herve_hum 25 octobre 2022 19:11

@yoananda2

la ligne de démarcation est simple et je vais te donner une réponse aussi simple que la tienne.

Selon le principe de causalité que je m’efforce de suivre, la ligne de démarcation se situe entre vivre en société organisé selon le principe de la division du travail... Ou non.

Ainsi, dans le premier cas la réponse est non, dans le second cas, la réponse est oui. Sauf que c’est le cas où il n’y a pas de société organisé juridiquement, mais sans organisation, c’est à dire, où c’est le chaos qui règne (ou anarchie au regard de l’étymologie du mot et non selon l’idéologie dite anarchiste, le mot panarchie eut été mieux choisi pour ma part, car cette dernière permet l’anarchie, mais cela ne fonctionne pas dans l’autre sens).

Bref, si la France répond aux caractéristiques d’une société organisé, avec division du travail et où la force supérieure est détenu par le gouvernement via les différents corps armées que sont la police, la gendarmerie et l’armée (je ne parle pas des sociétés de sécurité privé), alors, la réponse est non. Si tu pense le contraire, tu peux alors considérer le second cas !

Comprendre que le fait de détenir une arme et savoir s’en servir, même en expert, ne garantie pas de se faire blesser ou tuer, violer ou/et voler, etc. Et si on compare les statistiques entre les pays où les citoyens ont le droit d’être armé face à ceux où c’est interdit, il n’y a pas d’avantage à vivre dans un pays où on a le droit d’être armé, c’est souvent le contraire d’ailleurs. A l’intérieur d’une société organisé et qui se veut la plus juste possible, le taux de violence est un bon indicateur quant à savoir si ladite société est plus ou moins juste. La violence est donc le baromètre de l’équilibre et équité socio-économique d’un pays.

Car vous oubliez le fait que mettre en ordre premier les citoyens et les corps de forces armés privés, implique qu’il n’y ait plus de corps armés supérieur que sont actuellement les forces de police, gendarmerie et armée.

En réalité, toutes les études montrent que le meilleur moyen de réduire très significativement le taux de violence et le risque d’agression est le niveau de justice sociale et des moyens de satisfaire ses besoins matériels et de valorisation personnelle.
Vous pouvez toujours vous dire que pour vous, le mieux est de se promener avec une arme et de guetter tout ce qui pourrait justifier de son usage. Mais perso, je préfère oeuvrer pour réduire le risque de telle sorte que j’aurai moins de risque sans arme que vous avec une arme.

Comme vous dites, je ne spécule pas non plus sur la nature humaine et lorsque j’écris que la loi est toujours celle du plus fort, ce n’est certainement pas une position pacifiste. Ce qui est une position pacifique, c’est de militer pour une société qui favorise la réduction de la violence à son minimum incompressible. Autrement dit, d’agir sur les causes et non sur les conséquences en raison de sa vénération des causes.

Bref, comme dit la très belle métaphore des deux loups, être armé ou non est toujours une conséquence d’une cause qui met soit le loup intérieur violent comme nourriture, soit le loup paisible. Pour ce dernier, dès que les conditions le permettent, parfois suite à sa propre action, il abandonne le port d’arme, celui qui nourrit la violence refusera toujours de l’abandonner et risquera même de jouer les pompier pyromane.


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