yoananda2 12 septembre 2021 11:30

@micnet
la discussion à dévié.
Si on est d’accord pour parler du "libre arbitre" en tant que fiction (et non pas disserter à l’infini sur le fait qu’il existe ou non), alors oui, je veux en parler parce que c’est dans le sujet.

En effet la république est basée sur la notion d’individu qui découle elle même de la notion de libre-arbitre.
Moi je souhaite ré-introduire la notion de "peuple".
C’est un peu plus ou moins ce qui a été fait / tenté par le fascisme, et ça n’a pas forcément bien fonctionné (bon, ça, c’est subjectif, certains aimeraient y revenir mais ce n’est pas mon cas).

Il y a un terrain glissant dans cette histoire. Si on restaure l’idée de peuple, alors, qu’est-ce qui nous dit qu’on nom du "peuple" on ne vas pas nous écraser nous en tant "qu’individu" ?

Guéguen avait dit un jour que la politique c’est l’équilibre entre le collectif et l’individu. J’avais bien aimé cette définition, je la reprends à mon compte.

On peut très bien parler de tout ça sans parler du libre-arbitre. Moi, c’est un peu le sens de mon propos d’ailleurs. On ne se pose généralement pas la question de savoir si les animaux ont un libre-arbitre, et pourtant ça n’empêche pas les végan et compagnie de parler des mauvais traitement qu’on leur inflige. Ben pour moi c’est pareil.

Un humain, qu’il a le libre arbitre ou pas (encore une fois, je le redis, c’est vraiment cette notion qui est toute pourrie, on peut utiliser d’autres mots pour parler des "même" choses, c’est ce que je vais faire) est une personne qui a besoin de degrés de liberté dans sa vie. Il a besoin de pouvoir faire des choix avantageux pour sa personne.

Le collectif peut prendre de multiples formes. Chez nous c’est la république avec droit du sol, état de droit, etc... mais ça pourrait être autre chose. SI le collectif était le "peuple" au sens génétique, alors on aurait le droit du sang. A partir de la, on aurait des lois différentes pour ceux qui partagent le même sang et ceux qui ne le partagent pas. Je sais c’est "mal" au yeux d’un républicain qui s’est justement battu contre ce genre de régime, mais ça se pratique presque partout sur terre sans que ça ne déclenche l’apocalypse ou que ça fasse mourir des chatons mignons.

Je dis que le principe républicain en ayant évacué la notion "sanguine" (ou génétique) du collectif a du se baser sur des idéaux abstraits à la place. Idéaux un peu neuneu à la réflexion, je trouve. Mais bon, en soit, des idéaux c’est pas pire qu’autre chose. Sauf que voila, dans la pratique, ces idéaux ont été jetés à la poubelle. Tu ne peux pas avoir comme idéal "liberté égalité fraternité" si tu fais venir des gens qui s’en branlent. Ce serait comme si tu voulais monter une entreprise dans le batiment et que tu n’embauche que des agriculteurs et des tire au flanc. A un moment, ça bloque.
Le droit du sang à plusieurs avantages : ça ne brade pas la nationalité, ça décentralise son obtention (ce ne sont plus des scribouillards qui donnent la nationalité mais les gens du peuple eux même via les marriages et la procréation).

Cette situation provient du fait qu’on rejeté la "chair", le "corps" et qu’on a voulu dépasser notre condition animale. Tout ça vient du christianisme et de son foutu libre-arbitre. Hé oui, le libre arbitre a été inventé pour répondre à la question "si Dieu est amour et tout puissant, alors pourquoi on souffre" : ben parce qu’on à péché !!! Et pour pécher il FAUT disposer du libre arbitre. Toute notre philo, politique et système économique sont encore basés sur ce mythe, devenue "fiction". Ce mythe est mauvais parce qu’il nous coupe de notre chair, ne notre corps, nous fait préférer des "idéaux" abstrait. Moi, je souhaite que sans forcément abandonner nos idéaux (on n’est pas la juste pour survivre, on cherche à s’élever) qu’on ne mette pas la chair à la poubelle pour autant. Il faut un équilibre. Comme il faut un équilibre entre l’état, incarnation du collectif, et la personne (mais pas l’individu qui n’existe pas plus que le libre arbitre à mon sens).

Voila.
Étant un adepte du "transpersonnel" je pourrais aller BEAUCOUP (vraiment beaucoup) plus loin sur cette réfutation de la notion d’individu, mais ça n’amènerait que des incompréhensions, donc, je préfères me limiter à dire que ce sont des fictions, qui ont fait leur temps, et qui ne sont plus en accord avec les données scientifiques de notre époque. Il faut inventer d’autres choses.


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