jeudi 3 octobre 2019 - par Simple citoyenne

Lubrizol : 5253 tonnes de produits chimiques détruits lors de l’incendie ? où sont les responsables de l’usine ?

Incendie à Rouen : la liste des produits qui ont brûlé publiée

Le 26 septembre 2019, 5253 tonnes de produits chimiques ont été détruits lors de l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, comme le disent les sites d'actualités, et comme le révélaient plusieurs sites d'actualités, je cite : "Cette entreprise appartient au groupe de chimie américain "Lubrizol Corporation", lui-même propriété de Berkshire Hathaway, la holding du milliardaire et célèbre investisseur américain Warren Buffett".

Or, justement, avec qui faut-il parler pour avoir enfin les bonnes informations demande légitimement l'un des intervenants sur le plateau de BFM TV, ce 2 octobre 2019 !

Mais où sont les responsables de l'usine Lubrizol et avec qui il faut parler pour avoir les bonnes informations ?

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2013 Souvenons-nous que, dans la ville de Rouen en 2013 dans cette même usine, il y avait eu une fuite et une odeur qui avait été sentie jusqu'en ile de France ! 

Quelles conséquences en avons-nous tiré ? ! Manifestement rien du tout ! alors les citoyens ont le droit de s'inquiéter !

Je cite un extrait du point 2013 : 'Une réaction chimique survenue vers 8H00 lundi dans cette usine Lubrizol classée Seveso seuil haut (risque majeur) avait déclenché les émanations de mercaptan, un marqueur olfactif de type gaz de ville.

Dans la nuit de lundi à mardi, l'odeur, poussée par les vents, a remonté la vallée de la Seine jusqu'à gagner les rues de Paris, où elle restait perceptible à l'aube. L'affaire a même provoqué les railleries de la presse anglaise dont plusieurs titres ont évoqué la "puanteur française".'

Vidéo

"La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a annoncé mardi soir à l'AFP qu'une enquête administrative sera ouverte sur une pollution au , un gaz nauséabond qui s'échappe depuis lundi d'une usine chimique de Rouen, provoquant l'inquiétude des populations. "

 



8 réactions


  • Toyet 3 octobre 2019 09:22

    Delphine Bateau annonce une enquête administrative, tout est dit dans le titre.


  • Norman Bates Norman Bates 3 octobre 2019 09:49

    Patience...il faut attendre les premières autopsies pour déterminer la nature des produits chimiques...sans doute inoffensifs... smiley


  • sls0 sls0 3 octobre 2019 18:51

    Chez moi au niveau prévention des risques c’est un peu la morne plaine.

    Je suis souvent avec les amis de la protection civile.

    La prévention des risques c’était un de mes coeurs métiers.

    Sismique, ondes de tempêtes, crues, cyclones, explosion ça va. Blève, toxicologie, dispersion, je connais moins. Du coup je vais souvent sur le site de l’Ineris, quelle masse de connaissance ils ont, sacré pointures. Je regarde pas mal de rapports d’accidents où l’on apprend beaucoup. Je vais aussi chez leurs confrères US qui sont très performants aussi au niveau analyses.

    Dans la vidéo on prend en exemple les USA, effectivement c’est un beau pupitre avec un mec qui présente bien. Par contre il y a plus de morts chez les pompiers et dans la population.

    Le pompier US qui intervient sur un incendie industriel ne connait pas les produits stockés, ça fait parfois mal. En France il le sait si on a bien regroupé les déclarations obligatoires des industriels.

    Aux USA la population n’est pas au courant des sites dangereux hors le bouche à oreille et ce qui sort dans la presse. Dans un des rapports US il y avait un témoignage d’une personne qui n’avait pas évacué parce que sur le panneau à l’entrée du site dans le libellé de l’entreprise il y avait environnement, ça faisait écolo. Les flics dérouillent aussi parce qu’ils préviennent et font de la prévention. 

    Toujours dans la vidéo on se plaint du manque d’informations. 

