
Parmi "les digues qui sautent", les militants de la bien-pensance "de gauche" (les guillemets parce que je suis moi-même de gauche depuis toujours) feraient bien de réfléchir à celles qu’ils font sauter eux-mêmes par leur aveuglement dans le conformisme militant.
Je pense par exemple à celle qui les protégeait un peu, jusqu’à ces dernières années, contre l’auto-ridicularisation politique.
Dans son journal de la mi-journée sur France-Inter, Claire Servajean recevait récemment Christian Delorme, l’un des organisteurs de la "Marche des beurs" d’il y a trente ans. Il dit leur déception de constater que les promesses gouvernementales d’alors n’avaient pas été tenues, et que les français issus de l’immigration ne peuvent toujours pas se sentir français à part entière.
Claire Servajean lui suggéra d’illustrer ainsi son propos : vous pensez par exemple au droit de vote qui n’est toujours pas accordé aux étrangers ?
Ce n’était pas de l’humour, ce n’était pas du second degré, c’était dit très sérieusement.
Merci à Natacha Polony, journaliste d’esprit indépendant, de respecter la digue déontologique et de sauver ici l’honneur de la profession face à l’égarement persistant du journalisme militant "de gauche" dans les radios et télés "de service public".
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