Manifeste pour un gouvernement mondial (2)
Méthologie et conclusion politique
Cela va de soi : avant d’écouter un exposé quelconque, il est de rigueur de savoir quelle est l’orientation idéologique de son auteur, son parcours, sa méthode d’analyse. Bref, chercher l’origine de l’idée : l’esprit. Et c’est un esprit à la fois atypique, rigoureux, méticuleux et froid qu’il convient de vous présenter.
Diplômé d’une école de gestion et autodidacte, Michel Drac a cette particularité d’avoir une approche à dominante matérialiste, c’est-à-dire partant de l’infrastructure se caractérisant par les modes de productions et l’économie. Le ton magistral se situe dans l’articulation qu’il parvient à effectuer avec sa sensibilité, et bien d’autres, afin d’obtenir une grille de lecture englobant le réel et tributaire des grandes lois universelles qui régissent autant les rapports entre états que l’évolution des sociétés sur le plan de la production. Cette méthodologie lui sert donc à analyser ce que nous appelons désormais l’empire, tel que popularisé par l’avant-dernier livre d’Alain Soral "comprendre l’empire".
Il nous propose quatre méthodes d’analyse de l’histoire (philosophies de l’histoire) à titre de toile de fond :
- Une histoire évènementielle, c’est-à-dire analyser l’histoire sous le prisme des évènements majeurs et de l’action des grandes figures ; autrement dit, l’histoire chronologique et à une échelle moindre le roman national.
-Une posture marxienne d’analyse de l’infrastructure
-Un schéma structuraliste : ensemble de structures formant la société (analyse des liens entre ces structures à l’aide de concepts socio-culurels)
-Une analyse mystico-religieuse découlant des religions révélées et prophéties
II) Essence impériale
Avant de s’interroger sur la formation d’un logiciel contre-impérial intégral, encore faut-il s’interroger sur ce qu’est l’essence de l’empire, son histoire, sa stratégie. En clair, là où l’identification de l’ennemi est faite, le combat politique peut alors commencer !
Partant de l’idéologie mondialiste, c’est-à-dire l’idéologie de l’empire, définie comme "doctrine ou tendance politique visant à l’unité de tous les peuples considérés comme formant une communauté unique.", il l’envisage sous différents angles :
-Une approche structuraliste : Dans l’air du temps, le mondialisme, bien que stratégie d’acteurs, découle principalement de la mondialisation matérielle et technique. L’histoire de l’humanité est en-elle même une mondialisation permanente, le progrès technique participant à l’interaction culturo-civilisationnelle. Ce qui, cependant, fait la singularité de notre époque est que ce phénomène en est désormais à un stade si avancé qu’il s’étend en tout lieu, avec une rapidité imperceptible. Son étendue et son efficacité logistique et technique ne sont plus seulement le moyen d’échanges culturels et civilisationnels, récurrences historiques, mais d’une unification globale.
Ce cadre technique permet ainsi l’augmentation du niveau éducatif et de ce fait est accepté par un nombre croissant de sociétés. Le propos est de dire que l’extension du savoir participe, inéluctablement, à la formation de l’idéologie mondialiste. Lorsque l’horizon du savoir ,et même de la réflexion, s’étend à la planète entière, c’est-à-dire que les différentes cultures sont en constante interaction de différentes manières, impérialistes ou syncrétiques par exemple, des tentatives d’unification auront lieu.
Aussi, l’information n’est plus nationale ou locale, elle est planétaire. D’un point de vue plus socio-culturel, ce village-monde tel qu’il est maintenant désigné crée un état de fait absolument inédit dans l’histoire : un métissage inter-racial sur tous les continents, propice au modelage d’individus qui, de part leur environnement, adhéreront spontanément à cette idéologie.
La mondialisation porte en elle une logique auto-dynamique. Elle s’étend et se développe indépendamment de la stratégie des acteurs et des dynamiques de classe. Cette approche des choses contribue grandement à la compréhension générale du monde contemporain parce qu’ elle nous enseigne que des logiques dépassent les volontés et certaines lois, à condition toutefois de ne pas en faire un mono-déterminisme qui conduit à une double-impasse : la fatalisme à cause d’un monde vu comme mécanique et la dépossession des volontés, soit un monde non pas considéré comme dialectique, mais comme une logique presque mathématique et abstraite.