    Je connais un peu, toutes les informations toxicologiques possibles à l’instant T je les avait sur le site de la préfecture dans la section du SDIS 76.

    Je n’attendais pas d’analyses des suies avant cette semaine car il y avait le weekend pour le transport et les analyses qui prennent un certains temps.

    Pour les conseils, la préfecture a donné les bons. Malgré qu’il avaient connaissance des produits dans le doute il ont été assez conservatifs.

    L’eau du robinet dans la région c’est du captage de nappes donc pas de polution de surface.

    Une mauvaise combustion et on a du phénanthrène. On en trouve dans les poumons des fumeurs, les cheminées, la viande du barbecue, ect. En cas d’incendie qui n’est pas un modèle de combustion en en trouve aussi et on en a trouvé, c’est cette merde noire qui pue et qu’on trouve partout.

    On a des doutes donc il est classé toxique mais pour l’instant il y a peu d’études et elle sont contradictoires.

    Le préfet par principe de précaution et après avis de de gens qui connaissent dit d’éviter le contact et ne pas le bouffer.

    Le préfet n’est pas un communicant soit mais il a fait ce qu’il devait faire pour protéger la population. Analyses pour évacuation éventuelles, plan Colmart, ect.

     Il y a 13% d’hypocondriaques en France ce qui peut faire penser que l’on risque d’avoir à peu près le même chiffres de gens qui s’inquiètent pour pas grand chose.

    S’il faut s’inquiéter c’est lorsque l’on décide d’habiter à coté d’un site seveso. Cette usine date de 1953.

    Lubizol c’est un chiffre d’affaire de 52 millions d’euros, assez loin du CA de total. Qu’il n’y ait pas de service com est compréhensible.

    Que veut on que dise un responsable de Lubisol ?

    On est habitué à plein de discours de démagogues, il nous faut du discours. Qu’est qu’il va dire ? Qu’ils n’a pas fait exprès, que c’était aux normes, qu’il est assuré ?

    Ca ne serait que du revenu suplémentaire pour les chaines de télé avec leur pub.

    Pas trop d’évènements en ce moment qui rapporteraient de la pub, on fait monter la mayonnaise avec Rouen.

    40 plaintes de déposée ? C’est sérieux ça ! Ramené à la population de la communauté urbaine de Rouen c’est 0,7% de la population.

    Je ne dis pas que c’est le cas mais il y a 1,2% de la population française qui a des troubles d’ordre psychiatrique, c’est pour comparer le pourcentage. 0,7% ne représente pas une majorité même du remarquable.


  • Ozi Ozi 3 octobre 2019 19:24

    Avant l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, un autre site classé "Seveso" a brûlé. C’était cet été dans les Yvelines, comme le rappelle Le Monde diplomatique qui constate que ce "désastre absolu", qui a entre autre provoqué des tonnes de poissons morts, a suscité "une inquiétante indifférence" ----> https://www.arretsurimages.net/articles/seine-aval-lautre-catastrophe-industrielle-qui-na-pas-eu-la-primeur-des-20h


    • Simple citoyenne Simple citoyenne 3 octobre 2019 19:26

      @Ozi Merci pour l’information.


    • sls0 sls0 4 octobre 2019 01:00

      @Ozi
      Un incendie sur un site qui travaille avec Paris c’est pas la même chose. En parler dérangerait pas mal de politiciens en pleine sieste. C’est le genre d’entreprise aux appels d’offre pas trop clairs. Pas de coup de projecteur si possible.
      Ils enfilent trois incendies l’un derrière l’autre malgré les alertes.
      C’est du chlorure ferrique, le même que celui qu’on emploie pour les circuits imprimés. Si on emploie des gants des lunettes dans un endroit ventilé c’est pas trop dangereux. On balance dans l’évier, ça nettoie les tuyaux. Pour les poissons c’est pas trop bon, il en sont à trois tonnes de récupérées dans la Seine.
      Vu que les parisiens s’inquiètent devant leur télé de Rouen ils ne voient pas les poissons morts qui passent sous leur nez.

