TchakTchak 15 mars 2023 11:18

@yoananda2

C’est tout le problème : la défiance. Cette histoire de complotisme ne devrait pas être abordée sous le prisme de "qui a raison", mais de qui fait confiance à qui et pourquoi ... IMHO.

En effet, il vaut mieux parler des 4P : possible, plausible, probable, prouvé. Les catégories "vrai/faux" sont trop grossières pour discuter de sujets "délicats" en réalité.


Et le "prouvé" est très rare. 
Accident de train : on sait vite le lieu, le nombre de morts, les circonstances. Reste la partie difficile de la vérité : si c’est une défaillance technique (ce n’est pas l’intérêt de la SNCF), ou si c’est une défaillance humaine : (ce n’est pas l’intérêt du personnel et des syndicats). Mais c’est facile de savoir le vrai et la partie incertaine.

Mais les raisons de la guerre en Syrie : le vrai du faux ? C’est complexe, multifactoriel ; oualou, pour avoir "le vrai" et "le faux".
La V.O. du 11 septembre, pourquoi faut-il que ce soit aussi binaire ? Vrai ou faux. Pas moyen de se dire : certains aspects du dossiers sont solides, d’autres moins, et il y a des aspects pas soulevés ? (Ex pourquoi pas d’enquête faite en Saoudie alors que 15 des terroristes sur 19 étaient Saoudiens ?).
Donc le vrai, le faux, ça ne marche pas comme ça, c’est trop rare. 

Donc on fait avec : on marche à la croyance, tout le temps, obligé. Mais ça, on n’explique pas, on refuse pour un tas de raisons. La croyance est une guidance, progressive, un avis qui évolue en fonction des experts entendus, indices trouvés dans les documents, un paysage de connaissances qui s’élargit et renforce les raisons de son avis, qui peut évoluer encore sans être jamais définitive (ou rarement). Mais cette intelligence là n’est pas dispensée, savoir faire évoluer ses croyances, alors qu’on vit tous comme ça.



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