Hijack ... Hijack 14 janvier 2014 17:30


Longue interwiew de Monsieur M’Bala M’Bala Dieudonné ... une sorte de manifeste, où il répond librement à toutes les questions d’un journaliste.

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Des médias au gouvernement français, en passant par une partie de l’opinion, on fustige ou nazifie « la quenelle »… Depuis plus de trois mois, ce geste est reproduit dans toute la France par des citoyens de tous âges et de toutes catégories sociales. Phénomène d’essence subversive ou « bras d’honneur » revisité sur fond de crise et de ravages socioéconomiques ? Manuel Valls et les médias mainstream ne répondront pas à cette question.

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(Une petite précision s’impose : Si salut nazi inversé ... son sens en serait également inversé - loi logique des symboles et des signes )

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Obsédé par la loi non-écrite du « deux poids deux mesures », le ministre de l’Intérieur français a choisit de s’illustrer dans l’irrationnel en voulant interdire les spectacles de l’inventeur du geste : Dieudonné M’Bala M’Bala. Humoriste antisioniste franco-camerounais. Provocateur et diabolisé depuis dix ans par les médias et la sphère politique francophones ; condamné en justice à plusieurs reprises pour « antisémitisme et incitation à la haine raciale » sur plaintes des associations pro-israéliennes ; illégalement interdit de se produire en spectacle à Bruxelles. Depuis 2012, l’artiste controversé, dont la popularité dérange le pouvoir, refuse toute interview à la presse subventionnée. Hors la scène, il s’exprime via son site et ses vidéos dont deux ont été visionnées plus de deux millions de fois. En exclusivité, Dieudonné a accepté de répondre aux questions de FDC (Femmes De Chambre - Par Olivier Mukuna).

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FDC : Pensiez-vous que la quenelle prendrait, à la fois, la tournure d’un phénomène populaire et serait désigné par les élites comme un « salut nazi inversé  » ?

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D. : Non, pas du tout. Au départ, en 2005, c’est un geste dans un sketch… Puis, la définition a évolué (rires) … Glisser une petite quenelle, c’est une sorte de bras d’honneur au système avec une dimension, heu … dans le cul, quoi ; carotte dans le cul. Bon, on parle d’une quenelle, donc c’est un peu mou, moins violent : le truc en lui-même n’est pas très agressif. Puis, il y a une première évolution où j’ai repris le geste durant la campagne de la liste antisioniste aux élections européennes de 2009. Ce n’était pas un signe de ralliement des antisionistes à ce moment-là, mais disons que c’était une virgule supplémentaire dans cette démarche antisioniste. Et puis, selon moi, il y a eu Romain … Je parle de ce jeune garçon de 17 ans atteint d’un cancer qui nous a quitté, il y a un an. Selon moi, c’est lui qui a donné la dimension qu’il fallait à ce geste de la quenelle. Avant de mourir, Romain a été approché par l’association Make a wish (« Fais un vœu », ndlr) censée réaliser le vœu d’enfants très malades. Romain leur a demandé à pouvoir me rencontrer et l’association a refusé. La mère de Romain a donc entrepris la démarche et j’ai rencontré son fils. Le peu de temps où nous avons communiqué ensemble et partagé des moments sur scène restent gravés dans mon esprit. Lorsqu’il a fait cette quenelle devant le scanner de l’hôpital à l’adresse de l’Institution médicale, pour moi, c’était vraiment le panache. Il a apporté à la quenelle une dimension héroïque. Face à la mort et face à la peur, eh bien : quenelle !

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FDC : Ce temps passé avec Romain intervient donc avant « la diffusion virale » de la quenelle, pour reprendre l’expression médicale des médias ?

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D. : Oui, tout à fait. A l’époque je l’expliquais déjà comme cela : de mon esprit est sortie une expression et la meilleure définition que l’on peut en donner, c’est celle qu’en a donné Romain.

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FDC : Dans le film « Est-il permis de débattre avec Dieudonné ? » (2009), vous espériez « une révolution » : s’en approche-t-on aujourd’hui ?

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D. : Oui, mais cette révolution ne viendra pas de ce système qui est complètement fermé. Prenons simplement le vote électronique que vous avez aussi en Belgique : il faut avoir une foi indestructible dans le ministère de l’Intérieur pour croire en la démocratie, puisque c’est ce ministère qui se charge du dépouillement virtuel. Cela n’a plus aucun sens ! Il faudrait avoir confiance. Or, nous sommes dans une période de doute absolu … Donc, cette histoire de vote électronique, il faut arrêter ça et revenir au moins au dépouillement manuel. Pour que les gens raccrochent un peu… Je pense que malheureusement ce n’est pas l’objectif. L’objectif de ceux qui nous dirigent, c’est de tenir en force ou peut-être ont-ils anticipé ce qui est train de se passer et que, finalement, cette crise sert une sorte de « guerre civile » qui leur profiterait ? En fait, la révolution, c’est Internet ! Lorsque Roger Cukierman (président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France, ndlr) essaye de m’interdire de communiquer sur Internet, on sent bien que c’est par là que ça se passe. C’est par la toile que des millions de gens vont se rassembler et puis vont mener des actions de résistance. La révolution ? Oui, on s’en rapproche… J’ignore si on peut les qualifier de « révolutionnaires », mais on a vu qu’au départ des printemps arabes, il y avait les réseaux sociaux. La France et l’Europe n’échapperont pas à cette libération-là. En tout cas, j’y crois !

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FDC : Dans le même film, vous estimiez que « les médias travaillent à leur propre disparition ». Vous persistez aujourd’hui ?

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D. : Oui, il n’étaient déjà pas en forme en 2009, mais alors aujourd’hui … Je suis certainement un élément révélateur : il y a quelques années mes vidéos postées sur Youtube faisaient 100.000 ou 200.000 vues ; aujourd’hui, on dépasse le million voire plus de deux millions. En termes de visibilité, je dépasse donc certaines émissions du service public. Ce qui est amusant d’ailleurs, car les responsables de ces émissions viennent désormais me voir pour me proposer de faire des choses (rire). Encore dernièrement, c’était Complément d’enquête (France 2). Je leur ai répondu ceci : « Venez avec vos caméras et moi, j’aurais les miennes. Vous me posez les questions que vous voulez ; moi, je vous pose les questions que je veux et puis : chacun fait son programme ! ». Évidemment, ils ont refusé. En conséquence, j’ai décliné toute interview et leur ai interdit l’accès à mon théâtre. Mais les responsables de ce média traditionnel ont quand même envoyé leurs journalistes filmer mon spectacle en cachette. Ils se sont fait passer pour des spectateurs, ont payé leur billet pour mieux voler des images et les recéler. Donc, j’ai mis mes avocats sur le coup et j’ai déposé plainte … Non seulement ces médias de l’ancien système s’effondrent mais en plus, ils sont fiers de leurs méthodes de voyous. Si je faisais la moitié du quart de ce que fait France 2 en volant des images, j’aurais déjà le parquet de Paris sur le dos !

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