
@Manuel 235
Je l’ai dit, Jung est plus intelligent que Freud, plus subtil et moins malhonnête. Mais cela ne change pas le fait que la thérapie proposée repose sur un fatras de constructions conceptuelles alambiquées et encombrantes qui ne partent pas de la réalité de la personne problématique. C’est toujours une théorie préconçue correspond à un état de la connaissance et des croyances dans un certain milieu de gens habitants en ville, donc très déconnectés de la nature, une théorie qui essaie de se vérifier sur chaque cas rencontré.
Prenons le cas de la lecture symbolique des rêves : il s’agit toujours d’aller y chercher en quoi la grille de lecture jungienne (ou une autre) s’y applique. Dans des approches magiques, le rêve n’est pas interprété dans une autre langue que celle du rêveur, il n’est même pas interprété du tout. Interpréter, c’est réduire et déformer. Si l’on ne veut pas le détruire, il faut donc apprendre à comprendre le rêve depuis le rêve, Donc devenir conscient pendant qu’on rêve et entrer en dialogue avec les éléments et les personnages du rêve. Le rêve peut alors devenir thérapeutique en lui-même, ce qu’il ne peut pas être quand il est "analysé" (détruit) à l’état de veille. Car le rêveur n’est éveillé que lorsque le corps est endormi (à moins d’être un Éveillé constant, un illuminé, un bouddha). La psychanalyse repose sur l’idée formée par le mental conscient qu’il existe un inconscient. Mais cet inconscient, ou prétendu tel, est lui-même une idée, on ne sort pas du discours que le mental produit sur lui-même. Dans d’autres approches, c’est la notion même de personne qui explose, il n’y a alors ni "conscient" ni "inconscient", ce qui ne vous empêche pas d’avoir un esprit clair et des relations sociales naturellement équilibrées. Mais cela suppose une relation à l’univers qui n’est pas facilement accessible depuis un point de vue citadin.
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