mercredi 21 avril 2021 - par Conférençovore

Mayotte, l’île d’un autre continent

Mayotte, l'île d'un autre continent

 

Peu de gens parlent de Mayotte, ce cent-unième « département français » si ce n'est pour y relater les violences qui s'y déroulent épisodiquement. On ne traite généralement pas de la situation réelle de ce territoire. C'est ce que va faire cet article, en plus de tenter de répondre à cette question : qu'est-ce que ce cailloux dans l'Océan indien a de français au juste ?

 

Pour répondre à cette question, il convient d'exposer les données clés.

 

  • 400 000 habitants environ peuplent cet île de 376 km² (selon Mansour Kamardine), dont plus de la moitié sont des illégaux. Mansour Kamardine fait un parallèle intéressant : « imaginez un instant que la France métropolitaine comporte 40 millions d'illégaux ». C'est la situation de cette île. Sur la fiche wiki, la pop affichée est de 256 500 habitants (2017). C'est simple : la situation est hors de contrôle. La moitié des habitants sont des étrangers, à 95% Comoriens dont 40% sont nés sur l'île (des futurs petits « Français » donc...)

  • Cette surpopulation fait de cette île composée de 17 communes le département le plus densément peuplé de France (682 habitants par km², soit 6 fois plus que la moyenne nationale) si l'on exclut Paris et les départements limitrophes de région parisienne. Pour comparaison, cette densité est le double ou le triple des DOM comme la Martinique, Guadeloupe ou Réunion. Et c'est sans compter que la moitié de la population a moins de 17 ans (l'âge médiant en France métropolitaine est plus du double).

  • 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté (2018, INSEE) mais certains chiffres montent jusqu'à 84%... Pour comprendre ce que cela implique : 40% des logements sont des cases en tôle, 30% des habitants n'ont pas l'eau courante et seulement un tiers des habitants en âge de travailler ont un emploi. L'IDH est de 0,75, ce qui place Mayotte au niveau de l'Algérie (70ième place mondiale)

  • Toujours sur la démographie : ce cailloux acheté par la France en 1840 comptait 3 000 habitants. Le population a été multipliée par 133 depuis lors.

  • Avec son taux de fécondité est de 4,7 enfants par femme (qui est même supérieur à la natalité des Comores voisines qui sont à 3,2 e/f). Mamoudzou est la première maternité « d'Europe ». Alors évidemment, avec une telle natalité, les équipements sont insuffisants et à tous les points de vue : énergie, hôpitaux, écoles, logements, eau... Cela déborde de partout.

 

Avec un PIB 8 fois supérieur aux Comores, Mayotte est littéralement envahie à raison de 30 000 entrées par an avec comme plaque tournante Anjouan située à seulement 70 km et qui sert de point de départ via les fameux kwassa dont avait ricané bêtement notre Président. Maintenant, quelques données sur le niveau de la population, sa culture, etc. :

 

  • D'abord le taux d'alphabétisation : s'il a progressé ces dernières années, 35% des hommes et 40% des femmes sont concernés. Chez les jeunes 51% sont en situation d'illettrisme (2015, JDC). 100 000 mineurs sont scolarisés à Mayotte, soit l'une des académies les plus importantes « de France ». Tous les collèges de l'île sont classés REP/REP+ (Réseau d’Éducation Prioritaire).

  • Il n'y aurait pas de réseaux criminels d'envergure à Mayotte mais la précarité et l'immigration illégale fait de ce « département français » le pire de tous au niveau de la délinquance : dans les domaines des cambriolages, vols avec violence, coups et blessures volontaires, Mayotte arrive en tête ou bien à égalité avec la Guyane ou la Guadeloupe. Le nombre de mineurs délinquants y est particulièrement préoccupant. Et c'est sans compter les flambées de violences fréquentes, règlements de comptes entre bandes et autres attaques d'écoles par des hordes de jeunes déchaînés.