-Approche par l’infrastructure :
Nous nous pencherons ici sur le mode de production globale. Le monde pré-mondialiste se heurte à une impasse qui correspond à la limite que peut atteindre un capitalisme entrepreneurial se bornant à l’échelon national. Les différents marchés en surproduction et au profit stagnant, voire déclinant, cherchent alors une échappatoire salvatrice.
Il la trouveront dans le libre-échange, à la fois évolution naturelle du capitalisme, mais aussi idéologie anglo-saxonne ; nous pourrions même dire qu’ici, les deux sont liés ! Le mondialisme justifie donc le développement du libre-échange qui, dans un premier temps, est le moyen le plus efficace de créer à l’échelle globale une armée de consommateurs aussi étendue que possible avant de se métamorphoser en un accélérateur d’inégalités économico-sociales. Les sociétés industrialisées, développées et égalitaires sont défavorisées par rapport aux sociétés émergentes et inégalitaires qui jouent sur leurs avantages compétitifs. Cette inégalité économico-sociale grandissante devient, paradoxalement la solution au butoir écologique : puisque la planète est un territoire limité avec des ressources qui le sont tout autant, la diminution de la consommation, contraire à la volonté initiale, se fait remède. Déficience matérielle pour les uns, et allégresse pour quelques privilégiés ! Il est plus aisé alors de comprendre le leitmotiv des médias et du discours politique actuel se résumant au slogan suivant : "Austérité et sérieux budgétaire !". Austérité certes, mais visiblement pas pour tous !
Ce que nous nommons faussement crise n’est qu’une période de transition, car si crise signifie remise en cause et changement de système, l’actualité de la dernière décennie nous indique plutôt une restructuration de celui-ci !
-Approche évènementielle :
Tout en gardant en toile de fond les approches précédentes, un peu de place cette fois-ci aux volontés des acteurs qui, s’exerçant dans un cadre antérieur à eux et en conséquence fortement influencées, limitées, voire dirigées, se manifestent surtout dans la géopolitique.
Le mondialisme donc, bénéficie principalement à une oligarchie américaine et par extension occidentale. Néanmoins, "l’occident", soit la coagulation d’oligarchies vassales autour de celle des états-unis rencontrera certainement une opposition dont les motivations sont diverses : refus d’une unipolarité financière, volonté de préservation culturelle et de traditions dans un pays etc...
Considérons donc un monde à plusieurs acteurs classifiés par ordre d’importance (1,2,3 ...) : l’un, le numéro 1, est plus puissant que les autres est est actuellement incarné par les états-unis au sens large (pas seulement entant qu’état, mais aussi à travers sa domination économique, financière, culturelle, idéologique etc). Sa prépondérance, voire sa relative hégémonie, lui instilleront l’envie d’imposer un ordre global auto-centré qui, nécessairement, sera créateur de tensions, ou pire d’affrontements. Les contestataires voudront s’organiser en opposition contre le numéro 1 et ses vassaux. Une contre-coalition s’organise autour du numéro 2 (la Chine), voire les numéros 2 et 3 (Chine+Russie).
Alors, le numéro 1, face à cette nouvelle contestation, doit choisir entre :
-renoncer à son leadership, ce qui est synonyme d’un renoncement à une hégémonie globale et au partage de sphères prioritaires d’influences respectives dans le respect de tous ces partenaires.
-renforcer l’emprise sur sa coalition. Face à un contre-empire menaçant l’ordre établi, l’empire n’a d’autre choix que de souder ses vassaux autour d’une idéologie. Si l’on voulait transposer cette option théorique et universelle à une action politique moderne, il nous est impossible de ne pas évoquer alors l’action des paléo-conservateurs ou néo-conservateurs, dont l’éminent Brezinski fait parti, consistant, par un travail de "lobbying, sélection et influence idéologique, à ne pas contraindre l’ennemi par la force, mais par sa propre pensée, ne pas lui interdire de penser par lui-même, mais l’en empêcher !
Remarque : Une critique efficace de cette empire doit d’exonérer d’une quelconque appréciation de son idéologie qui ne sert qu’à légitimer une domination impériale. De fait, au stade d’empire, nous avons l’idéologie qui sert de caution aux actes d’agression de l’empire qui, bien souvent, sont en totale contradiction avec celle-ci ; la traduction actuelle étant les droits-de-l’homme. L’idéologie n’est que le faux-nez de l’impérialisme !
