
@MaQ
Très bien, je vous ai lu attentivement, je pense, et vous formule donc une réponse globale à mon tour.
La phrase-clé de votre développement, d’après moi, est celle-ci :
" c’est à l’environnement que les gènes s’adaptent, ce ne sont pas les environnements qui s’adaptent aux gènes, "
---> Je suis tout à fait d’accord avec ça et c’est aussi ce que j’ai appris lors de mes études. Sauf que vous oubliez un point essentiel : certes les gènes s’adaptent à un environnement donné et ils s’expriment d’autant plus favorablement, ou pas du tout, en fonction de l’environnement (biotope) auquel ils sont soumis. Nous sommes d’accord jusque là.
Mais à l’inverse : si un individu ne possède pas un patrimoine génétique donné, ce n’est pas un quelconque environnement qui va lui permettre de développer une fonction correspondante au gène de ladite fonction. Ainsi pour reprendre votre exemple du nageur, si un individu ne possède pas de prédispositions génétiques à être un bon nageur, quand bien même il évoluerait dans un contexte lui permettant d’apprendre à nager correctement, il ne pourra jamais devenir un bon nageur. Sommes-nous d’accord là-dessus ?
Ensuite, vous me dites que le fait d’avoir des sociétés différentes dans le monde démontre que ces sociétés ne résultent pas de "la Nature Humaine". Je tiens à préciser qu’en réalité, il s’agit ici d’un abus de langage d’évoquer LA Nature humaine et qu’il conviendrait de parler plutôt DES Natures humaines, étant donné que chaque être humain possède un patrimoine génétique unique (sauf dans le cas de vrais jumeaux). Partant de là, on pourrait parfaitement prétendre, à bon droit, que c’est parce qu’il y a une variété de génomes différents qu’il y a une variété de sociétés différentes. Mais tout cela reste évidemment dans le domaine de l’hypothèse et non de la démonstration. Tout comme le choix de l’explication culturelle.
Enfin, je termine par votre dernière phrase :
"Mais autant le tout culturel qui amène au constructivisme radical allant jusqu’ à nier la biologie et qui donne l’idéologie du genre est dangereux, autant le tout naturel qui considère que des activités culturelles sont inscrites dans les gènes et les tripes des individus est aussi pervers et souvent utilisé politiquement par les castes supérieures pour justifier et légitimer leur domination !"
---> Je tiens à préciser que je suis 100% en phase avec cela. (d’où mon paradigme de "l’équilibre" lors de nos derniers échanges). Sauf que votre explication sur le devenir des sociétés par le prisme du culturel ne me semble pas respecter cet équilibre, précisément.
Je suis en train de lire en ce moment un ouvrage assez passionnant sur Malthus et son principe des populations et je compte proposer prochainement un article là-dessus qui recoupe notre échange.
Et je ne sais pas pourquoi mais je sens que cet article risque de faire grincer quelques dents 

Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe