toug toug 20 février 2012 03:47

"Il ne s’agit que de la haine de la disparition et de la destruction de la France." Mais c’est quoi la France pour vous exactement ? que représente ce mythe que vous défendez tant ? La pensée magique des mystificateurs je ne la saisie pas. C’était quoi "la France" il y a 10 000 ans ? Ce sera quoi "la France" dans 5000 ans ? Quand ton être sera poussière, quand ton illusion à croire que tu es essentiel dans cet espace infini aura définitivement disparu de la surface terrestre, quelle signification aura "la France" pour toi dans ton ciel magique des idées ? La même signification qu’elle a pour toi aujourd’hui ? En es-tu bien sur ? Vous êtes des rigolos pour moi. Je vous regarde des cimes et n’arrive pas à saisir la pertinence de vos passions tristes, comme le surhumain Nietzschéen regarde les untermensh en uniforme obéissant au Fuhrer. Et malheureusement, quelques débats que l’on pourrait avoir ici, ils resteraient en tout point d’une stérilité parfaite... Comme disait le grand Friedrich "je ne suis pas la bouche qu’il faut à ces oreilles." 
"L’homme est une corde tendue entre la bête et le Surhumain, - une corde sur l’abîme. Il est dangereux de passer de l’autre côté, dangereux de rester en route, dangereux de regarder en arrière - frisson et arrêt dangereux. Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont et non un but : ce que l’on peut aimer en l’homme, c’est qu’il est un passage et un déclin. J’aime ceux qui ne savent vivre autrement que pour disparaître, car ils passent au delà. J’aime les grands contempteurs, parce qu’ils sont les grands adorateurs, les flèches du désir vers l’autre rive. J’aime ceux qui ne cherchent pas, derrière les étoiles, une raison pour périr ou pour s’offrir en sacrifice ; mais ceux qui se sacrifient à la terre, pour qu’un jour la terre appartienne au Surhumain. J’aime celui qui vit pour connaître et qui veut connaître afin qu’un jour vive le Surhumain. Car c’est ainsi qu’il veut son propre déclin. J’aime celui qui travaille et invente, pour bâtir une demeure au Surhumain, pour préparer à sa venue la terre, les bêtes et les plantes : car c’est ainsi qu’il veut son propre déclin. J’aime celui qui aime sa vertu : car la vertu est une volonté de déclin, et une flèche de désir. J’aime celui qui ne réserve pour lui-même aucune parcelle de son esprit, mais qui veut être tout entier l’esprit de sa vertu : car c’est ainsi qu’en esprit il traverse le pont. J’aime celui qui fait de sa vertu son penchant et sa destinée : car c’est ainsi qu’à cause de sa vertu il voudra vivre encore et ne plus vivre. J’aime celui qui ne veut pas avoir trop de vertus. Il y a plus de vertus en une vertu qu’en deux vertus, c’est un nœud où s’accroche la destinée. J’aime celui dont l’âme se dépense, celui qui ne veut pas qu’on lui dise merci et qui ne restitue point : car il donne toujours et ne veut point se conserver. J’aime celui qui a honte de voir le dé tomber en sa faveur et qui demande alors : suis-je donc un faux joueur ? - car il veut périr. J’aime celui qui jette des paroles d’or au-devant du ses œuvres et qui tient toujours plus qu’il ne promet : car il veut son déclin. J’aime celui qui justifie ceux de l’avenir et qui délivre ceux du passé, car il veut que ceux d’aujourd’hui le fassent périr. J’aime celui qui châtie son Dieu, parce qu’il aime son Dieu : car il faut que la colère de son Dieu le fasse périr. J’aime celui dont l’âme est profonde, même dans la blessure, celui qu’une petite aventure peut faire périr : car ainsi, sans hésitation, il passera le pont. J’aime celui dont l’âme déborde au point qu’il s’oublie lui-même, et que toutes choses soient en lui : ainsi toutes choses deviendront son déclin. J’aime celui qui est libre de cœur et d’esprit : ainsi sa tête ne sert que d’entrailles à son cœur, mais son cœur l’entraîne au déclin. J’aime tous ceux qui sont comme de lourdes gouttes qui tombent une à une du sombre nuage suspendu sur les hommes : elles annoncent l’éclair qui vient, et disparaissent en visionnaires. Voici, je suis un visionnaire de la foudre, une lourde goutte qui tombe de la nue : mais cette foudre s’appelle le Surhumain. "


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