  • L'économie repose à 45% sur le public. Alors que même l'emploi informel est pris en compte dans les stats, ce département a, de très loin, le plus haut taux de chômage « de France ». La quasi totalité des biens y sont importés. Sorti de cela, la moitié de la surface de l'île est consacrée à la production agricole. Une partie de cette dernière est une agriculture sauvage : la végétation est brûlée et aspergée de pesticides illégaux donnant des taux de diméthoate de certains fruits comme la tomate 500% supérieurs aux valeurs tolérées. Et malgré cela, la majorité des denrées alimentaires sont, comme le reste, importées. A la catastrophe démographique s'ajoute donc une autre, écologique : érosion des sols, pollution aux nitrates du lagon à cause de l'aquaculture, braconnage des tortues vertes, déforestation massive notamment. Le tourisme (à 40% en provenance de l'île de La Réunion) complète cette économie de pays du 1/3 monde avec environ 65 000 touristes annuels.

  • Les langues : le français a beau être l'unique langue officielle, il n'est quasiment pas pratiqué par les personnes âgées et il est minoritaire au sein des foyers mahorais. La plupart des jeunes maîtrisent le mahorais (une langue bantoue variante du comorien), le swahili, le comorien ou encore le kibushi (une langue malgache du fait que 22% de la population est originaire de cette autre île, même s'ils se font grand-remplacer par les Comoriens au point que leur poids démographique a été divisée par deux ces dernières décennies). L'illettrisme en arabe (même si cette langue est peu utilisée au quotidien) est même inférieur à celui du français car l'arabe est enseigné dans les madrasas que fréquentent de nombreux élèves. Selon le vice-recteur P. Couturaud, « aux évaluations nationales de CE2, cette année Mayotte a obtenu 27,2% de réussite contre plus de 60% en métropole. L’année dernière, nous obtenions 24,7% contre 68% en métropole. Et les 6e de cette année ont réussi à 37,8% contre 65% en métropole. ». 40% des élèves de 6ième ont une maîtrise insuffisante du français qui est souvent peu pratiquée à la maison (source : Malongo Mayotte)

  • Culturellement parlant, la société mahoraise est matriarcale. « Ici ce sont les femmes qui portent le pantalon » explique la présidente d'une association locale. C'est la mère qui possède biens et maisons.

  • 90 à 95% de la population est musulmane chaféite pratiquante, un islam teinté d'animisme malgache. L'école coranique coexiste avec l'école primaire. L'influence saoudienne est croissante sur l'île par le biais des Comores où ce royaume des Souads a implanté son idéologie. Bien qu'interdits par une ordonnance en 2010, les juges ont la possibilité de consulter des cadis (juges islamiques). L'île ne comporte que 4 000 catholiques qui n'ont même pas le droit de faire sonner les cloches de leurs deux églises ! (la fameuse tolérance musulmane...). L'autre extrême-minorité est composée d'hindous (500 personnes).

  • Les Mahorais peuvent même choisir entre notre droit commun et celui dérogatoire au code civil réservé aux musulmans. Quant à la polygamie, si elle est interdite pour les personnes nées après le 1er janvier 2005 en âge de se marier, ces unions sont reconnues pour les autres et, en pratique, de nombreuses unions polygames ont encore lieu devant un juge musulman. De même, la répudiation unilatérale n'a été abolie que pour les personnes en âge de se marier à partir de 2005. Dans la vidéo ci-dessous, c'est le député (il y en a deux à Mayotte, comme le nombre de sénateurs) Mansour Kamardine lui-même qui est à l'origine de l'abolition de la polygamie mais également de ce référendum honteux pour la départementalisation du territoire en 2005.

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    Enfin, 80% des prisonniers sont étrangers.

 

Deux mots d'ailleurs sur les factieux qui ont fait de ce territoire un département. S'ils ne sont pas les seuls, nous devons en grande partie remercier Monsieur Sarközy pour ce cadeau empoisonné

Quand l'ancien ministre de l'Intérieur est devenu Président, c'est bien lui qui a appliqué l'une de ses promesses de campagne. Voici ce que Sarközy a écrit dans sa « lettre aux Mahorais » adressée en mars 2007 : « Si le conseil général de Mayotte me le demande, comme la loi l'y autorise à partir de 2008, je vous consulterai sur la départementalisation de votre île. ». Et conformément à l'article 72-4 de la Constitution, le gouvernement propose, le 8 janvier 2009, un pacte pour la départementalisation de Mayotte. Le 29 mars 2009, à la question « Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée département ? » les Mahorais répondent oui à plus de 95% des suffrages exprimés. Sarközy s'en est d'ailleurs auto-félicité. Pour ses vœux 2010, il s'est d'ailleurs rendu sur l'île pour affirmer que « Mayotte, c'est la France. »

