Fabien Bouglé dénonce la politique énergétique désastreuse de la France
Invité de Ivan Rioufol sur CNEWS le 11 décembre 2022, le spécialiste en politique énergétique Fabien Bouglé met en évidence les rôles joués par les lobby écologistes tels Greenpeace, WWF, ainsi que par les industries éolienne et du gaz allemands, pour infiltrer le gouvernement français et mettre fin à la toute puissance de la technologie nucléaire de notre industrie.
En moins de deux décennies, en menant une politique énergétique désastreuse, les gouvernements français successifs ont transformé la France, puissance mondiale indépendante en terme d'industrie et de technologie nucléaire, en une succursale sous dépendance de l'Allemagne et des USA.
La politique énergétique française a été infiltrée et sabotée de l'intérieur au sein même du gouvernement pour promouvoir les énergies dites "renouvelables" et mettre fin à l'hégémonie de l'énergie nucléaire. Quelques noms pour illustrer cet état de fait.
Corinne Lepage, Ministre de l'Environnement sous Jacques Chirac au milieu des années 1990, a mis tout en oeuvre pour fermer le réacteur nucléaire superphenix, fleuron de la technologie française. Elle est depuis avocate des promoteurs du marché éolien.
Dominique Voynet, ministre de l'environnement sous Lionel Jospin, qui avait pour mission de promouvoir le nucléaire, a déclaré dans un entretien avoir sciemment saboté et fait supprimer l'énergie nucléaire de la liste des énergies d'avenir lors d'un congrès de négociations de l'Union Européenne en 2000 à Bruxelles. Elle avait contribué auparavant à faire fermer superphenix en 1998. Il s'agit clairement d'un acte de haute trahison de la part d'une personnalité politique.
Le député François Brottes, rapporteur pour la mise en place de la baisse du nucléaire à 50%, et du développement des éoliennes sous le gouvernement de François Hollande, est nommé président de Réseau de Transport d'Électricité (RTE) de 2015 à 2020. Un des principaux détracteurs de l'énergie nucléaire est donc installé au coeur de la poltique énergétique de la France.
Xavier Piechaczyk, qui lui succède en tant que directeur du RTE, a pour collaboratrice la militante écologiste déléguée générale de France Énergie Éolienne (FEE), Pauline Le Bertre.
Xavier Piechaczyk est aujourd'hui responsable de Ecowatt, pour expliquer aux Français comment gérer les pénuries d'électricité.
Fabien Bouglé rappelle que la rentabilité des éoliennes est désastreuse, elles sont plus chères, plus nombreuses et inefficaces depuis le constat de diminution de vent ces dernières années en Europe qui limite grandement l'efficacité de ces équipements. Il faut également noter que l'industrie éolienne n'a rien d'écologique, l'injection de millions de tonnes de béton dans les sous-sols marins détruit un éco-système vivant d'une valeur inestimable sur des surfaces considérables.
Pourtant, l'éolien continue d'être aux coeur des revendications des écologistes.
L'ONG écologiste radicale Greenpeace, habituée aux actions coups de poings, est au centre de la politique énergétique européenne. En infiltrant l'appareil d'état allemand, ses militants ont pu également influencer et oeuvrer à la mise en place d'une politique décisionnaire en faveur des énergies "renouvelables" en France.
Ancien directeur des campagnes de Greenpeace France, le député écologiste européen Yannick Jadot fut condamné en 2005 pour atteinte aux intérêts supérieurs de la nation pour sa participation à l"opération plutonium", l'espionnage de sous-marins nucléaires français dans la rade de Brest. Il a grandement contribué pendant des années avec Europe Écologie Les Verts (EELV) à faire pression sur les institutions pour imposer l'énergie éolienne dans les campagnes et les mers françaises.
Jennifer Morgan, directrice de Greenpeace International de 2016 à 2022, a quitté ses fonctions le 28 février 2022 pour occuper le poste de représentante spéciale pour la politique climatique internationale auprès du gouvernement allemand, elle est également vice-ministre du ministère fédéral des Affaires étrangères en Allemagne sous la direction du ministre Annalena Baerbock.
Frans Timmermans, vice-président de la commission européenne, a pour bras droit un ancien militant de Greenpeace.
L'Office Franco-Allemand pour la Transition Énergétique (OFATE) est une structure de valorisation du modèle énergétique allemand dont le siège se trouve au ministère de l'économie à Berlin, et les locaux de la direction se trouvent à Paris au ministère de la direction de l'énergie et du climat, dirigée par un Allemand écologiste.
Greenpeace, WWF, les lobby du gaz (GRDF) et des éoliennes qui livrent une véritable bataille anti-nucléaire contre les états français et allemands, sont des organisations membres de l'OFATE. Il s'agit clairement d'une ingérence étrangère dans les affaires de la politique énergétique et industrielle de la France.
Avec la réduction drastique de la production nucléaire, pour la première fois depuis plus de 40 ans, on est obligé d'importer de l'énergie, ce qui plombe notre compétitivité industrielle ainsi que notre déficit commercial, accentuant une perte de souveraineté considérable. Aujourd'hui on importe 11 térawattheures par an d'énergie électrique provenant d'Allemagne, ce qui représente 3 à 4 milliards d'euros de dépenses publiques.
La technologie d'avenir Astrid, qui utilisait les déchets des autres centrales nucléaires comme combustible pour alimenter les réacteurs nucléaires de type superphénix de quatrième génération, a été définitivement abandonnée le 30 août 2019 par le gouvernement Macron. Astrid pouvait pourtant assurer 1000 à 3000 ans d'indépendance énergétique grâce aux déchets nucléaires.
L'industriel américain Bill Gates a repris le projet Astrid, garantissant aux USA cette souveraineté énergétique future.
Donc, si cet hiver, Elisabeth Borne vous explique gentiment que pendant quelques heures durant la journée vous n'aurez plus d'électricité, n'en soyez pas surpris !