Joe Chip Joe Chip 28 octobre 2014 23:10

Réaction du Washington Post (journal conservateur) :

"Ceux qui se demandent ce à quoi sont confrontés les dirigeants occidentaux lorsqu’ils essaient de convaincre Vladimir Poutine devrait lire le compte rendu de la performance de trois heures du souverain russe à la conférence annuelle de Valdaï à Sotchi vendredi. M. Poutine a été poliment interrogé par un assortiment de journalistes étrangers choisis par Moscou, des universitaires et d’anciens responsables politiques, au sujet de l’agression de la Russie en Ukraine - et a déversé un mélange toxique de mensonges, de théories du complot, de menaces subtilement voilées de nouvelle agression et, surtout, un ressentiment bouillonnant à l’égard des États-Unis.
Selon M. Poutine, Washington a créé le chaos à travers le monde en conspirant pour fomenter des révolutions, y compris ce qu’il considère comme un coup d’Etat militaire en Ukraine. Pire encore, elle estime qu’"il n’y a pas nécessité de prendre en compte le point de vue de la Russie."
M. Poutine a décrit l’invasion de la Crimée comme la correction de cet "impérialisme". "L’ours ne demandera pas la permission", s’est-il vanté. « Ici, nous considérons qu’il est maître de la taïga, et. . . il ne laisse personne avoir sa taïga ". Il a précisé que la majeure partie de l’Ukraine fait partie de la" taïga "sur laquelle le Kremlin affirme sa domination - et l’Ukraine, a-t-il averti, "ne sera certainement pas le dernier"’" exemple de conflit qui affecte le rapport de force international ".

D’autres nations "à l’intersection des intérêts géopolitiques majeurs des Etats," M. Poutine a déclaré, pourraient souffrir d’"’instabilité interne", conduisant à "un ensemble de conflits violents avec la participation directe ou indirecte des grandes puissances du monde." Les pays baltes de l’OTAN et les anciennes républiques de l’Union soviétique, vont certainement prendre au sérieux cette prédiction.

A en juger par sa rhétorique, M. Poutine propose à l’Ouest le choix de céder à la Russie sa « taïga » - y compris la domination sur l’Ukraine et toutes les autres parties de l’Eurasie que M. Poutine choisira de revendiquer - et "toute une série de conflits violents." Pas étonnant que la chancelière allemande Angela Merkel, qui a parlé au souverain russe plus que tout autre chef d’Etat de l’Ouest, l’ait décrit comme "dans un autre monde." M. Obama a récemment amalgamé la Russie de M. Poutine,  le virus Ebola et le terrorisme comme principales menaces qui pèsent sur le monde . Le discours a rendu Moscou furieux, mais si le chef du Kremlin espérait montrer qu’il ne mérite pas un tel traitement, il a échoué."

Ambiance ! La seule certitude, pour nous Français et Européens, c’est que l’explication aura lieu comme d’habitude sur notre territoire et sera doute déclenchée, comme d’habitude, par un incident en Europe de l’Est qui lancera une chaîne d’évènements impossible à arrêter....


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