herve_hum 12 juillet 2022 14:53

@Conférençovore

Le souverainisme consiste à défendre ses intérêts avant tout, pas de faire n’importe quoi avec nos voisins.

La souveraineté est par définition une relation d’intériorité, au delà, c’est une relation de domination, donc, d’un rapport dominant/dominé ou sinon c’est au mieux, une relation d’échange fondée obligatoirement sur des lois, règles communes acceptées par les parties en présence.

Mais ici, tu oubli un principe de causalité fondamental, c’est le principe de fractalisation, qui exige de tenir compte des changements d’échelles.

Ainsi, au niveau des nations, l’intériorité considère tous les individus vivant dans un Etat et où la relation extérieure est une autre communauté de personnes ou Etat.

En raison de cela, la souveraineté dans sa relation avec autrui, quelle que soit l’échelle mais en fonction de cette dernière, donc, soit à l’échelle des individus ou à l’échelle des peuples n’existe pas, car la défendre, c’est affirmer sa propre domination sur autrui.

Bref, sans l’établissement de lois ou règles communes, vous n’aurez jamais de relations internationales fondées sur l’amitié entre les peuples, mais toujours sur la guerre où les associations sont toujours conjoncturelles et non pas structurelles.

Ici, ton mode de pensé t’interdit de bien saisir ce qui relève pourtant d’un raisonnement élémentaire quand bien même tu tourne autour sans pouvoir structurer to raisonnement. Le fait que si tu transpose le principe de la souveraineté au niveau de votre famille, tu retrouvera bien les mêmes prémisses, strictement identiques fondamentalement. A savoir, que vis à vis de ta famille, ta souveraineté est dans ta liberté de choix (donc, libre arbitre) quand à ta manière de vivre dès l’instant où cela n’affecte pas de manière coercitive ton entourage quand à leur propre choix de vie. Donc, toujours dans une relation intérieure et où si tu affirme ta souveraineté sur tes proches, alors, c’est que tu affirme ta propre domination sur eux. De même, si tu veux baser tes relations avec autrui sur le "ne pas faire n’importe quoi avec son voisin", alors, tu devra établir tes relations sur la base de règles communes sans cela, ce sera soit ton despotisme, ton "libre arbitre" qui définira la règle pour autrui, soit subir celui de l’autre. Car l’équité, la loi implique le renoncement à son libre arbitre absolue, qui signifie en réalité de reconnaître que son propre arbitraire.

En causalité (pas exactement celle d’Aristote), un principe est fondamentalement (dans ses conditions d’existence) invariant quelle que soit l’échelle ou le domaine auquel on l’applique, seule la forme change et radicalement en fonction de l’échelle ou domaine.

Mes "prémisses" sont rigoureusement juste, par contre ce sont les tiennes qui sont biaisées, c’est à dire, les fumeuses prémisses d’Aristote.

A partir de là et sur la seule base de ta phrase recopiée ci-dessus, comment défends tu tes intérêts vis à vis d’autrui, donc, ici, vis à vis des autres nations sans risquer de passer par la case "conflit d’intérêt", sauf en établissant des règles, lois communes, mais sur quel rapport de force ? Car une règle qui n’est suivi que tant qu’elle défend ses intérêts et rejeté dans le cas contraire, n’est pas fondée sur la base d’une relation amicale,donc d’équité relationnelle, mais de domination.

Car l’histoire de la colonisation, obéissant au rapport de domination dit que la règle ou loi est toujours les concessions faites par le plus fort au plus faible en échange de sa soumission,où ce dernier se doit de suivre strictement la loi, tandis que le plus fort s’autorise à y déroger voir la rendre caduque en fonction de l’évolution de ses propres intérêts. le soumis attendant que le rapport de force s’équilibre ou s’inverse.

Revois donc les cours d’histoire et dis moi comment les relations entre les peuples se sont structurés, si ce n’est avant tout dans un rapport de domination.

Pour finir, le capitalisme ne peut pas dépasser le cadre de la nation, dont l’impérialisme n’est que le stade ultime, car sa condition d’existence est l’état d’urgence permanent, donc, avec un ennemi permanent, nécessaire pour obtenir la soumission volontaire et l’appropriation des richesses. Pourquoi donc crois tu que les dirigeants US font tout pour attiser la guerre, tout en affirmant oeuvrer pour la paix et la mondialisation ? Mais peut être crois tu sur parole ce que disent les dirigeants US ! Peut être ne connais tu pas la technique du pompier pyromane ?

Bref ; explique moi donc comment ce que toi même affirme comme d’impossible à l’intérieur d’un pays vis à vis de ses citoyens, c’est à dire, ne pas établir des lois communes pour régir la vie en collectivité, ne doit pas s’appliquer entre les nations pour précisément à ce que je comprends, avoir les meilleurs rapports entre voisins.

Comment donc le chaos entre nations garantie mieux la paix et le respect de la souveraineté des nations entre elles, plutôt que l’acceptation de lois communes qui exige l’éthique de réciprocité comme base fondamentale.

Au fait, le souverain est par définition le suzerain, sans cela, tu parles de la reine d’Angleterre où sa souveraineté est effectivement symbolique. Mais personne impose quoi que ce soit avec un symbole, il ne peut que convaincre, par imposer.


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