D'autres ont pris leur relais, tels que Sébastien Lecornu qui a affirmé en mars 2021 : «  Il n’est pas question de revenir sur la départementalisation, mais personne ne comprendrait qu’on ne tire pas un bilan lucide de ce qui a fonctionné et de ce qui a moins fonctionné. C’est notre manière de montrer notre attachement à Mayotte et de ne pas faire un mauvais procès à la départementalisation. L’appartenance à la France n’est pas négociable ». De Marine Le Pen à l'ensemble de la classe politique et y compris NDA, tous semblent se féliciter que cet île soit française. Ce dernier propose en revanche « de casser l'appel d'air du droit du sol sur cette île », mesure salutaire mais inapplicable car discriminatoire.

 

Bref, comme démontré en chiffres, cette île et le pays voisin sont des bombes démographiques. Le poids de la diaspora comorienne installée en France métropolitaine notamment à Marseille fait même dire à l'ex-Président des Comores (Ahmed Abdallah Mohamed Sambi) que «  Marseille est la cinquième île des Comores, il faudra un jour en tenir compte ». Cette diaspora forte de 200 000 individus (NB : ce chiffre date de plus de 10 ans... on imagine ce que cela représente désormais avec en plus l'envahissement de Mayotte, les enfants accédant à la nationalité par le droit du sol, les mariages, regroupement familial et cie) représente à elle seule le quart du PIB des Comores. D'autres chiffres probablement plus réalistes estiment que la diaspora comorienne implantée en France représente l'équivalent de la population résidant aux Comores, soit environ 600 à 800 000 individus. Autant dire qu'elle n'est pas prête de s'arrêter, surtout avec cette même natalité qui fait que les Comores doublent leur population tous les 20 ans depuis les années 1960 (1960 : 200K, 1980 : 400K, 2000 : 700K, 2020 : 1 150 K) !

 

Voilà à quoi ressemblent les émeutes qui ont périodiquement lieu là-bas :

 

Il suffit également d'écouter la population s'exprimer pour comprendre la situation. Il faut traduire en français la moitié des interventions de ce reportage récent de la chaîne « Mayotte la 1ère » :

 

Mansour Kamardine interrogé par l'excellente chaîne YT « Front Populaire » (abonnez-vous) ne mâche pas ses mots concernant la situation mahoraise. Cet artisan de ce référendum de la honte (les premiers intéressés que sont les Français ont été écartés laissant les Mahorais décider... sidérant mais représentatif du statut réel des Français dans leur propre pays, à savoir celui de sous-citoyens), n'hésite pas à parler d'« invasion », « d'envahissement barbare », de « menace » et même de « grand remplacement ». Mais ce député LR oublie aussi de signaler cette natalité délirante mahoraise et cherche clairement à nous tromper en focalisant tout son discours démagogique sur l'immigration illégale et en fustigeant bien évidemment le manque de moyens, la « lâcheté de nos gouvernants (…) sous François Hollande »... Ce monsieur nous parle aussi des « effets dévastateurs de l'immigration (...) » qui pourrait selon lui « y compris porter atteinte à la culture et à la civilisation des pays Européens » alors même que déjà, sur cette île africaine islamique rattachée à la France artificiellement les églises ne peuvent même pas faire sonner leurs cloches... Il se moque du monde et joue sur la méconnaissance et le désintérêt du Français pour ce territoire. Evidemment, il nous propose également d'aider davantage les Comores voisines dont les gouvernants n'ont pourtant jamais exprimé autre chose que de l'hostilité à l'endroit de notre pays.

Pour rappel, selon Wikipédia et la doxa, «  le Grand Remplacement est une théorie complotiste d'ED, raciste et xénophobe selon laquelle il existe un processus, délibéré, de substitution de la population française et européenne par une population non européenne, originaire en premier lieu d'Afrique noire et du Maghreb. Ce changement de population impliquerait un changement de civilisation et ce processus serait soutenu par l'élite politique, intellectuelle et médiatique européenne, par idéologie ou par intérêt économique.  ».

