Dans son œuvre de subversion, la Franc-Maçonnerie s’assigne trois tâches
qui sont trois étapes progressives vers le but final :
1 / Le travail à l’intérieur des loges :
La Franc-Maçonnerie imprègne graduellement ses membres - qualifiés
d’initiés - de principes et de conceptions maçonniques. C’est
l’équivalent, en plus subtil, du lavage de cerveau tel qu’il se pratique
chez les communistes. Les Frères ainsi formés constitueront les cadres
de l’action au-dehors des loges.
2 / Le travail de propagande extérieure dans le monde profane :
La Franc-Maçonnerie a mis au point une technique très efficace de
propagande occulte dans le monde extérieur. Il s’agit de répandre et
d’imposer au-dehors les idées et conceptions maçonniques sans dévoiler
la source secrète d’où proviennent ces courants d’idées. « On doit
sentir la Maçonnerie partout, on ne doit la découvrir nulle part. »,
disait l’un des rapporteurs au Convent du Grand Orient de 1922. Il
s’agit de faire croire à une évolution naturelle et inévitable,
qualifiée de marche irréversible vers le progrès humain.
3 / L’action politique :
Ce travail de propagande idéologique s’accompagne d’un travail de
conspiration politique en vue de s’emparer du pouvoir et de mettre aux
leviers de commande des Frères dont on ignorera autant que possible la
qualité de maçons.
Toute cette vaste activité est protégée par un double secret :
— Un secret ésotérique à l’intérieur des Loges Maçonniques.
— Un secret d’action politique à l’extérieur des Loges.
Première étape : on attire les membres dans la Franc-Maçonnerie par des
professions de foi humanitaires, séduisantes et généreuses -
accessoirement par des promesses de pouvoir et d’aide occulte.
On choisit soigneusement les candidats et on les étudie longuement avant
de les contacter. A leur réception en loge, on leur fait prêter un
serment secret, serment qui sera renouvelé à chaque élévation en grade.
Deuxième étape : Le candidat une fois reçu franc-maçon, avec le grade
d’apprenti, le travail de formation doctrinale, autrement dit le lavage
de cerveau, commence et s’exercera sans arrêt.
Les déclarations de principes sont rédigées très habilement en termes
humanitaires vagues et généreux qu’on peut interpréter de façon fort
différentes. Prudemment et progressivement, on révèle aux néophytes que
ces formules ont un sens caché, un sens supérieur qui demande pour être
compris une initiation préalable. Il y a aussi une succession
progressive de sens cachés qu’on présente comme une montée vers la
Lumière et dont le Frère s’imprègne graduellement ; c’est à cela que
sert la succession de grades ; si le maçon est réceptif, il avance dans
la hiérarchie maçonnique, hiérarchie assez secrète, de sorte que le
Frère ne sait jamais exactement où il en est ni quels supérieurs
dirigent l’organisation.
La Franc-Maçonnerie est donc en quelque sorte une superposition de
sociétés secrètes selon un mécanisme qui a été lentement découvert, au
moins dans ses grandes lignes, par une succession de chercheurs tenaces
mais qui reste inconnu du grand public et, somme toute, très efficace.
- Léon de Poncins sur le secret maçonnique -