Dans la lignée de l’approche évènementielle, Michel Drac nous propose une véritable histoire de l’empire, pas par pur "chronologisme", mais pour en tirer son essence profonde. L’empire est celui du crédit et de la croissance infinie !
Histoire de l’empire :
D’essence anglo-saxonne et se voulant empirique, c’est-à-dire se représentant le réel en tant que manifestation de volontés garantes de leurs intérêts propres auxquelles il faut répondre de manière adéquate afin de préserver les siens, il se démarque d’un esprit français plus rationnel et enclin à l’universel.
Il a plusieurs fois changé d’idéologie dont celle originelle n’est ni ma réforme protestante du 16ème siècle, ni les lumières du 18ème siècle ; sa substance est ailleurs.
L’empire britannique s’est constitué par la victoire de l’Europe du nord sur l’Europe du sud et sur la victoire de l’Angleterre sur la Hollande. Il a succédé en temps que producteur et puissance dominante à l’empire hispano-portugais par le traité de Tordecidas en 1494.
L’idéologie impériale de l’époque est le catholicisme et son objectif est la défense des classes supérieures.
L’Europe du sud entre en crise face à la montée de l’empire ottoman. En réaction,
les espagnols conquièrent l’Amérique pour y trouver de nouveaux marchés et cet empire meurt de sa victoire. Les flux de métaux précieux (80% des flux mondiaux) sont favorisés au détriment de l’économie productive, ce qui l’entraine dans une chute inexorable
L’empire anglo-saxon émerge alors au 17ème siècle en 1640 lorsque la monarchie des Stuart fait faillite une première fois parce qu’elle, l’aristocratie foncière , ne peut rivaliser avec une caste de marchands dont la richesse ne cesse de croître. S’en suit une guerre civile à l’occasion de laquelle le parlement prend le pouvoir contre le roi au nom d’une idéologie protestante incarnée par Cromwell, la new model army. C’est une idéologie de remplacement de l’ancien catholicisme. La bourgeoisie s’éloignera de cette nouvelle idéologie qui ne sera qu’un "outil" de captation des biens de l’église à des fins économiques. Cette captation s’explique par la domination d’Amsterdam qui capte les flux financiers et délivrant des taux d’intérêts favorisant les marchands hollandais, étant inférieurs à ceux dont bénéficient leurs homologues britannique.
Les Stuart sont ensuite remis au pouvoir. En 1698, lors de la glorieuse révolution, une nouvelle forme de protestantisme plus sécularisante, qui mettra au monde la franc maçonnerie de la grande loge de Londres, apparaît.C’est une idéologie outil. L’enjeu se situe au parlement qui veut faire baisser les taux d’intérêt en 2 phases :
-1694, création de la banque d’Angleterre contrôlée par le parlement, donc la classe marchande. Le financement du marché est adossé à la dette publique.
-En 1708, la banque d’Angleterre obtient un monopôle d’émission de billets de banque.
L’histoire nous transmet donc les enseignements suivants : c’est l’empire du crédit, du prêt à intérêts, gigantesque organisation commerciale. L’intérêt étant conçue comme la contrepartie des gains futurs espérés et donc, dans une économie encore réelle, reposant sur un accroissement de la production théoriquement sans limites.
Nous percevons alors facilement le changement d’idéologie justifiant ce commerce rentable : protestant,anglican, maçonnique, impérial (un peuple dominant un ensemble d’autres peuples au nom d’une vision du monde, ce fut l’épopée coloniale). L’empire cherche sans cesse un cautionnement à travers l’idéologie.
L’idéologie européiste, vue de cette façon, n’est pas l’objectif en soi de l’empire : elle est l’instrument de renforcement d’une coalition. En des termes plus clairs, vassaliser à un degré supérieur les vassaux européens à travers le traité transatlantique dont l’exécution requiert l’existence d’un espace européen sous contrôle, l’UE justifiée par l’idéologie de la paix et de la prospérité des 27 réunis.
