J’ai réagi justement contre un préjugé tenace, à savoir que l’enfance est l’innocence absolue et que la police représente le mal fasciste par excellence.

Que le gamin soit ou non innocent, à la rigueur n’a pas une importance extraordinaire. J’ai lu une version des faits où les chérubins avaient bien "empruntés" les vélos, quand d’autres disent le contraire. Le problème n’est là.

En France on a laissé pourrir une situation à l’école et ailleurs par angélisme idiot. Nous sommes un des rares pays riches où l’on assiste à des violences inouïes à l’école, et cela va jusqu’au viol dans les lycées. Or cela commence tôt. Quand justement on laisse les petits voler impunément leurs camarades et quand la société leur donne systématiquement raison. Les vols de vélos sont archi fréquents. Bien sûr, un petit, qui vole ne mérite pas la prison et il faut relativiser. Mais réprimander et montrer la limite n’a rien de mauvais, au contraire. Aussi, la gravité de la délinquance en France vient du fait que les parents eux mêmes donnent raison aux rejetons, quoi qu’ils fassent.

Dans cette affaire il s’agit d’un conflit entre la mère et la police. Ne me dites que le gamin sera traumatisé pour avoir attendu sa mère deux heures dans un commissariat où personne n’a levé la main sur lui. Si il s’agit d’une erreur, la mère pourrait être compréhensive sachant que les vols sont devenus malheureusement trop nombreux. Si au contraire il y a vol la mère est responsable.

Enfin, si vous hurlez à la mort au moindre fait et geste de la police, vous ne trouverez plus d’écho quand de vrais abus se produiront.