mardi 21 juin 2022 - par
Qu’est-ce qu’une femme ? Un tabou du wokisme
De la difficulté d'un journaliste à explorer la question féminine (et qui aurait été semblable s'il avait demandé "Qu'est-ce qu'un homme ?")
Le wokisme a petit-à-petit pris place dans la société, dans la communication et dans les esprits. Il incarne la convergence de multiples préalables, pré-acquis et cette mise-en-abyme actualisée a des airs de déjà-vu.
Déjà vu dans l'histoire de l'art, depuis que Marcel Duchamp a érigé cet urinoir en œuvre d'art. Les débats vieux d'un siècle qui s'en sont suivis et qui se poursuivent encore étaient précurseurs de ce qu'il adviendrait de nombreux domaines autrefois évidents et on en est aujourd'hui devant des questions absurdes :
"Qu'est-ce que l'art ?", faisant fi de l'histoire de l'art, de disciplines majeures ou mineures, de la transmission de techniques et de figures au profit de l'imagination et de la liberté.
... ou "Qu'est-ce qu'une femme ? en oubliant qu'il s'agit de la femelle de l'espèce humaine", celle qui possède le potentiel biologiques de porter les fœtus et de nourrir les bébés, vérité devenue sexiste.
"Qu'est-ce que l'art ?", faisant fi de l'histoire de l'art, de disciplines majeures ou mineures, de la transmission de techniques et de figures au profit de l'imagination et de la liberté.
... ou "Qu'est-ce qu'une femme ? en oubliant qu'il s'agit de la femelle de l'espèce humaine", celle qui possède le potentiel biologiques de porter les fœtus et de nourrir les bébés, vérité devenue sexiste.
Mais le sujet que représentait Duchamp ou Plus tard Andy Warhol ou encore Piero Manzoni avec sa "Merde d'artiste" ne regardait qu'un nombre très limité d'intéressés pour confronter des points-de-vue, rares étaient ceux et celles qui accueillaient joyeusement ces nouveaux concepts parmi les profanes. Le wokisme a de son côté franchi cette barrière en s'y prenant à temps et en arrivant par derrière, si bien qu'il a accompagné en sourdine l'évolution de nos sociétés dans ce qui semble être un incontournable processus en trois étapes :
Victimisation - acceptation - obligation (l'obligation n'est pas forcément un couteau sous la gorge, l'usage de la bien-pensance amène le naïf à se sentir obligé)
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Ça vaut pour l'art, pour le concept de "différentes races humaines" et ce que recouvre le terme LGBTIQ, trois sujet phares du wokisme. La remise en question des genres tel qu'il s'agirait d'une construction sociale complètement distincte du sexe biologique tend à nier en bloc certaines évidences et on entre de plein-pied dans l'inversion des valeurs et le refus de dialoguer, d'entendre prononcer ces évidences. Une sorte de nouveau point Godwin à la gâchette facile a vu le jour pour clôturer la discussion avec ce qui sera décrit comme sexiste, homophobe, raciste, fasciste, préhistorique, peu importe, irrecevable. C'est la chasse aux sorcières, des journalistes se font virer pour un mot de travers, des profs sont exclus pour avoir évoqué des évidences...
L'affaire "Jean-Michel Trogneux" qui reste latente rencontre une certaine résistance dans la presse officielle et la réponse woke devant l'interrogation qu'elle suscite reste par excellence :
"Et alors ? Si yel est bien comme ça je ne vois pas où est le problème".
Le fait est qu'il y a une forme de tromperie, peu importe qu'elle touche au genre. C'est un peu comme réussir à faire avaler de la viande à un végétarien sans qu'il s'en rende compte, comme faire avaler du porc aux musulmans via des sucreries fruitées. Dans la perspective où ce serait avéré, le candidat Macron aurait pu fièrement se présenter en couple LGBTIQ et il n'y aurait ni hypocrisie, ni honte, ni arnaque symbolique à la crédulité du monde entier. Toute la question transgenre est ainsi éludée et n'en pose pas moins question puisque au lieu de porter plainte pour diffamation, Brigitte à porté plainte pour homophobie.
La présence croissante de trans devenus féminins, souvent versés dans la sur-féminisation voire la provocation tend de toute façon un piège aux pulsions masculines naturelles et aux choix de certains.
Chaque pan bien-pensant du wokisme cache son arnaque. Les noirs, tout comme les femmes et LGBTIQ font l'objet de discrimination positive à l'embauche, laquelle est à l'opposé de l'abolition des différences qui est prônée. C'est pourquoi l'étape "obligation" nécessite des inversions de valeurs, pertes de repères qui signent une baisse du niveau cognitif, c'est pourquoi il n'y a pas d'argument pour soutenir un débat et pourquoi il n'y a que le Joker "dinosaure" (Je ne parle pas avec les gens qui pensent comme ça), très semblable à la carte "complotiste". L’avènement d'une société complètement woke fait un peu froid dans le dos et nous rapproche du modèle idiocratique. Le wokisme qui rompt avec ce que furent la sagesse et la logique n'a pas pour autant de modèle viable et enviable à proposer, seul l'abrutissement avec si possible une fascination pour le transhumanisme, c'est une fuite en avant qui déracine les valeurs premières transmises depuis des temps immémoriaux.
Personnellement, je n'y oppose pas un conservatisme renfrognard et passéiste mais une résistance à la bêtise.