TchakTchak 25 août 2022 11:48

@Croa

Kiev, dont Poutine a tenté le siège n’est pas dans le Donbass, ni les oblasts du Sud que l’armée Russe à conquis.

 

C’est plus compliqué. Le Donbass et même Marioupol avaient fait des référendums d’autodétermination et rattachement à la Russie en 2014. Poutine les avait refusés et s’est contenté d’accepter celui de la Crimée, bien plus stratégique.

Un pays en guerre civile ne peut pas rejoindre l’OTAN, ce conflit gelé lui permettait ainsi de tempérer pour faire ses armes en mesure de contrer les US (Avangard, Sarmat, PoseIdon, les systèmes de brouillage électronique…).

Il n’a signé la reconnaissance de l’autodétermination du Donbass qu’en février cette année, pour envahir non pas le Donbass, mais l’Ukraine. D’une part, il se sent militairement à la hauteur, d’autre part l’OTAN est présent de fait en Ukraine et l’a réarmée (y compris les lab bios pour une guerre sale). C’est la raison pour laquelle il joue son va-tout contre la machine otanique montée contre lui depuis qu’il est au pouvoir et qui, en effet, menace son pays.

Il n’a pas réussi sa guerre-éclair. Une des raisons que l’on sait est que les satellites Starlink étaient déjà connectés avec l’Etat-Major Ukrainien (lui-même connecté avec ceux des armées de l’OTAN) : toutes les positions Russes en Ukraine sont suivies en direct et constamment. Les médias non atlantiste font circuler la thèse du piège Ukrainien, tendu par Washington, dans lequel Poutine serait tombé.

La mauvaise surprise, côté OTAN (Washington donc, l’UE n’étant qu’un caniche zélé, au vu du monde entier, maintenant), est que l’ONU n’a pas réussi à rendre une résolution contraignante contre la Russie (qui légitime une intervention militairement éventuelle contre le belligérant). Et la résolution rendue a de gros trous : nombre de pays se sont abstenu en plus des inévitables qui ont voté contre. Le test a montré que le soft power à l’hégémon US n’est plus là (le délire covidique, y compris des assassinats de chefs d’Etats a aussi échaudé les pays).

Maintenant cette guerre d’attrition dure avec sans doute l’extension à venir (soldats Polonais déjà sur place, la GB va en envoyer, Macron prépare les esprits avec ses déclarations pour envoyer les siens). Poutine a dévoilé dans ses derniers discours l’enjeu réel : l’accélération d’un monde multipolaire, pour faire tomber celui unipolaire US. A moins que la Russie flanche, la deuxième victime, après l’Ukraine, va être les pays de l’UE, sans doute cet hiver, d’autant plus que les élites politiques accélèrent le plan mondialiste (démolition contrôlée des économies nationales refilées à l’oligarchie, mise en cage numérique, y compris de la monnaie en vue d’un crédit social à la chinoise et de gestion des ressources planétaires par la caste). Sauf que, là aussi, l’oligarchie voit ses prétentions réduites au monde occidental + le Commowealth puisque les ressources et le bétail mondial sont en train de lui échapper.

 

Le Donbass, dans toute cette guerre, c’est plutôt la victime expiatoire qu’autre chose. Et il semble hors de question de sortie de la guerre par la négociation.


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