Vulpes vulpes Vulpes vulpes 27 novembre 2022 21:54

@berry
 

le contrat qui lie l’AFP avec Fact and Furious.

 
 

Les années passent et l’incompétence rattrape notre homme qui pourtant bénéficie toujours de la même impunité. Marié à une haute fonctionnaire de la Commission européenne, ayant épuisé les crédits de son entreprise, et peut-être un peu hésitant sur la suite à donner à ses brillants faits d’armes, il se domicilie en Belgique, paradis fiscal, tout en retrouvant à nouveau son poste à la Cour des comptes, sans que l’on sache bien comment les deux peuvent se combiner et quel contrôle sur les finances publiques il pourrait exercer. On l’imagine vaguement ennuyé, comptant les fortunes que ses grandes aventures et l’État – les Français – lui ont permis d’accumuler, et tentant de faire fructifier ses réseaux afin d’une nouvelle fois, se relancer.

C’est le moment où Macron décide de faire nommer notre impétrant à la tête de l’AFP, la plus importante agence d’information de la planète. Les mondes se retrouvent, les générations se relient, les ambitions sont ainsi unies.
L’AFP, c’est le fleuron de la presse française, créée après la Libération pour porter la parole de la France, et financée pour cela par nos deniers. Un lieu où des milliers de correspondants travaillent, nourrissant par leurs dépêches les médias de la planète, qui se contentent pour la plupart d’en recycler les contenus sans jamais en vérifier la véracité. Un lieu de pouvoir donc, et d’influence, stratégique pour quiconque chercherait à demeurer à l’Élysée.
M. Fries a-t-il été un jour journaliste ? Non.
A-t-il un jour eu des responsabilités éditoriales ? Non.
A-t-il montré un quelconque talent ou mérite dans les différentes fonctions auxquelles ses réseaux hérités (Seydoux) et acquis (Jouyet, Lamy, Messier) lui ont permis d’accéder ? Non.
Alors pourquoi a-t-il été propulsé à la tête de l’AFP ?
Devinez.
Du refus de l’AFP de couvrir le procès qui, déclenché par une plainte du couple présidentiel contre un SDF, aboutira à la défaite des Macron ; aux menaces voilées visant à faire taire ceux qui oseraient critiquer le travail du Gouvernement ; et passant par mille autres compromissions nées de la médiocratisation d’une agence qui un jour fit rayonner notre pays, il n’est pas difficile de répondre, quatre ans après, à la question posée.
Il y a des êtres qui se montrent prêts à tout, lorsqu’ils sont en service commandé.

Il y a des êtres dont la valeur pour le pouvoir est proportionnelle au coût de leur inanité.


 
Fabrice Fries

Juan Branco, Treize pillards – Petit précis de la Macronie, Au diable vauvert
 

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