incorrect, c’est la révolte des esprits libres
contre la tyrannie des minorités, raciales, ethniques, étrangères, sexuelles,
religieuses, etc., orchestrée par une très minoritaire clique
intellocrate dont, j’imagine, Enthoven est l’un des fleurons radioteux.
Voici donc la nouvelle base à partir de laquelle le philosophe devrait
revoir sa copie.
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