
A propos de Hélène Hazéra :
On apprend donc que HH est une "trans" elle-même. Elle est née avec un corps d’homme. C’est aussi une militante active.
Il existe depuis longtemps (probablement toujours) des personnes qui ne se sentent pas du sexe de leur corps. Cela ne peut pas être considéré comme un choix de vie de leur part, parce que ce n’est probablement pas une situation bien confortable. Leur intégration peut être codifiée socialement (même dans une société traditionnelle comme l’Inde) ou bien être problématique. En tout cas, ces gens ne sont pas à blâmer (ce ne sont pas des "vicieux" ou des "pervers"). Dans quelques cas, la détermination sexuelle n’est même pas très évidente sur le plan anatomique et hormonal.
Je pense que le lien de ces cas très particuliers et douloureux avec la "théorie du genre" appliquée à tous est une stupidité et une grande fumisterie. On devrait être capable de considérer cette situation exceptionnelle et douloureuse avec respect pour les individus qu’elle touche. Mais certainement pas prétendre que cette problématique est universelle et concerne tous les enfants, sous prétexte de normaliser une discordance identitaire qui affecte quelques rares individus.
OUI, les "trans" doivent être respectée dans leur anormalité non désirée (le fait d’accepter de dire "Madame" à une personne qui est né homme est déjà une marque assez conséquente de respect de son identité intérieure - cela ne va pas de soi).
NON, il ne faut pas tenter de troubler la construction identitaire de tous les enfants à seule fin que les "trans" ou les "homos" se sentent moins différents au sein d’une population sexuellement déboussolée. Cela serait aussi stupide que de casser les genoux des enfants pour que ceux qui sont nés boiteux passent inaperçus.
Ce n’est pas l’anomalie qui doit constituer la référence. Si à présent quelqu’un veut prétendre que le fait de se sentir femme dans un corps d’homme (au point d’en souffrir abominablement parfois jusqu’au suicide) n’est pas une anomalie, je ne vois pas ce qu’on peut lui répondre : on arrive au terme de tout dialogue possible quand on aborde l’île de la plus pure mauvaise foi, comme avec quelqu’un qui dirait qu’il est sain d’avoir un cancer ou que les enfants qui naissent sans bras ne sont pas handicapés mais seulement différents.
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