Conférençovore Conférençovore 13 septembre 2022 10:42

@pemile
Il n’y aucun mensonge.
Je t’invite à lire mon article d’il y a deux ans : https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/violences-gratuites-une-autre-84532

Ma seule erreur est de dire 80% alors qu’il s’agit de... 88%. Pardon.

Je prends ton propre lien :

"Je demande à chaque jeune que je rencontre de me raconter son histoire, et il apparaît que dans la région où je travaille, la grande majorité de ces mineurs sont issus de l’immigration originaire du Maghreb. Ce qui m’a amené à travailler à partir des écrits de psychologues maghrébins, et les membres de l’équipe de Centres Éducatifs Renforcés, en majorité originaires eux aussi d’Afrique du Nord, m’ont aidé à comprendre.". C’est toi qui déforme son propos.

Toujours sur l’origine : "Les familles concernées ici, et ce n’est pas le cas de toutes les familles d’origine maghrébine en France, où prime la solidarité, ont un fonctionnement clanique, c’est un corps dont chaque individu est un membre, sous l’autorité d’un patriarche ou d’une matriarche. Si un sujet s’éloigne géographiquement, ou se met à penser différemment, le groupe se vit comme amputé d’un membre et va chercher à le récupérer. Alors que le but d’une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s’éloigner d’eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n’est pas qu’un sujet pense par lui-même, son identité est d’abord d’appartenir au groupe. Ainsi 50% des jeunes admis au CER ont pour projet de vivre à l’âge adulte dans l’appartement familial ou dans le même immeuble, et quand je demande ce qui se passerait si leur épouse souhaitait un appartement avec plus d’intimité, la réponse est « elle dégage »." 

Dans tous ses entretiens et livres il explique que la dimension culturelle est fondamentale : l’espace public, par exemple, chez nous n’est pas genré. Dans les cultures maghrébines, il est impensable qu’une femme interpelle un jeune homme pour lui dire qu’il se comporte mal. On peut multiplier les exemples...

Dans une autre entrevue, MB explique que : "L’aspect ethnique ou tribal du territoire de la bande est nouveau, ainsi que le fait de frapper jusqu’au bout. Il ne s’agit plus de montrer qu’on est le plus fort en tabassant, en humiliant, il faut anéantir l’autre. Cette absence de retenue « finale » est en lien avec une absence totale d’empathie, indifférence à ce que ressent l’autre qui entraîne une absence de culpabilité. Les agresseurs n’ont littéralement « rien à foutre » de ce qui est arrivé à la victime, fût-elle morte. C’est très déstabilisant pour les professionnels."

Dans un autre entretien : "En 2008, dans mon livre « Voulons-nous des enfants barbares ? Prévenir et traiter la violence extrême », j’ai consacré un chapitre à la nécessité de comprendre les processus menant à la violence chez les adolescents maghrébins. Aucun des nombreux journalistes qui m’ont interviewé à propos de cet ouvrage n’a voulu évoquer ce chapitre, en m’expliquant que ce n’était pas politiquement correct.

Pour finir. Quand tu affirme que "les jeunes bretons sont aussi très "bon" en violences gratuites.

", quelles sont tes sources ?


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