
@yoananda2
oi je sors de ce schéma en disant que certains textes me semblent plus avoir une portée symbolique que d’autres et que d’autres textes peuvent avoir une interprétation littéraliste comme par exemple la résurrection (et je t’ai expliqué pourquoi selon moi). Maintenant si tu estimes que cette approche est une approche de faux-cul consistant à interpréter les textes comme ça l’arrange (parce que ton sketch sur les 6 étapes sous-entend clairement ça), je ne sais effectivement pas te répondre.
Oui c’est ce que je crois parce que, comme je l’ai dit en préambule, la bible (AT&NT) est une histoire qui a une cohérence.
Donc en résumé tu crois que j’interprète les textes comme ça m’arrange. Comme déjà dit, je n’ai rien à te répondre là-dessus, je ne peux pas contre-argumenter contre une "impression". C’est sans doute en partie vrai d’ailleurs, mais c’est aussi valable pour toi car nous avons tous un biais idéologique.
Maintenant oui la Bible a effectivement une cohérence et les textes du canon ont été intégrés en suivant un ordre chronologique, oui bien sûr. Mais qu’est-ce que ça change par rapport au fait que tous les textes n’ont pas la même incidence en terme historique ou mythologique ? Si je devais résumer ce qu’est la bible en une phrase, je dirais que c’est l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes, alliance qui a eu lieu au départ avec un peuple élu puis s’est conclue par le sacrifice, la mort et la résurrection de Dieu lui-même pour apporter le Salut à tous les hommes. Partant de là, les différents récits.
Disons que dans le monde réel je me suis pris un coup de poing par un gus que j’ai énervé et qui me met KO. Je rentre chez moi et je racontre "je me suis battu contre une bande armée de couteaux, mais je les ai mis en déroute et je n’ai reçu qu’un coup", puis, cette histoire est racontée par téléphone arabe et devien "Yo s’est battu contre une armée de démon sortit des enfers, des vrais démons hein, et regarde, il a reçu des vrais coups et tout ça" ...
J’ai bien compris mais à cela je te réponds à nouveau qu’il y a assez peu de chances pour que le récit de "Yo qui a combattu une armée de démons à lui tout seul" finisse par aboutir à la création d’une nouvelle religion avec Yo pour messie. Encore une fois, tout est là : pourquoi des tas de gens ont cru et pourquoi des milliards d’être humains en 2023 croient toujours à la résurrection d’un homme nommé Jésus ? Car des types qui se prenaient pour le messie, il y en a eu des tas, des types qui ont fait des miracles du style "changer l’eau en vin", il y en a eu des tas dans l’Histoire humaine sans que cela ne donne lieu à un quelconque mouvement pérenne.
La question est : ou est-ce qu’on place le curseur sur les histoires religieuses ?
La réponse c’est : intéresse-toi un peu aux travaux des théologiens et des historiens sur cette question. Encore une fois, je ne te sors pas cette explication sur l’interprétation des textes de mon chapeau, je me base sur ce que les exégètes et les théologiens en disent. Et je t’affirme que tous n’attribuent pas la même portée historique aux textes auquels ils sont confrontés. Franchement, je ne peux pas mieux te dire.
Si tu crois en la réalité de la résurection, tu es obligé de croire en la réalité du reste puisque c’est la même histoire qu’on te raconte. Jésus ressucite pour laver le péché. Mais si le péché est mythique parce que la génèse, Adam et Eve sont mythiques, comment la résurection peut être autre chose que mythique puisque elle vient répondre au premier mythe ?
Je me répète mais je crois en la cohérence des textes, pas de pb avec ça. Je dis juste que certains ont une portée plus symbolique que d’autres et inversement. Mais ce n’est pas parce que certains textes ont une dimension plus symbolique qu’il ne faut pas les prendre en compte. L’important pour un croyant n’est pas la dimension historique de manière générale mais de comprendre le message qui est apporté. Quand Jésus raconte ses paraboles, c’est de l’ordre du symbolique et pourtant, de mon point de vue elles sont probablement plus importantes que d’autres textes à dimension plus historique car elles délivrent un message, une grille de lecture de la vie. Ce n’est pas parce que le récit de la Génèse a une dimension symbolique que je considère que ce récit n’est pas important. Et je vais même plus loin et peut-être t’étonner : pour moi le récit de la Génèse, bien que symbolique, est aussi important que le récit de la résurrection car il donne une cohérence à la mission que Jésus est venue accomplir sur terre. Mais pour comprendre ce que j’essaie de t’expliquer ici, il faut sortir du schéma mental consistant à essayer à tout prix de se demander si tel ou tel tel texte est symbolique ou pas. En résumé, on s’en branle de ça, l’important c’est le message.
Toi tu nous dit "boh, la génèse c’est mythique en grande partie, mais pas la résurrection" ... ben non. Taxe moi de binaire si tu veux, mais la cohérence c’est le minimum vital.
Tout devient cohérent à partir du moment où on accepte de sortir de notre système d’explication que je qualifie effectivement de binaire et qui consiste à vouloir absolument sélectionner ce qui relève de l’histoire ou du mythe dans les textes. ça c’est le boulot de l’historien. Le croyant lui essaie de comprendre le sens.
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