Norman Bates Norman Bates 28 mai 2022 16:41

C’est un immense "merci" que j’adresse à ceux qui ont poussé ces notes et ces mots vers la publication...

C’est toujours particulier, le module musical...la capsule informative tu la transmets avec l’espoir qu’au moins une personne y trouvera un intérêt et l’envie de diffuser autour d’elle...le module musical c’est un brin plus chronophage à la conception, et c’est lever une partie du voile de l’intime, c’est la mise à nu de l’âme...

A ce propos je me souviens parfaitement du jour où j’ai découvert l’album "Barcelona"...c’est comme si c’était hier...d’ailleurs c’était hier...non je déconne, c’était il y a quelques temps...

C’était chez une tierce personne, un matin, après une nuit d’amour...ou de baise, pour parler avec moins de délicatesse...la différence entre les deux concepts se matérialise par le fait que le soir tu te dis prêt à décrocher la lune, et aux aurores si elle te demande de changer une ampoule tu te souviens que t’es fragile des lombaires...

J’étais encore au lit, délicieusement engourdi, les couilles vides, je sentais les arômes de café pénétrer mes narines...pendant qu’elle s’affairait dans la cuisine je devais creuser ma mémoire pour me remémorer son prénom...je me sentais bien, je reniflais aussi l’odeur de fauve qui imprégnait l’atmosphère de la pièce...le truc qui te fait espérer qu’un mari cornu arrivant à l’improviste souffre d’une déviation de la cloison nasale pour gagner un furtif sursis temporel...

Je sentais aussi les draps, éphémère saint suaire biologique où il fallait une imagination débordante pour détecter les contours d’un visage, christique ou pas...d’où sans doute l’expression "connaître bibliquement" pour qualifier le coït...

Je me souviens parfaitement de "La Japonaise" (4ème vidéo du module) morceau qui m’a littéralement chamboulé...je m’en souviens davantage que de l’arrivée de la tasse de café et de la créature qui me l’apportait...les réminiscences de cette dite créature sont diffuses, floues, je ne peux guère faire l’inventaire des acrobaties communes de la nuit, je n’ai gardé d’elle que cet album, les voix éternelles de Montserrat et de Freddie...un merveilleux cadeau...sauf miraculeuse collision du destin elle n’aura jamais ma reconnaissance qu’elle mérite tant...


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