Cet empire a comme ADN la croissance éternelle : incorporer dans la masse monétaire actuelle des gains futurs. Ceci se heurte néanmoins à des obstacles d’ordre écologique. La dette sert alors d’échappatoire : ce que nous ne trouvons pas comme gain dans l’économie réelle, nous le retrouvons dans le monde de la fiction : l’intérêt. Cette dette est aujourd’hui irremboursable sauf perspective de croissance soutenue l’échelle globale.
Face à des entraves qui se font de plus en plus ressentir, il se défend, ce de nombreuses façons :
-Par la contrainte directe en menaçant des états vassaux
-Par la fragilisation des vassaux, soit les rendre trop faibles pour s’émanciper. Il s’agit de les contraindre à rester soumis. L’immigration, par exemple, est une stratégie du coeur impérial. En instillant des risques d’affrontement ethnico-religieux, ce qui profite toujours aux maîtres impériaux qui ne deviennent non pas, eux et leur système, l’ennemi à abattre, mais des partenaires possibles dans la liquidation d’adversaires issus du même contexte économico-social que nous-mêmes.
Ou par le découpage des vassaux trop puissants en entités plus petites
-contraintes indirectes : utiliser la contre-coalition pour instaurer un climat de peur. Il s’agit de rendre l’autre coalition encore moins désirable. C’est une manière d’ôter toute volonté. Nous pourrions, à titre d’exemple, citer le portrait récurrent d’un Poutine dans les médias occidentaux, mélange de calomnies et d’ignorance.
- Par la division ou subdivision de l’empire en plusieurs pôles pour diviser les coûts de gestion. Cela rejoint la vision de la commission trilatérale en une triade : USA-Europe-Japon. La capital se dilue.
- Par la montée aux extrêmes : relancer le processus de conquête coûte que coûte. C’est le signe d’une profonde décadence et, de manière générale, cela ne fait qu’empirer les choses.
L’actuel empire oscille entre toutes ces stratégies.
Les réseaux s’affrontent car chaque acteur souhaite que la balance penche d’un côté plutôt qu’un autre. Tandis que les réseaux judéo-sionistes et néo-conservateurs oeuvrent pour une montée aux extrêmes, les paléo-conservateurs ont l’air plus enclins à la vassalisation idéologique de l’Europe et à la répartition des sphères d’influences
Dans ce cadre,l’empire devient irrationnel : des dominants sont prisonniers de leur posture idéologique et sont prêts à tout pour la concrétiser quitte à déclencher les hostilités, d’autres, dont l’état psychiatrique se révèle moins alarmant, agissent dans une optique de tensions, tout en prenant garde d’éviter soigneusement tout conflit armé direct entre grandes puissances (exemple des provocations chinoises en mer de Chine...).
A la question : Y aura-t-il un affrontement global ou une stratégie de la tension ? Michel Drac déclare qu’il ne peut donner une réponse. Il me semble, pour ceux croyants ou pas, que l’eschatologie des différentes religions est une réponse à la présente question que je m’appliquerai à détailler dans un autre article.
III) Conclusions (personnelles) politiques
J’avais, lors d’un précédent article, abordé la question. Le chantier d’une réorganisation des structures politiques internationales à des fins de coordination à la fois politiques, économiques et écologiques est titanesque. L’objet de cette conclusion, bien modeste, n’est pas d’en présenter les fondements, mais seulement de dresser quelques pistes de réflexion sur la possible forme d’un ordre contre-impérial.
Drac, superficiellement, aborde la réponse politique au projet impérial existant : celui d’un nationalisme ouvert comme idéologie, d’un gouvernement mondial dans un cadre westphalien comme structure politique.
La question mérite d’être approfondie. Par nationalisme ouvert, entendons la chose suivante : la préservation d’un cadre national pour la France, socle d’une identité linguistique, culturelle et historique, intégrée dans différentes strates politiques, lesquels se verront déléguer des compétences souveraines et répondant aux défis de notre temps.A un problème mondial et global, une réponse mondiale et globale !