 

Enfin, il faut répondre à cette affirmation de M. Kamardine : «  Quand on est à Mayotte, on est en France, quand on est à Mayotte, on est en Europe ». Eu égard à toutes les données exposées dans cet article, ma réponse à cette affirmation est simple et factuelle : Non cher Monsieur. C'est objectivement faux et ce, à absolument tous les points de vues (géographique, culturel, religieux, juridique, linguistique...) excepté celui administratif. Mayotte est objectivement une île au large du continent africain, une île peuplée par une population originaire elle-même d'Afrique avec une culture, certes particulière, singulière et légèrement différente du voisin comorien, mais toujours africaine. La République islamique des Comores a d'ailleurs contesté cette départementalisation et s'est appuyée sur la résolution 3385 de l'ONU du 21 octobre 1976 qui stipule que l'Assemblée générale des Nations Unies a rejeté « toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France » et a considéré que l’île de Mayotte relevait de sa souveraineté. La seule chose qui fait que Mayotte est attachée à la France (outre les milliards déversés par notre pays depuis des années) est le risque d'un retour possible sous le joug d'un Etat comorien. C'est ce que formule Mamaye Idriss quand il explique que ce statut [de département] « vient satisfaire une revendication vieille de 60 ans. Du point de vue du discours départementaliste, ce statut les met à l'abri d'un possible retour au sein de l'Etat comorien ».

 

 

Terminons avec cette vidéo de 2009 de France 24 et le discours de l'imam de la capitale Mamoudzou qui résume à elle seule tout :

 

 

Seul un référendum auprès de la population française informée de la situation réelle de cette île pourrait en faire un département comme un autre mais en l'état, ce n'est qu'un territoire administré par la France. au cas où un "oui" l'emporterait, il faudrait alors régler la question migratoire et investir des milliards d'euros pour en faire un territoire aux standars d'un pays développé. Je terminerai en citant un extrait d'un article de Mediapart datant de 2017 qui affirme qu' "il est impossible de nier que Mayotte partage avec les autres îles des Comores une même langue, culture, religion, traditions, gastronomie, et une grande partie de son histoire. Mayotte est clairement un territoire africain et la proximité culturelle avec des pays comme la Tanzanie est frappante. Pourtant, on ne peut nier non plus qu'elle est administrée par l’État français et que les liens entre la France et Mayotte sont forts." et en précisant que les liens entre Français du continent Européen et Mahorais sont, eux...quasi inexistants. 

 



1 réactions


  • LUCA LUCA 22 avril 2021 07:03

    Aaaaaah ! ... "La Compagnie Créole" et son douanier Rousseau, ça relativise hein ? smiley

    L’invasion migratoire de la pauvreté (sécheresse/famine) est le premier facteur de trouble dans le monde et ça ne va pas en s’améliorant. Il existe de plus une corrélation évidente entre l’augmentation de la pauvreté et la croissance de l’islamiste primaire, un idéal spirituel qui s’adresse essentiellement à la tranche la plus faible mais la plus nombreuse de la population mondiale, d’où la forte poussée musulmane dans à peu près tous les pays limitrophes. Factuellement, la méthode est volontairement organisée par les dignitaires religieux qui utilisent les leviers politiques, diplomatiques et financiers pour croître tout en sacrifiant leurs pions. Le processus est stratégiquement parfait et a débuté concrètement dans le monde moderne dès le premier choc pétrolier de 73 et la guerre du Kippour, ce fut un grand moment de bascule des pouvoirs, une période pendant laquelle les élites politiques occidentales se sont couchés devant l’OPEP.

    Mayotte se situe au mauvais endroit, une île sans trop de ressources, coincée entre Madagascar qui connait le même phénomène et le continent africain (Somalie/Tanzanie) dont je ne parle même pas, il me paraît donc évident que cette île jadis paradisiaque deviendra à terme un minaret tropical. Les autorités quant à elles n’en ont strictement rien à faire d’une île perdue au milieu de l’océan, c’est loin et surtout en dehors des frontières de l’UE. Et pour enfoncer le clou, l’Allemagne dominante n’en a rien à foutre des colonies françaises, alors oui, les Mahoraises et Mahorais n’appartenant pas à la Oumma sont mal barrés.


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