herve_hum 27 octobre 2022 09:46

@Gaspard Delanuit

relisez moi, j’écris que je reconnais seulement la souveraineté qu’au niveau de l’individu, de chaque humain, au delà, la souveraineté est toujours une relation de domination. Car la souveraineté signifie le libre arbitre dans tout le champ où s’exerce sa souveraineté, comme établir la loi et qui implique la détention de la force. La souveraineté est donc une relation intérieure, mais au delà de soi même, on est toujours dans une relation extérieure, vis à vis d’autrui. Autrement dit, on est toujours à l’intérieur d’une collectivité où la notion de souveraineté s’applique vis à vis d’une collectivité extérieure et où si une collectivité prétend affirmer sa souveraineté sur une collectivité extérieure implique soit de soumettre cette dernière, soit de l’intégrer en son sein. C’est le processus qui a permis la constitution de la plupart des nations. Mais comme une collectivité est toujours la somme des individus qui la compose, soit un individu est reconnu en tant que tel et alors il n’y a pas de souverain, soit il y a un souverain et alors, tous les autres individus sont des sujets ou objets ou cellules de ce souverain.

Autrement dit, si vous êtes tout seul, votre souveraineté est pleine, par contre, dès lors que vous vivez et partagez un lieu commun avec une autre personne, votre souveraineté ne peut être conservez que par la domination de l’autre, par l’usage de la force, car vous êtes dans une relation extérieure à vous même. Si vous ne voulez pas imposer votre propre souveraineté sur autrui, soit vous devrez vivre séparément, soit vous mettre d’accord sur des règles ou lois portant sur la vie commune. Cela garantie à chacun son espace intime tant qu’il n’empiète pas sur l’espace commun ou intime de l’autre. Mais il vous est interdit de définir seul la loi, sauf par la domination.

Cela signifie que dans une communauté, la garantie de la souveraineté intérieure (pléonasme d’affirmation) se fait par la soumission à la loi commune et non à un souverain qui établie la loi de manière arbitraire. Tel Macron avec le covid par exemple !

Dans l’histoire humaine, pour permettre d’ériger des lois communes discriminatoires, l’unique solution consiste à établir des classes sociales (peu importe la forme) de telle sorte qu’à l’intérieur d’une même classe sociale la loi est commune, mais pas vis à vis des autres classes sociales. Ici, on retrouve le théorème selon lequel le plus faible attend toujours de voir le rapport de force s’équilibrer ou s’inverser pour contester et dénoncer la loi qui le discrimine vis à vis de ou des classes supérieures.

Maintenant, si on revient au sujet de départ, la mutualisation de la force est celle de tous les citoyens de cette planète pour imposer une loi commune la plus juste et équilibré, telle qu’elle existe dans la déclaration universelle des droits humains, excepté ce qui est le ver dans le fruit, c’est à dire, sur le dogme de la propriété qui s’effondre dès lors et est remplacé par la responsabilité individuelle et collective. Autrement dit, vous pouvez parler de souveraineté collective universelle car cela renvoi à la souveraineté individuelle, mais tant que vous conservez l’idée de souveraineté collective particulière, donc, vis à vis d’autres collectivités, alors, vous aurez toujours besoin de chefs de guerre (militaire et économique) détenant les attributs de la souveraineté pour mener le combat face aux autres et devrez toujours accepter d’être pour eux de simples sujets à moins de devenir vous même un chef.

Aucun système est parfait et contient en lui même ses avantages et inconvénients, mais tout système est adapté à un environnement particulier en dehors duquel les inconvénients deviennent supérieur aux avantages.


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