
Très intéressantes les quelques références mises en perspectives avec la théorie du genre, faites vers la fin de cet interview sur Barthélemy Prosper Enfantin, et la secte des saint-simoniens, comme aussi celle sur le personnalisme.
Est-ce qu’en France nous fonctionnons consubstantiellement sur l’indifférenciation des sexes ? tel qu’il le prétend !
Je suis sceptique, ou je ne saisis pas suffisamment et précisément ce qu’il entend par là.
Tout me semble démontrer qu’avant la mise en place de la mixité dans les écoles, que la différenciation des sexes faisait consubstantiellement partie des programmes scolaires conçus dans les ministères. Les filles apprenaient la couture et la cuisine, les garçons la techno. Tout comme cette différenciation des sexes était profondément ancrée dans les moeurs en France comme en Europe.
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Si l’indifférenciation des sexes fonctionnait théoriquement derrière le paravent du mot "élève" depuis l’école de Jules Ferry, l’école n’était qu’un cache-sexe de l’égalité républicaine puisque cette égalité entre les sexes n’existait pas dans la société, et encore moins en droit. Cette école de la république n’avait au final pas produit en une bonne douzaine de décennies cette égalité républicaine que les femmes ont finalement arrachée de hautes luttes.
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S’il n’y a jamais eu de loi concernant la mixité, comme il le précise, semblant s’en étonner, c’est justement parce que dans l’esprit républicain (le vrai, celui de la révolution), comme dans l’esprit marxiste, "l’altérité" (qui n’est pas indifférenciation) ne pouvait se concevoir par évidence sans cette mixité.
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La non-mixité était la règle, une coutume héritée en grande partie de la religion, c’est cette non-mixité qui était une profonde anomalie, parce qu’elle allait à l’encontre du droit naturel.
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Demander de choisir entre la non-mixité et la théorie du genre, serait comme de demander de choisir entre la peste et le choléra. S’il n’y avait que ces deux options autant prendre le risque de la seconde, car avec la première, ce serait nous renvoyer quelques milliers d’années en arrière ...
Je comprends que le discours de Jean-Louis Auduc soit entendu comme du pain béni pour tous les adeptes des communautarismes religieux qu’ils soient juif, catholique, protestant ... et qui fantasment de rétablir une non-mixité dans les écoles.
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