      La télé c’est devenu la seule fenêtre sur le monde pour beaucoup de gens. Pour voir le temps qu’il fait on ne regarde plus par la fenêtre, on regarde le temps à la télé.


  • Serge ULESKI Serge ULESKI 5 octobre 2019 09:05

    Les médias ont épuisé le sujet "Chirac" ; ils se décident enfin à s’intéresser aux habitants de Rouen avec près de 3 jours de retard.....

    Il n’y a décidément plus rien à sauver chez ces médias.

    Sinon, où sont les associations et le parti écolos ? Qu’en est-il de la possibilité d’effectuer des "contre analyses" notamment à propos des poussières répandues sur des kilomètres - analyses indépendantes de toute pression et manipulation gouvernementales ? Nombreux sont les laboratoires d’analyses industriels intègres et militants, capables de résister aux pressions !

    Et les médias de s’étonner de cette méfiance de nous tous ! En premier lieu, le directeur de l’info de France Inter qui déplorait cette méfiance vis-à-vis des propos plutôt rassurant qui ont été tenus par le Préfet lors de sa première conférence de presse. Un comble, de la part d’un journaliste !

    Car six considérations à prendre en compte dès maintenant– considérations que l’on retrouve systématiquement dans toute situation de gestion de crise (quelles que soient ses origines et sa nature) -, justifient amplement la défiance de tout un chacun vis à vis des informations communiquées par ce gouvernement ( et de tout autre gouvernement) et ses relais locaux ou non (inclure à ce propos les médias depuis que le métier de journaliste est en berne) ; les voici dans l’ordre des priorités :

    1 - le désir d’éviter la panique ; minimiser l’importance de la crise, rassurer : mentir...

    2 - le souci d’évaluer au plus vite les risques d’implication de l’Etat, du gouvernement (danger pour les carrières des uns et des autres), de Matignon à l’Elysée, lorsque le moment sera venu d’établir les responsabilités, toutes les responsabilités : de l’entreprise concernée par le sinistre jusqu’aux acteurs de la gestion de crise ; l’idée consistant à tenter d’ échapper à ses responsabilités face à ce qui doit être entrepris (traîner des pieds), si possible en toute impunité...

    3 - l’importance de l’entreprise impliquée : rayonnement régional, national ou bien international ? Nourrit-t-elle des réseaux politiques du local au national ? Amis ou bien ennemis politiques du gouvernement en place, ces réseaux ? Ce qui déterminera à termes le montant de l’amende et le montant des indemnisations.

    4 - quel poids économique et social a-t-elle cette entreprise, principalement en termes d’emplois menacés avec à l’esprit la volonté de se prémunir des conséquences politiques prioritairement locales aux ramifications nationales ? Ce qui déterminera la nature de la couverture médiatique auquelle cette entreprise devra faire face ainsi que son traitement par l’Etat : sympathie ou antipathie ?

    5 - quel type de population est concernée par le sinistre ? De quels moyens dispose-t-elle pour réclamer "justice et réparations" ? On pourra se référer à l’explosion de l’usine AZF en 2001 ; c’est un quartier très populaire qui sera touché ; nombreux sont ceux qui attendent encore d’être indemnisés à la hauteur du préjudice subi. C’était il y a 18 ans donc. N’oublions pas non plus le "dossier amiante" resté sur le carreau.

    en dernier lieu ...

    6 - la santé des populations touchées sur le court, moyen et long termes et ses conséquences financières pour Bercy.

    Six raisons qui justifient une mobilisation sans faille des habitants de Rouen et de sa région qui ne devront compter que sur eux à propos de la vérité du danger que représente ce sinistre ; alerter les réseaux sociaux et faire pression massivement sur l’Etat afin que toutes les mesures soient prises pour "protéger et indemniser" est un impératif absolue.



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