Mais avant d’aller plus loin, il est impératif d’avancer des remarques d’ordre général qui aiguilleront la présente lecture :
1) Toute structure supra-nationale ne devra pas répéter les erreurs préméditées de l’UE actuelle. En premier lieu, la constitution d’organismes (BCE par exemple) ou de bureaucraties indépendants et autonomes vis-à-vis de l’échelon national. En vérité, l’enjeu est d’éviter un véritable coup d’état au sommet qui se répercuterait sur les strates inférieures, soit la domination d’un impérialisme américain , par exemple, sur l’Europe entière par le biais d’une commission européenne aux prérogatives abondantes et qui n’a pas à rendre de compte. La politique menée devra reposer sur une base consensuelle dans un cadre néo-westphalien.
2) La souveraineté territoriale, alimentaire, culturelle et l’approvisionnement énergétique seront à à l’honneur. Nul institution supra-nationale ou état-nation ne sera en droit d’exiger un manquement à ces présents droits inaliénables pour des raisons d’intérêt national ou autre.
3) Des politiques de coordination seront à l’oeuvre à l’échelle mondiale via des institutions afin de préserver la viabilité des sociétés humaines sur le long terme. Dans les pays à la démographie exponentielle, des plans de développement compatible avec l’environnement seront proposés et ratifiés par ces états contre des politiques malthusiennes afin de trouver un équilibre démographique salvateur pour tous.
Ainsi, risquons-nous à un exercice d’esquisse de ce grand remodelage de l’ordre mondial en une hiérarchie à trois niveaux : des états-nations qui auront délégué en commun des compétences (monétaires entre autres), avec des capacités de contrôle et des postes rotatifs à une structure continentale qui elle-même servira de fondement à un gouvernement mondial, déterminant sa composition et ses moyens financiers et techniques, en vu de de la fixation, de la coordination et de l’accomplissement d’objectifs planétaires. L’Europe politique actuelle se verrait alors transformée en une Europe puissance. En ce sens, le projet politique d’une Europe confédérée de Nicolas Dupont-Aignan en la matière mérite d’être souligné. Aussi, pourrions-nous envisager une subdivision régionale intra-européenne comme dans cet article entre une Europe latine et une Europe du nord !
Enfin, ce gouvernement mondial, légitimé par des structures continentales et fruit de leur part d’un consensus mutuel quant à ses prérogatives, moyens et à sa composition, s’assignera principalement les objectifs suivants :
-Réguler une mondialisation financière et économique synonyme d’enrichissement du grand capital au détriment des peuples et de spoliation des ressources naturelles. En conséquence, des modèles de développement alternatif seront proposés au tiers-monde, l’industrie et l’emploi seront relocalisés autant que faire se peut dans les pays du nord(une action néo-protectionniste), et un contrôle sera mis en place afin de faire en sorte qu’une reprise en main au moins partielle sur les flux financiers mondialisés soit possible, ce qui permettrait de financer des projets d’envergure dans le respect de la clause suivante.
-Mettre en place une politique de planification de préservation du patrimoine naturel, de la bio-diversité. Pour se faire, il devra ,comme dit plus haut, proposer un développement alternatif et rétribuer financièrement les pays qui s’y appliqueront avec soin.
-Favoriser le dialogue et les rencontres inter-culturelles ; inter-civilisationnelles dans une optique de lutte contre une idéologie mondialiste ayant pour effet de faire disparaître les particularismes nationaux dans un objectif de création d’une culture unique sur un modèle anglo-saxon et de petits consommateurs dociles et manipulables. Cela renforcera les différentes réappropriations culturelles et du dialogue, naîtra, espérons-le, des opportunités d’enrichissement mutuel et de compréhension d’autres sphères civilisationnelles.
Comme explicité et décrit dans le présent et humble manifeste, il s’agit bien d’un modèle contre-impérial de gouvernance mondiale qui se justifie pour les raisons que Michel Drac a exposées. La mondialisation principalement et ses multiples conséquences nous condamnent en quelque sorte à faire nôtre une proposition politique et globale qui se veut alternative et crédible. Aux antipodes d’une vision mondialiste se servant de la mondialisation comme accélérateur d’inégalités et comme moyen d’extension infinie de la production qui trouvera un jour ses limites, l’intérêt d’un contre-empire est celui-d’une mondialisation régulée d’abord et de rationnalisation d’un système capitaliste destructeur. Je vous attends donc chers contradicteurs ! Qu’on ne me traite pas de suppôt attalien cette fois-ci !
Pour conclure donc, patriotes de tous les pays, unissez-vous (dans un gouvernement mondial bien-sûr)...