lundi 17 mai 2010 - par Bender

Hors-la-loi, le film qui dérange la France

Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes d’émeutes nationalistes qui sont survenues en 1945 dans le département de Constantine en Algérie durant la période coloniale française.

Elles débutent le 8 Mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l’axe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l’audience particulière donnée à cette journée, décident par des manifestations d’abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques. Mais un policier tire sur un jeune algérien tenant le drapeau algérien (rouge, vert, blanc) et le tue, ce qui déclenche des émeutes entre Algériens et Européens, avant que l’armée n’intervienne.

Il y aura parmi les Européens plus d’une centaine de morts et autant de blessés. Le nombre des victimes autochtones, difficile à établir, est encore sujet à débat ; les autorités françaises de l’époque fixèrent le nombre de tués à 1 165(! !), un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 notait 17 000 morts et 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 à 45 000 victimes.
 
La France se doit de voir son histoire en face et de reconnaitre ce crime de guerre. Le président Sarkozy, pendant sa campagne électorale, s’est empressé de dire que la France n’a pas à rougir de son histoire... Justement, si ! La France, comme tout pays colonialiste, a des crimes de guerre sur la conscience qu’il conviendrait de regarder en face plus de soixante ans après les faits !



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