
Depuis la révolution néolithique, les sociétés sont devenues structurellement conflictuelle.
Non pas qu’avant cette révolution, les conflits n’existaient pas, mais elle n’était pas au centre des relations sociales, elle n’était que conjoncturelle et accidentelle.
L’une des causes les plus importantes de cette conflictualité est un type d’individualisme que je qualifie de négatif (en opposition à un autre type d’individualisme que je nomme positif) qui est l’héritier dépravé de l’amour de soi-même, c’est le sentiment qui porte chaque individu à faire plus cas de soi que de tout autre et à l’ origine de la volonté de puissance.
La Puissance doit nécessairement s’exercer au profit de ceux qui l’ont au préjudice de ceux qui ne l’ont pas, il n’est pas possible de la mettre en mouvement sans nuire d’une part et favoriser de l’autre, c’est ainsi que l’individualisme négatif est ce qui inspire aux hommes tous les maux qu’ils se font mutuellement : la société est vue comme un gâteau à se partager. L’espace social étant fini, l’appropriation du gâteau social porte en lui une logique de saturation, le grand partage est donc source de conflit, tous n’y ont pas la même part, certains n’ayant même aucune part.
Les exclus du grand partage n’ont pas d’autres choix que la servitude et/ou la violence.
On peut appliquer ce raisonnement à n’ importe quel pan de la vie sociale (politique, économique, culturel etc.).
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