Conférençovore Conférençovore 26 janvier 2023 12:14

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J’ai écouté l’émission.

Bon d’abord, un mot sur les sciences sociales. Ces disciplines sont archi-dominées par des idéologues de gauche et ce, depuis très longtemps. J’ai moi-même fréquenté l’université de Nanterre et la série des bâtiments consacrés aux "sciences" humaines. Cela fait quelques décennies de cela mais je sais que l’idéologie dominante de cette fac est restée la même : full gauchiste.
Il existe des chercheurs sérieux et intellectuellement honnêtes dans ces milieux mais ils ne tiennent pas les rênes de la pensée dominante et son narratif solidement ancré, celui qui impose l’idée qu’en gros, il suffit d’attendre et que, comme les autres vagues d’immigration précédentes, les nouveaux arrivants finiront par s’assimiler. La bonne nouvelle est que ces sciences molles en sont réduites à bidonner leurs études pour tenter d’encore faire avaler aux gens ce qui est l’inverse même de la réalité. La mauvais est, qu’avec certains, un mensonge répété mille fois devient une vérité. Ils font ce qu’ils font parce qu’ils savent que cela fonctionne, que cela formate les esprits d’une partie des blancs à les forcer d’accepter de devenir minoritaires chez eux.

Deuxièmement, on comprend aisément le problème : la base de la science et des publications scientifiques est de permettre aux autres, à tous les autres de vérifier la méthodologie, les données, la pertinence des expériences menées, les sources bibliographiques, les résultats, etc. Ceci est du reste le préalable à toute constitution de modèles explicatifs du monde que l’on appelle des savoirs. Retirez ces règles élémentaires et il n’y a plus de science. Que ce type de mensonges n’interresse pas une partie de la zététique décrédibilise (hélas) en partie cette discipline.

Sur le fond, je ne peux que rejoindre ce que disent Mignot et Hassen (ou Hassan ?) à propos des prénoms que donnent les Maghrébins à leurs enfants. Que ce soit chez nous ou chez eux, c’est la même chose : ce sont systématiquement des prénoms musulmans. La première chose que fait un authentique musulman quand il prend son enfant dans ses bras pour la première fois est lui réciter la chaada dans l’oreille. Les musulmans ne donnent jamais de prénoms non-musulmans à leurs enfants parce que leur religion passe au-dessus de tout, y compris d’eux-mêmes. La seule exception (qui n’en est pas une) est le recours à des prénoms de personnages bibliques considérés comme musulmans du point de vue de la doctrine islamique. Ainsi, on peut se retrouver avec des Adam, des Aaron (écrit Harun) et même des David (bcp, bcp plus rares... le prénom islamique correspondant étant Daoud) ou des Ilyas (Elie)... L’autre exception est liée à l’acculturation d’une partie de ces pop : on se retrouve alors avec des prénoms étrangers, souvent issus de la culture anglo-saxonne ou liés à des personnages historiques souvent afro-américains.
La relative souplesse dont jouissent les filles est très bien expliquée par Hassan : c’est une forme de désintérêt. La fille quittera la famille, tandis que le fils se mariera et habitera juste au-dessus, raison pour laquelle, quand vous allez dans un pays arabe, bcp de maisons sont inachevées : il y a des bouts de métaux qui sortent de la dalle qui fait office de toit mais c’est pour construire l’étage pour la famille du fils. Ce sont des sociétés réellement patriarcales dans lesquelles le droit d’aînesse prévaut (raison pour laquelle l’aîné est souvent prénommé Mohamed) et la fille ou la femme ne jouit pas de la même considération ni des mêmes droits.

L’autre aspect qui n’est pas abordé est le cas des couples mixtes et là, c’est également très simple : quand le mari est musulman, les enfants ont des prénoms musulmans et sont éduqués selon cette culture. La plupart de ces couples sont d’ailleurs assez logiquement de cette forme : homme d’origine étrangère, femme locale. Quand c’est l’inverse, l’homme doit se convertir pour épouser la femme, autrement la famille musulmane ne reconnaît pas l’union (je schématise mais c’est globalement cela) et cela peut même très mal finir. Hassen qui est lui-même issu d’une union d’un Algérien et d’une Russe (si je ne me trompe pas) et ne se prénomme pas Vladimir.

Mais tout ceci pose la question de l’assimilation. Je partage d’ailleurs l’idée qu’il avait développé à ce propos : à l’instar de l’adoption, l’assimilation est une fable, une histoire que l’on se raconte et à laquelle nous faisons semblant de croire tout en sachant que c’est bien une illusion. Nous faisons "comme si", soit le jeu le plus fréquent... chez les enfants. La vérité est que l’assimilation n’existe pas au-delà des exceptions. Et dans le cas de l’immigration islamique, elle est même rendue impossible par plusieurs facteurs aggravants :

- D’abord le nombre : le phénomène diasporique est, en Europe et en France tout particulièrement, tellement massif qu’il n’y a plus lieu pour les groupes minoritaires de s’assimiler au groupe (encore) majoritaire au niveau du pays et déjà minoritaire dans quantités de zones du pays. Et de toutes façons, personne n’exige cela d’eux. La formule française est celle de McDo : "venez comme vous êtes" et, par défaut, "vous êtes des chances".


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